Aller au contenu

Monaco a noyé son dauphin Paris

Monaco a conforté sa place de leader en maintenant la tête de Paris sous l'eau en début et en fin de match (84-62).

Mike James © Euroleague

L'AS Monaco a désormais trois victoires de plus au classement que le Paris Basketball. Et celui-ci, comptablement la deuxième équipe d'Eurocup, a pu mesurer la distance qui le sépare de la troisième équipe d'Euroleague.

L'illustration de la domination monégasque est la maîtrise de Mike James (22 points, 8/17 aux shoots) face au MVP de la BCL 2023, TJ Shorts, épatant depuis le début de saison, et qui a eu droit à un traitement spécial qui l'a déboussolé. Il termine avec 13 points et 2 passes et n'a pas pesé dans les moments importants.

Il faut préciser que Mike James est très bien entouré dans la ligne arrière avec Jordan Loyd qui a effectué une excellente rentrée avant d'être expulsé pour un mauvais geste, Elie Okobo (15 points) et Mathew Strazel dont on se demande s'il ne serait pas plus utile en Euroleague que Kemba Walker.

Nadir Hifi (8 points à 4/15 contre habituellement 14,2 points à 59,7 à deux-points et 38,3% à trois-points) a pu également se rendre compte qu'il lui faut encore franchir des étapes avant de rivaliser avec les meilleurs joueurs d'Europe.

Paris a 9 points en 10 minutes

Monaco avait sa configuration Betclic Elite avec dans le cinq de départ Matthew Strazel, Terry Tarpey et Mam Jaiteh qui sont délaissés par Coach Obradovic en Euroleague. L'ASM a aussi récupéré Jordan Loyd de retour de blessure, alors que Donatas Motiejunas était sur la touche. Paris a pris d'entrée de pleine face l'agressivité monégasque. L'équipe de la capitale a attendu 3'15 pour marquer son premier panier et 5'30 pour le deuxième. La défense de la Roca Team empêchait TJ Shorts de pénétrer lui laissant de l'espace pour tirer derrière l'arc, ce qui n'est pas son fort.

En faisant une razzia au rebond offensif (8 prises en 10 minutes), et en limitant les Parisiens à un 4/15 aux shoots, Monaco se retrouvait ainsi nanti d'un +14 (23-9) à la fin du premier quart-temps. Un temps les Monégasques ont poursuivi sur leur lancée (41-23), mais Paris a commencé à s'habituer à leur tempo et leur stratégie, a retrouvé son agressivité devenue légendaire, pour profiter des moments de flottement de son adversaire peu adroit (12/31 aux shoots dans cette première période). Le big man allemand Léon Kratzer (6 rebond, 4 rebonds offensifs) avait fait du bon boulot pour remettre son équipe sur les rails (44-34, 20e).

Une deuxième vague

Oui, Paris était entré dans son match et celui devenait de plus en plus disputé car à l'inverse la baisse de tension de la Roca Team se confirmait. Malgré les coups d'éclat de Mike James, la défense parisienne infectait de plus en plus les attaques monégasques. Les Parisiens revenaient ainsi un moment à 51-47. Le chant du cygne.

Suite à une altercation entre Jordan Loyd et Gauthier Denis, les arbitres infligeaient une disqualifiante à l'Américain, et une anti-sportive au Français, plus une technique à Sasa Obradovic qui avait pénétré sur le terrain. Cela avait le mérite d'augmenter le volume sonore de la salle.

Côté jeu, avec Matthew Strazel à la manoeuvre et profitant de la maladresse parisienne, Monaco se dégageait de nouveau au score, 65-51. C'était une vraie bataille de haut niveau avec des défenses en béton armé. Les formidables individualités monégasques -Mike James en tête- et le collectif défensif faisaient la différence. Quand Monaco joue à fond, pas une équipe française ne peut lui résister.

La boxscore est ICI.

Commentaires

Fil d'actualité