Comme Stephen Curry avec les Warriors en NBA, Nando De Colo parvient cette saison à faire encore mieux que la précédente, pourtant sa campagne la plus aboutie en carrière. L’international français ne cesse d’impressionner en Euroleague au point d’être considéré comme le candidat n°1 au titre de MVP avec Ioannis Bourousis.
Depuis le début de la compétition, il compile ainsi 19.7 points par match à 53.4% au tir, dont 48.8% derrière l’arc, 3.7 rebonds, 4.9 passes et 1 interception en 27 minutes de jeu au sein de l’escouade moscovite. Il fait encore plus fort depuis le début du Top 16 avec six pointes à 20 points ou plus en douze rencontres, dont un match à 30 points face à Barcelone. Forcément, le meilleur joueur français du dernier Euro est satisfait de sa campagne.
« Je suis très heureux de la manière dont je joue car ce que je fais aide mon équipe, » explique-t-il à Eurohoops. « C’est ma priorité. Les coaches et mes coéquipiers ont besoin de moi à ce niveau et cela me donne de la confiance. J’ai beaucoup de responsabilités et c’est ce que je désire dans ce jeu. C’est ce que j’aime, je veux donc encore m’améliorer dans ce domaine. »
« Je joue actuellement mon meilleur basket et c’est en Europe que je le fais »
Malgré son recrutement d’élite, saison après saison, le CSKA Moscou n’a pas gagné en Euroleague depuis 2008. Déterminés à retrouver les sommets de l’Europe, Nando De Colo et ses coéquipiers sont donc concentrés sur cet objectif et selon le Français, l’éthique de travail du groupe est exemplaire.
« Nous considérons chaque match comme une finale, » confie t-il. « C’est notre philosophie. C’est ce que le coach nous dit et c’est ce que nous faisons, encore plus depuis le Top 16, où nous savions que ce serait très difficile. Chaque victoire comptait. Comme nous avons fini à la première place, je pense que nous avons fait du très bon boulot. »
Dans ce contexte, un retour en NBA apparaît pour le moment très lointain au Français. Responsabilisé comme jamais au CSKA Moscou, Nando De Colo a déjà déclaré qu’une signature outre-Atlantique devrait s’accompagner d’un rôle similaire. Pour le moment, ce n’est donc pas d’actualité, d’autant que cette saison est encore loin d’être terminée.
« Je ne pense pas vraiment à ce qui va se produire la saison prochaine, » assure t-il. « Ce n’est pas fini entre la NBA et moi mais ce n’est pas ma priorité. Pour le moment, je joue mon meilleur basket et c’est en Europe que je le fais, avec le CSKA. Je suis très heureux ici. Je ne retournerai pas en NBA pour m’asseoir sur le banc ou simplement vivre un processus où j’essaye de m’améliorer sans pouvoir jouer. Je ne veux pas ça. »
À bientôt 29 ans, on ne peut que donner raison à Nando De Colo, dont le palmarès européen est déjà l’un des plus impressionnants de l’histoire du basket français. Comme Antoine Rigaudeau avant lui, le meneur a l’opportunité de s’installer sur le toit de l’Europe. Or, peu d’équipes NBA pourront lui proposer de telles sensations.