Aller au contenu

Rétro : Coupe du monde 1954, le premier trophée des Américains

L’édition de 1954 fut l’occasion pour les Etats-Unis de remporter leur première Coupe du monde, de voir une équipe asiatique sur le podium pour la première et dernière fois, et aussi des foules record dans les tribunes.

L’édition de 1954 fut l’occasion pour les Etats-Unis de remporter leur première Coupe du monde, de voir une équipe asiatique sur le podium pour la première et dernière fois, et aussi des foules record dans les tribunes.

La deuxième Coupe du monde, connue à l’époque sous le nom de Championnat du monde, s’est déroulée à Rio de Janeiro, au Brésil, et a donné lieu à un véritable show lors de la cérémonie d’ouverture au stade Maracanazinho.

Le plan initial était que Sao Paulo organise le tournoi dans le cadre des célébrations marquant la fondation de la ville 400 ans auparavant, mais le mauvais temps avait endommagé le toit du Palais des Sports et la compétition a ainsi été déplacée à Rio.

Le Maracanazinho a été le site de la deuxième Coupe du monde.

L’équipe des États-Unis, qui a gagné ces matches en moyenne avec plus de 25 points, était représentée par les Peoria Caterpillars, une équipe de l’AUA. Warren Womble, l’entraîneur des Caterpillars et le même homme qui avait mené les États-Unis à la médaille d’or aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinki. C’est l’ailier Kirby Minter qui a obtenu la plus forte moyenne de son équipe avec 11,1 points par match.

Le tournoi, organisé pendant la guerre froide, n’avait aucun représentant du bloc de l’Est, qui l’ont boycotté pour protester contre le refus du gouvernement brésilien d’accorder des visas aux joueurs de l’Union soviétique. L’Égypte était alors une puissance mondiale et a également choisi de ne pas participer à l’événement en raison de la présence d’Israël.

L’équipe du Brésil.

Outre les États-Unis, le Brésil, deuxième, et les Philippines, troisième, la France, Formose – Taïwan -, l’Uruguay, le Canada, Israël, le Paraguay, le Chili, la Yougoslavie et le Pérou constituaient le plateau.

Dans le tour final, les Philippines ont défié les États-Unis, avec un avantage de 31-26 en seconde période avant de tomber (56-43). L’Uruguay a fait peur également aux Américains. Ceux-ci étaient menés 49-47 à neuf minutes de la fin, mais les USA ont renversé la vapeur pour s’imposer 64-59.

Finalement, les États-Unis ont atteint leur dernier match du tour final avec six victoires en autant de matchs, le même record que leurs adversaires, le Brésil. Dans un match pour le titre et devant 35 000 spectateurs dans le stade Maracanazinho, les États-Unis l’ont emporté 62-41. Terminer deuxième était clairement un succès pour le Brésil, mais leur joueur légendaire Wlamir Marques se souvient que l’équipe n’avait pas pu célébrer.

« Nous étions finalistes de la Coupe du monde pour la première fois », a déclaré Marques dans le documentaire sur la Coupe du monde de basketball. « Mais personne ne s’en souciait. Dans notre pays, le deuxième est le premier des perdants. »

Les Philippines, emmenées par leur légendaire Carlos Loyzaga, alias « The Big Difference », ont pris la troisième place. Les Philippins ont réussi cet exploit en battant une équipe de France qui avait des joueurs de fort calibre comme Jean-Paul Beugnot et Robert Monclar, 66-60, et aussi une équipe d’Uruguay qui avait dans ses rangs le légendaire Oscar Moglia, 67-63.

Les Philippines ont terminé troisième, restant à ce jour la seule équipe asiatique à monter sur le podium mondial.

Photo d’ouverture : Les Etats-Unis (FIBA)

Commentaires

Fil d'actualité