Le projet de la NBA Europe se faisant de plus en plus concret, Jorge Garbadosa, président de la FIBA, s'est exprimé sur le sujet ce lundi lors d'une conférence. L'occasion pour lui de se montrer plus accueillant envers les Américains que ne l'a pour le moment été le patron de l'Euroleague, Paulius Motiejunas.
"J'ai une relation très cordiale avec Paulius et je respecte son opinion. Peut-être qu'en 2000, quand l'Euroleague est arrivée, la FIBA pensait de la même manière [que lui aujourd'hui]. Mais on se doit d'être constant et quand on dit que le marché est libre, il l'est pour tout le monde. On ne peut pas dire qu'un monopole n'est pas valide mais que le nôtre si. Il y a aussi la question de la durabilité pour les clubs qui participeront à la compétition et à leurs ligues nationales. Pour l'instant, on ne peut pas avoir de comte de fée comme Leicester (champion d'Angleterre en 2016). Dorénavant ça sera possible. Des équipes en dehors des franchises permanentes pourront se qualifier depuis leurs championnats domestiques. Entre 20 et 30% des équipes de NBA Europe s'y qualifieront via le mérite sportif et auront une part équitable des revenus. La compétition sera ouverte. Je pense sincèrement que les ligues domestiques seront les plus grands bénéficiaires de ce projet car leur plein potentiel sera atteint."
Au niveau de la perte d'identité du basket européen, grosse préoccupation des détracteurs du projet de la Grande Ligue sur le Vieux Continent, l'ancien joueur du Real Madrid se veut, là aussi, rassurant.
"On entend des prédictions comme quoi cela serait la fin du basket européen alors qu'en réalité nous parlons d'une compétition plus ouverte que jamais en Europe, avec un accès pour des équipes de BCL et de ligues domestiques. De plus, la NBA garanti qu'elle respectera les principes sportifs de l'Europe - la méritocratie, le modèle arbitral, etc., ce qui veut dire que nos amis d'outre-Atlantique comprennent mieux nos principes que certains européens eux-mêmes. [...] Notre but est d'unir et de trouver un consensus, même si parfois ce n'est pas facile."
Plus tard, Garbarosa a également dressé un tableau positif de l'évolution du basket féminin, domaine dans lequel la NBA pourrait aussi pointer le bout de son nez prochainement...
"On a changé le format de l'EuroBasket, en passant de deux à quatre pays hôtes pour assurer de meilleures audiences. On est passé d'un Final Four à un Final Six en Euroleague, tout ça car on croit en ce produit. Ce n'est pas seulement parce qu'on soutient le basket féminin, c'est car il s'agit d'un produit exceptionnel au niveau du divertissement, de la passion et du niveau de jeu. On crée simplement l'environnement pour qu'il ait plus d'impact. L'été dernier, la Grèce a été éliminée assez tôt, mais la fédération du pays a fait du très bon travail, qui a ramené plus de 7 000 personnes dans la salle pour la finale entre l'Espagne et la Belgique."
