Si le 3x3 avait un âge, il serait en plein dans sa période d’adolescence, où de nombreux changements arrivent avant l’émancipation. En France, la discipline évolue à vitesse grand V. À quelques mois de ses JO, elle compte désormais une équipe professionnelle chez les hommes comme chez les femmes. La Plagne Aura 3x3 (pour Ligue Auvergne Rhône-Alpes) marche dans les pas de Paris 3x3 et ouvre un peu plus la voie à la professionnalisation d’une discipline rythmée qui passionne les foules et, désormais, plus seulement durant les étés.
Celui de 2023 s’est soldé par de nombreuses frustrations. L’équipe de France féminine a terminé deuxième en Coupe du monde, deuxième aux Jeux européens, deuxième à la finale des Women’s Series… et s’est arrêtée dès les quarts de finale de la Coupe d’Europe. “Le point noir” d’une campagne estivale qui s’est pourtant soldée avec plus de matches remportés que lors du merveilleux été 2022. Une campagne qui s’est aussi clôturée par l’officialisation de la qualification à Paris 2024, l’objectif capital de l’été. Finalement, ces résultats positifs mais contrastés ont surtout eu le mérite de montrer que se consacrer durant un an à la préparation des Jeux olympiques n'était pas de trop.
“Il y a 99 % de chance que les quatre olympiennes soient dans l’équipe professionnelle”
Démarrée sous la parure “équipe de France”, l’équipe professionnelle a pris le naming et les nouvelles teintes de bleu de La Plagne Aura. Le nom change, mais l’objectif reste le même : se préparer aux Jeux Olympiques. Et si de nombreux questionnements quant à l’organisation de cette première saison existent, une chose est sûre pour Yann Julien, le sélectionneur de l’équipe de France. Les quatre joueuses qui participeront à Paris 2024 se trouvent dans ce groupe de huit : “Le poids de la spécialisation est tellement important qu'il y a 99 % de chance que les quatre olympiennes soient parmi les huit professionnelles.”
