La Fédération Internationale (FIBA) tire un premier bilan des fenêtres internationales qui ont été instituées pour les qualifications à la Coupe du Monde 2019. Voici ses conclusions.
Le chiffre: 30 000 000
En euros, l’implication financière de la FIBA pour que le nouveau système de qualification et le nouveau calendrier se passe au mieux lors de ce premier cycle 2017-21 qui concerne donc la coupe du monde 2019, sa phase de qualifications, ensuite les Jeux Olympiques et enfin les phases de qualifications pour les tournois continentaux de 2021, notamment l’EuroBasket 2021 qui concerne la France. La fédération internationale prend à sa charge avec cette somme le gros des opérations de production télévisuelle ainsi que le coût des officiels et de l’arbitrage. Enfin, cette somme sert également à prendre en charge les assurances des joueurs mobilisés. Autant de frais qui incombaient jusqu’alors aux fédérations nationales.
Le bilan après 18 mois ?: Très positif pour la FIBA
Pour la FIBA, le système fonctionne aujourd’hui bien. La fédération est très contente du système au niveau mondial et aurait été ravie si ce n’était le problème avec l’Euroleague qui a porté préjudice aux qualifications européennes. Cela a été une véritable surprise. La fédération a essayé de travailler avec l’Euroleague qui a apposé un refus dès le début. L’intention de la FIBA était de construire, et non pas de prendre quoi que ce soit à qui que ce soit. Il est difficile de comprendre par ailleurs, pourquoi certains des plus grands clubs d’Europe autorisent certains de leurs joueurs de football à rejoindre les sélections alors que les mêmes clubs ne l’autorisent pas à leurs joueurs de basket ? L’objectif de la FIBA est d’aider toutes les structures, en premier lieu les fédérations nationales, pour favoriser le développement du basket dans leur pays. Et cela concerne également les compétitions de clubs pour aider les ligues nationales.
« Nous sommes très satisfaits de ce système et nous serions comblés si nous n’avions pas ces problèmes avec l’Euroleague », estime le Président de la FIBA Horacio Muratore. « Cela nous a vraiment surpris. Nous avons essayé de travailler ensemble et dès le début, ils n’ont pas voulu. Nous voulions construire quelque chose, sans rien enlever à personne. Je n’arrive pas à comprendre comment certains des plus grands clubs d’Europe, qui autorisent leurs footballeurs à rejoindre leurs équipes nationales, ne font pas pareil avec leurs basketteurs. Ce sont les mêmes entités. Notre objectif est d’aider toutes les structures – en commençant par les fédérations nationales – pour permettre le développement du basketball dans leurs pays respectifs. Cela inclut les compétitions de clubs, afin de renforcer les ligues nationales. Nous voulons des fédérations nationales solides, mais nous souhaitons également avoir des compétitions de clubs très relevées. »
Quelle Coupe du Monde ?: Ambitieuse
L’objectif est de mettre sur pied la meilleure coupe du monde de l’histoire. Le nombre de participants est passé de 24 à 32 sélections. La visibilité du basket et de l’événement sera donc plus forte sur la planète. L’excitation autour de l’événement est déjà palpable, notamment chez les joueurs. Il faut voir la Coupe du Monde comme le point d’orgue d’un processus de deux ans de construction et de montée en puissance au cours des phases de qualifications. Jamais on n’avait parlé autant de la Coupe du Monde de basket avant les précédentes éditions, dans 80 pays engagés pour se qualifier partout sur la planète. Dans cette optique, les ambassadeurs de la compétition, les icônes mondiales Kobe Bryant et Yao Ming donnent une dimension inédite au tournoi de basket.
Photo: FIBA