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NBA Draft – Top 10 prospects européens : Joël Ayayi, l’homme à tout faire (4/10)

Arrivé à Gonzaga il y a quatre ans après un passage à l’INSEP, le frère de Valériane et Gérald a impressionné outre-Atlantique, au point d’avoir mené Gonzaga vers les sommets de la NCAA.

Arrivé à Gonzaga il y a quatre ans après un passage à l’INSEP, le frère de Valériane et Gérald a impressionné outre-Atlantique, au point d’avoir mené Gonzaga vers les sommets de la NCAA.

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Profil

« Joël est toujours au bon endroit au bon moment. C’est le moteur de notre équipe. » La citation est celle de Jalen Suggs, joueur majeur de Gonzaga annoncé dans le top 5 de la prochaine draft, pour définir son coéquipier Joël Ayayi. Ensemble, les deux compères ont tutoyé les sommets de la NCAA cette saison, en butant seulement en finale contre Baylor après ne jamais avoir connu la défaite de la saison (31-1). Le Bordelais n’est pas innocent à cette performance. À 21 ans, le couteau suisse des Zags est arrivé à maturation. Il e:st déjà considéré outre-Atlantique comme un arrière complet et explosif à l’envergure impressionnante, capable de finir sous le cercle comme shooter longue distance. Très bon rebondeur, excellent défenseur, scoreur de plus en plus fiable… le combo-guard sait tout faire (12,0 points à 57,5 %, 38,9 % à 3-points, 6,9 rebonds, 2,7 passes décisives, 1,1 interception et 1,4 ballon perdu en 31 minutes). Le frère de Valériane (Vukosavljevic) et Gérald Ayayi est même devenu le premier joueur de l’histoire de Gonzaga à réaliser un triple-double en janvier dernier. « Je ne veux pas me reposer sur une seule qualité. Je veux faire attention aux détails », lançait le Girondin en début de saison. Tout simplement le leader spirituel de l’une des équipes universitaires les plus fortes de l’histoire de la NCAA. De quoi largement attirer quelques équipes NBA.

Carte d’identité
Poste : 2/1
Taille : 1,96 m
Date de naissance (lieu) : 5 mars 2000 (Bordeaux)
Nationalité : Française
Equipe : Gonzaga (NCAA)
Stats 2020-2021 : 12,0 points à 57,5 %, 38,9 % à 3-points, 6,9 rebonds, 2,7 passes décisives, 1,1 interception et 1,4 ballon perdu en 31 minutes

Trajectoire

Avant de briller à Gonzaga, le Bordelais a fait ses preuves au centre de formation de L’Élan Béarnais Pau-Lacq-Orthez avant de rejoindre l’INSEP, le temple de la formation à la Française, avec un an d’avance en 2015. Lors de la saison 2016-2017, sa deuxième saison au centre fédéral, le prometteur Bordelais a cumulé 40 matches pour 5,7 points, 3,0 rebonds, 2,0 passes décisives en 21 minutes au troisième échelon national (NM1). Lors de cette même période, il s’est imposé comme un élément central des équipes de France jeunes. En 2016, il a participé à sa première compétition officielle avec les Bleuets dans un rôle de titulaire pour décrocher une sixième place à l’Euro U16. Deux ans plus tard, le Freshman de Gonzaga a goûté au bronze à l’Euro U18 avec une ligne statistique ultra-complète : 15,7 points, 3,6 rebonds, 2,3 passes décisives et 1,7 interception lui faisant intégrer le cinq majeur du tournoi.

Joël Ayayi lors de la Coupe du Monde U19 en 2019 (c) FIBA

Mais c’est en Grèce, à l’été 2019, que l’histoire internationale du jeune français a pris un tournant. Les Français ont de nouveau récolté le bronze, cette fois-ci lors du Mondial U19. Et le numéro 11 a montré à la planète basket l’étendue de son talent (20,9 points, 5,6 rebonds, 3,4 passes décisives et 2,0 interceptions à 51 % aux tirs, 30 % à 3-points). Le déclic de sa jeune carrière.Encore une fois, il est nommé dans le cinq majeur du tournoi et passe tout près du titre de MVP. Ces trois campagnes en équipe de France mettent en lumière tout son potentiel.

Sa saison 2020-2021

Pour autant, tout n’était pas écrit pour Joël Ayayi. Le jeune homme a dû faire ses preuves pour faire partie du programme universitaire de Gonzaga, à la faculté de Spokane au nord-ouest des Etats-Unis, l’un des plus renommés du pays… Véritable eldorado des joueurs internationaux. Son coach, Mark Few, a hésité avant de lui donner sa chance. La première fois qu’il l’a vu, il a décelé en lui un garçon talentueux mais aussi frêle, très jeune, voire un peu dépassé. Au point de ne pas le responsabiliser lors de sa première saison aux Etats-Unis, lui offrant seulement un statut de redshirt (joueur ayant le droit de s’entraîner avec sa nouvelle équipe sans jouer officiellement).

Joël Ayayi a vécu une saison quasi-parfaite en NCAA avec Gonzaga. (c) USA Today (BasketUsa)

Avant de le découvrir et de lui faire confiance, son temps de jeu passant de 5,6 minutes en 2018-2019 à 29,3 minutes en 2019-2020 et 31,3 minutes cette saison. « Au départ, je ne savais pas s’il serait assez bon pour jouer ici, lançait le coach US à Sports Illustrated. Joël ne possède pas de qualité intrinsèque qui ferait de lui un lottery pick. Mais il aide l’équipe à gagner. » S’il avait des doutes à cette époque, Mark Few a fait confiance à son instinct, mais aussi au passé qui parlait en faveur du jeune Français, devenu un rouage essentiel de la seule université à ne pas avoir perdu le moindre match de la saison de NCAA (31-0) jusqu’à la finale. Auteur de sa meilleure performance offensive dans la demi-finale face à UCLA (22 points à 9/12 aux tirs, 2/3 à 3-points, 6 rebonds, 2 passes et 2 interceptions), il est passé relativement à côté en finale (8 points, 2 rebonds, 1 passe en 31 minutes), comme l’entièreté de son équipe. Son ultime saison en NCAA est malgré tout une grande réussite.

Points forts / Points faibles

Joueur d’impact, il est capable de performer dès son arrivée en NBA en tant que joueur d’équipe. Il n’a quasiment jamais perdu au cours de ses années à Gonzaga ni avec les équipes de France jeunes… C’est un gagnant ! S’il n’est pas considéré à part entière comme un 3&D, il pourrait largement endosser ce rôle de plus en plus utilisé outre-Atlantique. Il est capable de scorer aux trois niveaux en catch and shoot ou après le dribble, à mi-distance (57,5 %) ou à 3-points (38,9 %). Il perd très peu de ballons (1,4 en 31 minutes), soit quasiment autant que son quota d’interceptions (1,1). Son plus : sa capacité à prendre des rebonds (6,9 prises) malgré sa petite taille.

Joël Ayayi et Jalen Suggs. (c) USA Today (BasketUsa)

En revanche, il a encore des progrès à faire côté physique. Il semble encore un peu frêle, ce qui l’empêche de provoquer des fautes (moins de 2 par match) alors qu’il est assez adroit sur la ligne (78,1 % cette saison). Il doit progresser son maniement du ballon et sa faculté à aller au contact tout en limitant ses erreurs défensives encore présentes. Capable de se sublimer mais principalement éclipsé par ses coéquipiers annoncés au premier tour (Jalen Suggs, Corey Kispert), qu’il a fait briller parfois par trop plein d’altruisme.

La citation de Valériane Vukosavljevic (sa soeur)
« Joël a toujours été grand, très mobile, il a toujours dominé. Il est demandeur de conseils, j’ai des longues conversations avec lui. Je n’arrive pas à croire qu’il s’inscrit à la draft. Je me dis « Non, on ne va pas parler de mon frère qui va tenter d’être drafté en NBA quand même ? » Ça me parait dingue »Basket Le Mag n°47.
Notre pronostic : début de deuxième tour
Au 2 juillet 2021ESPNHoops HypeCBS SportsNBA Scouting LiveBleacher ReportTankathonNBADraftRoomNBAdraft.netForthewin (FTW)
Joël Ayayi493548293630384032

Annoncé dans les mock drafts entre la fin du premier tour (29e par NBA Scouting Live) et le début du deuxième tour (49e par ESPN), le Français a toutes ses chances de convaincre une franchise de parier sur lui pour avoir un impact immédiat en sortie de banc.

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Profil

« Joël est toujours au bon endroit au bon moment. C’est le moteur de notre équipe. » La citation est celle de Jalen Suggs, joueur majeur de Gonzaga annoncé dans le top 5 de la prochaine draft, pour définir son coéquipier Joël Ayayi. Ensemble, les deux compères ont tutoyé les sommets de la NCAA cette saison, en butant seulement en finale contre Baylor après ne jamais avoir connu la défaite de la saison (31-1). Le Bordelais n’est pas innocent à cette performance. À 21 ans, le couteau suisse des Zags est arrivé à maturation. Il est déjà considéré outre-Atlantique comme un arrière complet et explosif à l’envergure impressionnante, capable de finir sous le cercle comme shooter longue distance. Très bon rebondeur, excellent défenseur, scoreur de plus en plus fiable… le combo-guard sait tout faire (12,0 points à 57,5 %, 38,9 % à 3-points, 6,9 rebonds, 2,7 passes décisives, 1,1 interception et 1,4 ballon perdu en 31 minutes). Le frère de Valériane (Vukosavljevic) et Gérald Ayayi est même devenu le premier joueur de l’histoire de Gonzaga à réaliser un triple-double en janvier dernier. « Je ne veux pas me reposer sur une seule qualité. Je veux faire attention aux détails », lançait le Girondin en début de saison. Tout simplement le leader spirituel de l’une des équipes universitaires les plus fortes de l’histoire de la NCAA. De quoi largement attirer quelques équipes NBA.

Carte d’identité
Poste : 2/1
Taille : 1,96 m
Date de naissance (lieu) : 5 mars 2000 (Bordeaux)
Nationalité : Française
Equipe : Gonzaga (NCAA)
Stats 2020-2021 : 12,0 points à 57,5 %, 38,9 % à 3-points, 6,9 rebonds, 2,7 passes décisives, 1,1 interception et 1,4 ballon perdu en 31 minutes

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Photo : Joel Ayayi (NCAA)

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