Surprise à Roanne ou Rouen s’est imposé hier soir dans les grandes largeurs (78-104) prenant ainsi sa revanche de la finale de la Leaders Cup.
En conférence de presse, le coach Laurent Pluvy n’est qu’à moitié surpris de la déroute de son équipe.
«C’est pas agréable du tout, clairement. C’est une situation anormale, mais ça devait arriver après notre prestation à Chartres. Il faudra se poser les bonnes questions. On a de la chance de rejouer dans une semaine car il y a besoin d’analyser ça tranquillement. Certes on a gagné la Leaders Cup, mais ça fait un mois et demi qu’on a un visage qui n’est pas celui qui nous ressemble. Il va falloir qu’on se redise les choses, on a toujours fonctionné comme ça avec ce groupe. Depuis janvier on est un peu bancal, il y a plein de signes qui font qu’on n’est pas sur le bon chemin depuis un petit moment. On a toujours su rebondir, mais c’est difficile pour tout le monde, c’est un moment douloureux. Il y a urgence à retrouver une plénitude physique, on peine athlètiquement, on prend de pleine face leur agressivité ce soir.»
Les Normands ont été très dominateurs dans l’adresse (63,2% de réussite contre 42 à la Chorale) et le coach Alexandre Ménard a pu compter sur Carl Ponsar (2,03m, 21 ans, 20 points, 8 rebonds, 4 passes, 30 d’évaluation) au four et au moulin et bien secondé par Lasan Kromah (28 points).
«On a fait quelques adaptations après le match de Leaders Cup, mais il faut être très humbles dans cette victoire : il y a forcément une décompression après un titre, Alexis Tanghe est aussi une pièce essentielle pour eux et Ferdinand Prénom était sur une jambe. C’était le meilleur moment de prendre cette Chorale, car ils valent bien mieux que ça, c’était un jour sans. Nous on avait un peu de réussite. Je remercie le club d’avoir été humble dans la célébration du titre, ça nous a touché. J’ai un groupe de compétiteurs. L’objectif c’est les Playoffs, on n’est pas dans les calculs, on profite peut-être de prendre les équipes au bon moment, chaque chose en son temps. Il y a forcément un projet avec une belle salle comme le Kindarena, avec un parrain comme Ian Mahinmi. La saison dernière a provoqué les choses, il y a plus de gens à la salle, il y a de l’ambition. Je sais pas où on s’arrêtera mais on ne se fixe pas de limites.»
Au classement, Roanne se fait ainsi reprendre par Nancy et Orléans alors que Rouen est plus que jamais à l’affût à deux victoires du trio de tête.
Photo: Jessie Begarin (Rouen, Hervé Bellenger, LNB)