Nicolo Melli n'est pas un joueur de statistiques. Il a appris pourtant à se rendre indispensable.
« En ce qui me concerne, j'ai eu deux leçons qui m'ont beaucoup aidé dans ma carrière. La première, qui m'a beaucoup aidé dans une période difficile c'est d'essayer de faire les choses qui permettent de rester sur le terrain. Si vous marquez 20 points à chaque match, c'est évident que vous jouez, mais cela n'a jamais été le cas pour moi. J'ai donc appris, en observant et en étudiant les adversaires, ce que je pouvais faire pour rester sur le terrain. J'ai toujours réussi à saisir les rebonds, même au niveau des jeunes. Défendre, c'est quelque chose que j'ai appris, en travaillant dur, puis les passes. J'aime regarder le basket alors j'ai étudié les situations. J'ai eu des entraîneurs comme (Andrea) Trinchieri et (Zeljko) Obradovic qui m'ont aidé à comprendre comment lire les matchs. L'autre - et j'en suis convaincu - est que si l'on gagne en équipe, tout le monde en profite. Surtout à haut niveau, si vous êtes un gagnant ou quelqu'un qui aide l'équipe à gagner, cela finit par vous servir. Si une équipe a des ambitions de haut niveau, ceux qui lui permettent de gagner sont récompensés. Ce n'est pas seulement une question économique, mais une question de satisfaction. On dit que les trophées sont remplis de poussière et que seules les émotions comptent. Je suis d’accord, mais je n’ai aucun problème à épousseter les trophées. Si cela peut aider… Nous dépensons tellement d'efforts, d'engagement, d'émotions, que vous voulez gagner. Ce n’est pas la seule chose qui compte, mais c’est l’une des plus importantes. »
A la question de savoir s'il a déjà le regard tourné vers son après-carrière, Nicolo Melli est clair :
"Non, je n'y pense pas, alors j'aimerais jouer au moins jusqu'en 2028, donc j'ai un autre cycle olympique après cette année. J'en ai aussi parlé avec Gigi (Datome) : l'important c'est de rester à un haut niveau, de bien faire les choses, d'être présentable. Je pense que je le suis toujours. La seule chose c'est que, quand ils m'ont donné le premier ballon pour un record, c'était peut-être les rebonds, je n'ai pas écrit dessus à quoi ça correspondait. Je dois le faire car il commence à y en avoir beaucoup. J'en n'aurais jamais autant que Kyle Hines en a dans sa cave ou son entrepôt, mais je dois commencer à écrire à quoi ils correspondent, sinon je vais me perdre."
Nicolo Melli a déjà joué sous d'autres tuniques y compris en NBA, mais il en est à sa huitième saison milanaise, ce qui lui permet d'en être aujourd'hui sa référence.
« Etant enfant, j'ai beaucoup suivi le football et j'ai toujours apprécié des joueurs comme Javier Zanetti, Alessandro Del Piero, Francesco Totti, ou au basket Dirk Nowitzki à Dallas, les porte-drapeaux. Je ne pense pas que je sois un porte-drapeau, mais être une pièce importante dans l'histoire d'un club, ne serait-ce que pour les apparitions, c'est bien. Ce n'est pas ce dont vous rêvez quand vous êtes enfant, ce ne sont pas les rêves que vous avez, mais en grandissant, vous réalisez que vous étiez une présence importante, d'un club important. Tout le monde ne peut pas le faire, j'y suis parvenu."