L'Elan Béarnais a été éliminé en quart-de-finale des playoffs de Pro B et ne remontera donc pas dans l'élite pour l'instant. Alors que le club a fait appel au coach Mickaël Hay pour succéder à Eric Bartecheky, le président Guillaume Berbinau doit parallèlement redresser la barre sur le plan financier.
« Il y a un an, on avait dit qu’on était calme, serein et qu’on s’inscrivait dans un projet durable. Aujourd’hui, je pense qu’on est vraiment dans cet objectif-là », a t-il déclaré lors d'une conférence de presse rapporte La République des Pyrénées. « Cela a été une année particulière. En mai de l’année dernière, le club devait disparaître. Pour que ce ne soit pas le cas, il a fallu injecter de l’argent et ensuite se plonger dans un projet de retournement de société avec de très nombreuses dettes, un passif délicat. On a pris le sujet comme il fallait, tout en menant le sportif autant qu’on a pu. On a fait un inventaire de tout ce qui était lié aux dettes, aux problèmes de droits sociaux, tout un vrai travail de rationalisation. Cette première année, importante, était une année pour se remettre à flot. Une année pour observer aussi. J’ai vu ce qu’on a fait de bien. J’ai vu ce qu’on a fait de moins bien. »
Le président a donné quelques chiffres sur le train de vie du club.
« Cette saison, on a perdu 1,2 million d’euros de rentabilité, de perte d’exploitation. Pourquoi ? À cause de la billetterie évidemment, bien moindre que celle des années précédentes (1 500 spectateurs de moins en moyenne), des partenaires qui ont baissé et réduit la voilure de 40 %, aucun droit télé, et une baisse, sur les trois dernières années, de 500 000 euros à peu près des subventions ou de la part des collectivités. L’année écoulée, forcément, on a généré un nouveau déficit. C’était attendu. On se doutait bien que tout ne serait pas facile, qu’on ne redresserait pas la barre d’un coup. Le pont de trésorerie dont j’avais parlé plus largement en début d’année est évidemment validé par la DNCCG, comme tout ce qu’on a mis en œuvre. C’est une super bonne nouvelle. Le compte courant que j’ai apporté permet de compenser le déficit et de rester dans les normes imposées par la DNCCG, tout en remboursant ce qui va être remboursé. On est toujours sur les 3 ans d’échelonnement pour reconstituer au moins 50% de nos capitaux propres. »
La Directrice Générale, Audrey Sauret, a précisé que le budget 2024-25 se situera toujours autour de 5 millions d'euros - l'Elan Béarnais était numéro 1 de Pro B cette saison - avec une masse salariale proche de celle de cette saison.
« Il faut que tout le monde comprenne qu’aujourd’hui on est sur une SASP. Il faut donc être rentable. C’est important. Comprendre aussi que Guillaume n’est pas un mécène sur 10 ans. »