Largement en tête à la pause (41-21), le Paris-Levallois a vu Nanterre revenir à quatre longueurs dans le money time avant de finalement s’imposer 77-71 et de se qualifier pour les demi-finale.
Quatre dunks côté Paris-Levallois pour débuter la rencontre, le décor était planté. Les hommes de Frédéric Fauthoux voulaient arracher leur qualification dès ce match 2. Et c’était sans compter en plus sur l’apathie défensive des Nanterriens symbolisée par ce 20-3 qui leur est infligé par les locaux lors du deuxième quart-temps.
Le retour des vestiaires est placé sous le signe du combat. Alors que Louis Labeyrie et Mathias Lessort se toisent, Hugo Invernizzi en profite pour haranguer la tribu verte qui avait fait le court déplacement. Mais l’agressivité est clairement du côté PL (32 fautes à 21 à la fin du match) et Vincent Poirier et Cyrille Eliezer-Vanerot sont tout les deux exclus pour avoir reçu cinq fautes. Pendant ce temps, Invernizzi puis Heiko Schaffartzik à coup de trois points remettent leur équipe dans le coup. Mais dans le money time, l’Allemand perd deux ballons importants qui viennent sceller le sort de cette rencontre.
Louis Labeyrie (Paris-Levallois) :
« C’est particulier de voir Levallois en demi-finale. C’est pas Paris-Levallois, c’est Levallois. C’est un grand bonheur. C’est une belle saison, on était un peu la surprise. On a joué notre coup jusqu’au bout. On n’avait pas envie de s’arrêter là, on aime bien jouer au basket. Ce qui a fait la différence c’est le mental. C’est plus facile de se dire « on gagne celui-là et on passe en demi » plutôt que « on gagne celui-là et on doit rejouer après ». On a fait un meilleur boulot aux rebonds, on était plus dans le contact et l’agressivité défensive qu’au match 1 où ils ont mis 50 points par mi-temps. Forcément quand t’empêches les joueurs de Nanterre de shooter à trois points, ça créé des décalages et on peut pas laisser Lessort ou Conklin nous dunker dessus tout le match. Il vaut mieux être dans l’hyper agressivité que dans la passivité, comme en première mi-temps lors du premier match. »
Frédéric Fauthoux (Paris-Levallois) :
« Je pense que le dernier match de saison régulière était important pour nous pour s’étalonner face à une équipe comme Nanterre qui jouait un très bon basket jusque là. On s’est mis au niveau au fur et à mesure de la série sur un rythme de playoffs. Au fil du temps, sur notre impact physique on a réussi à s’imposer. Sur ce match là, c’est surtout notre première mi-temps qui nous fait gagner. Je trouve que beaucoup de joueurs ont progressé. Les avoir mis sur le terrain ne pouvait que les faire progresser. On ne s’était pas donné d’objectif particulier mais le fait de ne pas être attendu nous a permis de travailler. Chaque joueur a une humilité de bosser individuellement. Au fur et à mesure de la saison, chacun a su trouver son rôle dans l’équipe. Ca c’est la grosse fierté qu’on peut avoir. Il y a des joueurs qui vont pouvoir donner un peu plus donc je pense qu’on a encore une marge de progression. »
Photo : Karen Mandau