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Paris : La revanche du "survivant" Mehdy Ngouama

Pas épargné par les épreuves de la vie depuis son enfance, Mehdy Ngouama voit enfin la lumière cette saison avec le Paris Basketball. En amont du premier match du club de la capitale contre les London Lions, en demi-finale de l'Eurocup, Le Parisien a consacré un portrait au résilient meneur.

Mehdy Ngouama © Eurocup

Le sport professionnel nous offre parfois de belles histoires avec des personnes au parcours atypiques, arrivée au plus haut niveau grâce à une détermination à toute épreuve. Celle de Mehdy Ngouama en est un parfait exemple. Alors que le meneur du Paris Basketball va disputer contre Londres le premier match des demi-finales de l'Eurocup 2023-24 ce mardi, Le Parisien s'est intéressé à son histoire singulière à travers un portrait.

Dans ce dernier, on apprend notamment que le joueur de 28 ans a dû affronter de nombreuses épreuves tout au long de sa vie, à commencer par une méningite virale foudroyante lorsqu'il avait 9 ans. Une maladie qui lui a fait frôler la mort et perdre l'audition à son oreille gauche :

"Je suis resté longtemps entre la vie et la mort, je me vois juste sortir de l'hôpital en chaise roulante mais je n'ai plus trop de souvenirs. J'ai porté un appareil pendant plusieurs semaines mais on se moquait de moi à l'école. Je l'ai retiré. Depuis, je me suis habitué".

Une trajectoire atypique

Très impliqué dans le basket, le jeune Mehdy rêve de NBA et s'en donne les moyens en quittant sa famille à l'âge de 14 ans. Mais un agent américain, qui l'a fait venir aux Etats-Unis, le met sur la mauvaise voie et il se retrouve à la rue pendant quelques semaines lors de son retour en France. Sa persévérance est finalement récompensée par une signature à Denain en 2017. Depuis, Ngouama s'est bien établi au niveau professionnels avec des passages à Vichy, Nanterre, Le Portel, Gravelines et Fuenlabrada en Espagne. Avant de rejoindre le Paris Basketball en début de saison :

Je me suis cassé la main en fin de saison dernière, je n'avais toujours pas de club quand Amara (Sy, directeur sportif parisien) me propose de venir faire la présaison pendant l'absence de leur meneur. Paris est un club qui me tient à coeur, je suis d'ici, j'ai joué gamin au Paris Basket Racing.

En Île-de-France, la belle histoire continue de s'écrire pour le meneur, qui a parfaitement trouvé sa place dans la rotation du collectif parisien. Alors qu'un nouveau grand défi européen attend son équipe face aux Lions dans les prochaines heures, celui qui peint pour exorciser ses souffrances passées et qui se définit comme un "survivant" peut déjà considérer cette saison 2023-24 comme une belle réussite.

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