« Ce soir, vous dominez Monaco dans plusieurs secteurs. Comment avez-vous trouvé votre prestation ?
Elle est suffisante pour gagner un match 1, mais il n’y a pas de quoi s’emballer. On peut être déjà satisfaits de ce soir. On va travailler la tête un peu plus tranquille, en ayant pleine conscience que Monaco va revenir déterminé. Je pense que le match d’aujourd’hui est plutôt abouti dans l’engagement, ça se reflète dans les statistiques. Le plus dur pour nous, ça va être de garder ça. C’est important de le garder, voire de faire plus. Car on sait que Monaco reviendra plus déterminé.
Comment expliquez-vous le trou d’air du deuxième quart-temps ? Les joueurs étaient-ils trop à l’aise ?
Ça m'étonnerait. Ce sont les play-offs contre Monaco, à l’Arena… C’est une histoire de dynamique, un match. Il y a souvent des runs, tout le monde en parle et c’est vrai il y a parfois des écarts, des changements de cinq aussi qui font que ça va moins dans notre sens. Les coachs s’adaptent. Il faut accepter qu’il y ait des temps faibles parfois. J’ai trouvé qu’ils n’étaient pas trop longs ce soir. On en a eu des bien plus importants dans la série contre Chalon. On sait que c’est une clé pour nous. On peut accepter d’avoir des petits temps faibles mais il faut vite reconnecter et s’adapter. C’est ce qu’on a fait pour avoir un petit écart à la mi-temps, c’était important. Et surtout, on est bien rentrés des vestiaires. Ça me convient. Et c’est ce que je vais garder en tête pour la préparation du prochain match.
Le match 2 peut être totalement différent…
On peut imaginer qu’une équipe de ce calibre-là, des joueurs de ce caractère-là, aient très envie de réagir. Ça me parait évident. Les scores sont plus anecdotiques en play-offs. Et ils sont souvent plus dangereux quand il y a un écart important. On en est bien conscient. Les compteurs seront remis à zéro. Il faudra voir comment ils s’adapteront car ils s’adapteront. Et ce sera aussi à nous de proposer des choses.
Monaco s’est plaint du rythme infernal des playoffs, il n’y a pas Mike James. A quel point avez-vous profité du contexte qui a l’air de les avoir affectés ?
Ce n’est pas à moi de le dire. On a eu de cesse de se concentrer sur nous toute la saison. Peut-être que c’est légitime, peut-être pas, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. Moi je veux me concentrer sur mes joueurs. Peu importe qui joue à Monaco, c’est une grosse équipe. Certes ils n’ont pas Mike James mais il en reste quelques-uns à qui on donne beaucoup de respect dans la préparation des matches et les choix proposés. Chacun fait son travail et on reste concentré car, peu importe qui il y a sur le terrain, ce sont des bons joueurs.
C’est la deuxième fois d’affilée qu’Andre Roberson débute sur le banc mais reste déterminant. Qu’est-ce qui change dans votre utilisation ?
Il n’y a pas grand chose qui change. La seule chose, c’est le choix. Ça ne veut pas dire que ça sera l’histoire des play-offs. C’est une question d’adaptation, de la même manière que Monaco changera peut-être son cinq. Je sais pourquoi je le fais. Et visiblement, il réagit bien et pour l’instant on s’y retrouve. Maintenant, ce n’est que l’histoire de deux matches. Andre, c’est Andre. On sait qu’il apporte beaucoup. Peu importe qui démarre dans le cinq. On verra sur le prochain match. Mais c’est vrai que c’est agréable de changer les stratégies et d’avoir des joueurs qui performent toujours.
Paris Lee était en difficulté depuis quelques mois. Sa performance (15 points) tombe bien…
Un joueur qui fait un bon match, ça tombe toujours bien. Quand c’est un meneur de jeu, ça tombe encore mieux. Personne dans le groupe, joueurs et staff, n’a douté de l’importance de Paris (Lee). Simplement, il y a la responsabilité du joueur, la responsabilité de l’utilisation du staff et les événements extérieurs qui font que… Sur la série contre Chalon, ce n’était pas trop pour lui. Je suis content pour lui qu’il ait pu revivre une partie sympa individuellement. Ce qui compte, c’est qu’il ait pu apporter sa pierre à l’édifice. Une fois qu’on a dit ça, on sait très bien qu’il y aura des ajustements jeudi, y compris sur Paris, c’est possible. Il faudra s’ajuster. On aura besoin de tout le monde. »
La réaction de Vassilis Spanoulis (coach Monaco) : « Nous avons été plus que mauvais. Je ne peux pas utiliser d'autres mots. J'ai l'impression que nous ne sommes pas venus ici pour jouer... On a un match tous les deux jours, quand d'autres ont eu une pause entre samedi et mercredi. Je ne comprends pas la programmation (de la LNB). Dans le basket, chaque jour est important pour la récupération. Pour autant, ce n'est pas une excuse. Nous n'avons pas bien joué et l'ASVEL a mérité sa victoire. (...) À notre retour du Final Four, nous avons beaucoup parlé avec les joueurs. La réalité est que nous sommes vides physiquement et mentalement. Je ne comprends pas pourquoi. C'est du basket, on doit aimer cela et aimer se battre pour gagner des titres ! Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe, mais une chose est sûre, c'est ma responsabilité de corriger cela. Il faut toujours être capable et avoir envie de prouver quelque chose sur le terrain. Cela ne se fait pas en parlant, mais en agissant. Qu'on me dise qu'on a eu une mauvaise journée, que l'on n'était pas prêt mentalement, je peux l'entendre. Mais « fatigué » ? Être fatigué, c'est pour un père ou une mère de famille, qui travaille toute la journée pour nourrir ses enfants et payer son loyer. Quand on est millionnaire et qu'on a fait de son hobby un métier, c'est irrespectueux envers tous ceux qui travaillent toute la journée pour un salaire bien différent à la fin du mois. (...) Mike James ? Je ne peux pas vous donner d'informations à ce sujet. Demandez au président ou au GM, pas à moi. (...) Bien sûr que son absence peut affecter les autres. Mais quand votre leader n'est pas là, c'est aux autres d'élever leur niveau. Ils doivent jouer afin de prouver qu'ils peuvent avoir leur place au plus haut niveau. Ça doit être une motivation pour tout le monde. (...) J'attends de mes joueurs... qu'ils jouent au basket. Aujourd'hui, c'était une plaisanterie, un match amical. On a passé beaucoup trop de temps à râler sur les arbitres. C'est une demi-finale et on a joué sans intensité, sans désir, sans passion. »
Propos recueillis à Villeurbanne.
C'EST PARTI 🔥
— Betclic ELITE (@Betclic_ELITE) June 3, 2025
La série très attendue entre @LDLCASVEL et l'@ASMonaco_Basket démarre ce soir à 21h sur @DAZN_FR ⚡️#PlayoffsBetclicELITE pic.twitter.com/XQyHf1I77z