Monaco prend une option sur la finale

Trois Français, Mam Jaiteh (15 points et 7 rebonds), Matthew Strazel (14 points) et Elie Okobo (12 points) et ont eu un rôle important dans la construction de ce succès mais c'est l'apport du meneur Nick Calathès qui a permis à la Roca Team d'emporter la décision dans un match placé sous le signe de la défense et de son corolaire la maladresse.

Ainsi, si Théo Maledon (22 des 64 points de son équipe), Andre Roberson (13 points et 11 rebonds) et Neal Sako (8 points et 7 rebonds) ont été les leaders de l'ASVEL, le premier a tiré à 42,8%, le second à 41,6% et le troisième a manqué 6 de ses 8 lancers-francs. Les deux équipes affichent un 40% de réussite aux tirs mais Monaco a converti trois fois plus de trois-points que son rival.

Toujours sans Mike James et Daniel Theis

Les lièvres ont été soulevées par BeBasket puis L’Équipe : en raison de retards dans les salaires, des joueurs monégasques auraient menacé de boycotter un entraînement, alors que les médias grecs font état d'un retour à l'Olympiakos du coach Vassilis Spanoulis, qui est sous contrat pour la saison prochaine. Des rumeurs démenties par le club monégasque. Le départ du pivot grec Georgios Papagiannis à l'Anadolu Efes annoncé ce dimanche apparait en revanche acté. Plein de transferts sont évidemment dans les tuyaux en cette période de l'année.

C'est aussi et surtout la suspension de la star Mike James, en raison de son attitude dans un restaurant-bar avec des clients et des officiers de police qui font planer des nuages sur le Rocher. Le meneur américain, 35 ans en août, à qui il reste deux ans de contrat, va t-il rester en Principauté ? En tous les cas, il était encore absent pour ce Match 3 tout comme l'Allemand Daniel Theis, blessé.

15-0 pour Monaco mais l'ASVEL revient

La zone mise en place par Pierric Poupet a perturbé Monaco si bien que le public -c'est son habitude avant le premier panier- a mis plus de deux minutes à pouvoir se rasseoir et avec un Théo Maledon incisif l'ASVEL a mené 4-12 avant un premier temps-mort de coach Spanoulis. Effet immédiat : une défense qui se durcit, Matthew Strazel à la manoeuvre et, en quelques éclairs et pas mal de lancers-francs (10 sur 11 en 10 minutes), Monaco infligeait un 15-0 à son adversaire pour mener 19-12. A l'image de Nando De Colo qui s'empalait sur la défense monégasque, l'ASVEL était dans le brouillard.

Villeurbanne pouvait compter sur Andre Roberson pour se rebiffer. Une anti-sportive à Nick Calathès, une faute personnelle plus une technique à Joffrey Lauvergne, ça chauffait (dans une atmosphère très monégasque, Gaston-Médecin n'étant pas rempli, loin s'en faut). L'ASVEL va alors faire l'effort pour revenir au score et même passer un court instant en tête (27-28) avant de lâcher un peu de lest (34-32 à la mi-temps).

Les chiffres qui démontraient que nous étions sur un match défensif : 37% de réussite aux tirs pour Monaco, 39,2% pour Villeurbanne -Théo Maledon à 10 points- avec un 1/9 à trois-points.

Nick Calathès en maître à jouer

S'en est suivi un mano a mano (39-39). Par ailleurs très solide au rebond, Neal Sako se retrouvait souvent sur la ligne des lancers-francs où son shoot bien trop raide l'empêchait d'en convertir au-dessus de la moyenne. C'est Monaco qui effectuait une percée : 53-46 avec une interception/dunk de Mam Jaiteh, devenu 55-48 à la fin de la troisième période.

La flambée suivante était l'oeuvre de Nick Calathès, des deux côtés du terrain, à deux à l'heure mais avec un ordinateur de bord. Andre Roberson était touché au nez par Shaquille Harrison. Monaco était en tête à 59-51 et a donné un coup d'accélérateur pour obtenir un bonus de 14 points (67-53) sur un panier à trois-points dans le corner d'Elie Okobo via une création de Nick Calathès. La victoire était dans la poche de la Roca Team.

Les résultats :

Match 1 : ASVEL* b. Monaco : 94-74
Match 2 : Monaco b. ASVEL* : 77-94
Match 3 : Monaco* b. ASVEL : 74-64
Match 4 : Monaco-ASVEL le mardi 10 juin à 21h

La boxscore est ICI.