Aller au contenu

Quand l'Espagne a cherché à convaincre Domantas Sabonis de jouer pour son équipe nationale

Les Espagnols sont très malins quand il s'agit pour leur équipe nationale de s'attacher les services d'un jeune joueur en devenir. Exemple, Domantas Sabonis.

©FIBA

Le Lituanien Domantas Sabonis (2,08 m, 27 ans) effectue une saison époustouflante en NBA sous le maillot des Portland Trailblazers avec 26 triples doubles et aussi une série de 61 double double (au moins 10 points et 10 rebonds dans un match), qui vient tout juste de s'achever, et une moyenne générale de 19,5 points, 13,8 rebonds et 8,3 passes décisives.

Domantas Sabonis est le fils d'Arvidas qui, pour ceux qui l'ont vu jouer en jeune en pleine possession de ses moyens, fut le meilleur basketteur européen de sa génération et même le pivot numéro 1 de la planète. Domantas est né à Portland à l'époque où son père portait le maillot des Blazers, mais c'est à Unicaja Malaga qu'il a fait ses débuts en pro.

Dans son intervention sur le podcast d'Adrian Wojnarowski, Domantas a parlé de cette époque, se souvenant d'un curieux épisode qui aurait pu l'amener à jouer pour l'Espagne, même s'il admet lui-même que cette possibilité ne fut pas proche de se réaliser. Il explique qu'il a été invité à un camp d'entraînement de l'équipe nationale espagnole, mais que son père a rapidement exclu cette option. Voici ce qu'il répond lorsqu'on lui demande s'il aurait pu jouer pour l'Espagne à un moment donné :

"Je pense que peut-être quand j'étais très jeune. Quand j'avais 14 ans, il y avait un rassemblement. Ils ont essayé de nous convaincre : « C'est juste un rassemblement, viens ici », mais mon père a rapidement écarté cette idée. Il a répondu : « Non, non, tu vas en Lituanie cet été ».

On comprend l'attitude du père, fier de son pays dont il a défendu les couleurs après celui de l'URSS et qui fut ensuite le président de la fédération lituanienne de basket-ball. Domantas conserve toutefois un très bon souvenir de son passage en Espagne et il exprime sa gratitude envers la formation espagnole.

"Nous avons définitivement appris et développé des compétences complètes en grandissant dans ce système espagnol. Ces années où j'ai grandi, ces années d'adolescence, je dirais que c'était les plus importantes."

Mais il embraye en expliquant qu'il a bien fait de jouer pour son pays d'origine :

"Il n'y a rien de tel que de jouer pour son pays, en particulier pour la Lituanie. Ici, le basket est comme une religion. En faisant partie de ces équipes chaque été, le sentiment que vous ressentez ne peut être comparé à aucun autre match. Avec ces couleurs du drapeau sur vous, chaque année, il y a un groupe spécial de gars, peu importe qui est là. Vous construisez ce lien qui se traduit définitivement par le terrain."

Commentaires

Fil d'actualité