Après des quarts de finale pleins de surprises, voici venues les demi-finale avec deux affiches qui vont valoir leur pesant d’or.
Strasbourg-ASVEL
C’est tout simplement le remake de la finale de la saison dernière. L’ASVEL l’avait alors emporté 3-2 après avoir perdu les deux premières manches en Alsace. Si la saison dernière, les troupes de J.D. Jackson avaient trusté les premières places du classement, cette année ils ont dû attendre la dernière ligne droite pour valider leur ticket pour les playoffs. Des playoffs au cours desquels on ne donnait pas cher de leur peau. En face c’était l’ogre monégasque. C’était mal connaître cette Green Team. Dans le sillage d’un Darryl Watkins en double-double (11,7 points et 10,7 rebonds), l’ASVEL est allé arracher deux victoires en principauté pour se hisser en demi-finale. Avec un Charles Kahudi retrouvé et un sixième homme du calibre de DeMarcus Nelson, Villeurbanne peut espérer réaliser un nouvel upset.
En face c’est le Strasbourg de Vincent Collet. L’emblématique coach du club alsacien est revenu au chevet de la SIG après un début de saison complètement manqué sous la houlette d’Henrik Dettmann. Vincent Collet est parvenu à hisser le club jusque dans les quatre premiers avant d’affronter Pau-Orthez en quart de finale. Emmenée par A.J. Slaughter de retour au niveau qu’on lui connaissait (18,7 points), la SIG a réussi à écarter de sa route l’Elan Béarnais. L’activité défensive du jeune Frank Ntilikina a elle aussi été déterminante dans cette série. Opposé à D.J. Cooper, il a limité le MVP de la saison régulière à 10,7 points et 8,3 passes, à 30% au shoot. Néanmoins, face à l’ASVEL, les Strasbourgeois devront muscler leur secteur intérieur. Le meilleur rebondeur de la série face à Pau-Orthez est … l’arrière Paul Lacombe avec 8,7 prises par match.
Chalon-Paris-Levallois
Et si, après l’élimination de Monaco, Chalon était le nouveau favoris pour aller décrocher le titre ? Cette équipe en a tout l’air avec des joueurs US (ultra) dominateurs (John Roberson, Lance Harris, Cameron Clark) et des joueurs français qui pratiquent le meilleur basket de leurs jeunes carrières (Jérémy Nzeulie, Axel Bouteille, Moustapha Fall) auxquels on peut aisément ajouter des joueurs de devoir (Gédéon Pitard, Ekene Ibekwe, Abdoulaye Loum). Et si les hommes de Jean-Denys Choulet ont disposé sans trop de difficultés du Portel en quart de finale, aucun joueur n’est réellement sorti du lot. Avec cette équipe, le danger peut venir de partout, et le Paris-Levallois est prévenu. Il pourrait payer cher certaines erreurs aperçues en quart de finale.
Contrairement à son adversaire, le Paris-Levallois n’étais pas attendu à ce niveau de la compétition. Mais le coach Fred Fauthoux ne s’en contente pas. Il veut aller plus loin. Et le PL aura des arguments à faire valoir dans cette confrontation qui s’annonce déséquilibrée, à commencer par son duo d’intérieurs. Si Louis Labeyrie a su tenir son rang face à Nanterre en quart de finale (17 points et 12 rebonds), battant même son record de rebonds en carrière lors du second match, Vincent Poirier a lui eu plus de difficultés. Il aura à coeur de se racheter face à Moustapha Fall. Le PL pourra aussi compter sur sa traction arrière made in US. Jason Rich peut prendre feu à n’importe quel moment et Louis Campbell connaît le chemin des finales. Malgré tout, la tâche sera compliquée pour les Parisiens, et s’ils veulent espérer réaliser l’exploit, il faudra impérativement aller décrocher une victoire en Bourgogne.
Photo : Karen Mandau