Dans une interview à BasketUSA, Nando De Colo revient sur les raisons qui l’ont amené à signer pour l’ASVEL, il y a quelques jours.
« Je n’ai pas de titre de champion de France déjà, donc on peut commencer par là. Après, le projet en général m’a plu. Pour être honnête, j’étais en contact avec deux, trois clubs : Monaco et Valence surtout. À chaque fois qu’on m’a posé la question, je l’ai expliqué : Valence n’a qu’un an d’Euroleague, donc c’est compliqué pour moi de me projeter. Monaco, c’était un peu la même histoire. J’ai tellement de respect pour Valence (ndlr : où il a joué de 2009 à 2012) que ça m’embêtait de retourner là-bas pour une année et voir après ce qui pouvait se passer, si je devais repartir… Au final, cela s’est joué entre l’Asvel et le Fenerbahce. Je sors de trois années là-bas où, globalement, ça a été compliqué parce qu’on change d’entraîneur et d’effectif chaque année. On arrive quand même à accrocher un titre de champion de Turquie cette année. Mais repartir de zéro, ce n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux si on veut aller le plus loin possible. Lyon a sa petite expérience de l’Euroleague et a des ambitions de Top 8. C’est bien, il faut y aller étape après étape et aller chercher ce 4e titre (de suite) de champion de France. Il ne faut pas aller trop vite, ça va pas être facile. Le club essaie de structurer, j’espère pouvoir apporter mon expérience et faire avancer les choses. »
Le Nordiste explique que son objectif est de faire les Jeux Olympiques de Paris 2024 et que pour cela, il a besoin de faire un break cet été :
« Aujourd’hui, je suis bien. J’ai au moins deux grosses saisons qui s’annoncent à l’Asvel. Puis les JO, ce sera très probablement ma dernière avec les Bleus. Je ne le vois pas comme une préretraite avec l’équipe de France. Je veux faire partie de l’équipe parce que je peux apporter et parce qu’on veut aller chercher un résultat. Ce n’est pas juste faire mes adieux, je m’en fous un peu. Là, je dois expliquer le pourquoi du comment par rapport à cet été. Mais si la médaille d’argent à Tokyo avait été mon dernier match avec les Bleus, je n’aurais pas eu besoin que tout le monde le sache avant que ça se passe. Je veux faire une grosse saison avec l’Asvel, faire un bon championnat du monde (2023) pour préparer les JO où on visera la médaille d’or. Tout en restant modeste, je pense qu’on a les qualités et l’effectif pour aller la chercher. Ce n’est pas nous surestimer de se projeter sur la médaille d’or. On sait que l’équipe américaine est toujours très forte et que d’autres nations vont commencer à s’élever. Mais se concentrer sur nous, c’est le plus important. Derrière, il me restera sûrement un dernier contrat. On verra comment ça se passe. »
Photo : FIBA