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Salaires 2022-23 – ASVEL : Nando De Colo, premier millionnaire français du championnat de France

Pour la première fois de son histoire, l’ASVEL a pu s’offrir, entre autres, une star au-dessus du million d’euros annuel : Nando De Colo. Mais le retour sur investissement tarde à porter ses fruits collectivement, ce qui contraint le club à faire bouger les lignes à la mi-saison. Comme chaque année,

Pour la première fois de son histoire, l’ASVEL a pu s’offrir, entre autres, une star au-dessus du million d’euros annuel : Nando De Colo. Mais le retour sur investissement tarde à porter ses fruits collectivement, ce qui contraint le club à faire bouger les lignes à la mi-saison.

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ASVEL – saison 2022-2023
Budget : 15 762 000 euros (2e, +5 %)
Masse salariale annoncée : 4 245 000 euros* (2e, +27 %)
Classement après 17 journées : 7e (9-8)

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Sur le papier, l’ASVEL n’était pas censée bâtir une équipe aussi compétitive avant la sortie de terre de la future LDLC Arena, prévue pour le dernier trimestre 2023. Mais le rêve d’un quadruplé sur la scène française, que seul Mulhouse a réussi entre 1928 et 1931 – combiné à la montée en puissance de Monaco – a engagé les dirigeants villeurbannais à miser aussi sur cette saison et ainsi convaincre ses sponsors de mettre plus d’argent sur la table. La moitié du budget est désormais assurée par ses partenaires, à savoir 8 des 15,8 millions d’euros – par ailleurs le montant le plus épais de l’histoire du club, le deuxième de l’histoire de la ligue derrière… le budget actuel de Monaco (20,7 millions d’euros). Ce qui place le club de Tony Parker parmi les tout meilleurs d’Europe sur la partie sponsoring.

C’est avec cette donnée que s’explique l’augmentation des finances du club, qui a très sensiblement gonflé sa masse salariale par rapport à la saison dernière (+27 %*). Jamais l’ASVEL n’aurait pu s’offrir des joueurs du calibre de Nando De Colo, payé à hauteur d’1,5 million d’euros net, sans un apport substantiel de ses partenaires. Et ce même si l’international français le plus capé en activité (185 sélections) touchait bien davantage lors de son séjour à Fenerbahçe, avec entre 2 et 3 millions d’euros annuels selon les saisons. Pour rappel, personne n’atteignait les 350 000 euros annuels à l’ASVEL la saison dernière sauf Raymar Morgan et Youssoupha Fall.

De Colo, Lauvergne, Fall et les autres

Au-delà de De Colo, dont le rendement – meilleur scoreur, meilleur passeur et 2e meilleure évaluation du roster en Euroleague – va au-delà de sa rémunération intrinsèque, l’ASVEL compte deux éléments tout proche du million d’euros annuel. Joffrey Lauvergne, qui tournait systématiquement autour de cette barre depuis son départ de NBA en 2018, et Youssoupha Fall, qui a plus que doublé son salaire de l’année dernière, passant d’environ 350 000 à 800 000 euros.

Youssoupha Fall © Tuan Nguyen

Pour l’ancien NBAer, sa rupture des ligaments croisés du genou droit fin octobre a eu raison de sa saison. Mais on reverra sans doute l’ancien intérieur du Zalgiris Kaunas, sous contrat jusqu’en 2025, lors des deux prochaines. En attendant, Villeurbanne n’a pas eu d’autre choix que de compenser sa perte avec la venue d’un pigiste pour la fin de la saison, Alex Tyus, payé dans des prix moindres. Quant à « Youss », sa progression salariale se justifie d’abord par son poste de jeu – les pivots étant généralement les mieux payés sur le marché européen – mais aussi par sa progression (meilleure évaluation de l’équipe tant en Betclic Elite qu’en Euroleague).

Notons que, selon nos calculs et les salaires – confirmés par différentes sources et dévoilés ci-dessous -, la masse salariale dépasse de 70 % le montant annoncé par la LNB en début de saison. Le club n’a pas donné suite à nos sollicitations sur ce sujet.

Onze joueurs au-dessus de 200 000 euros

Exceptés les trois joueurs cités ci-dessus, aucun ne dépasse les 300 000 euros la saison. C’est là où l’ASVEL se situe encore relativement loin de Monaco puisque la Roca Team compte pas moins de huit joueurs au-dessus de 700 000 euros annuels. Cependant, l’écart se creuse avec le reste du peloton : rares sont les clubs avec ne serait-ce qu’un seul joueur payé 200 000 euros ou plus quand Villeurbanne ne comptait initialement que quatre joueurs – sur 15 – sous cette barre : Pons, le jeune Risacher et les deux joueurs ayant quitté le club en cours de route (Lacombe et Polite).

Zaccharie Risacher © Infinity Nine Media

Parmi les – relatives – bonnes pioches, on peut citer Jonah Mathews, près de 11 points de moyenne par match en Euroleague, Amine Noua, auteur de sa meilleure saison statistique sous le maillot villeurbannais, ou encore le prospect Zaccharie Risacher, dont le rendement est plus que satisfaisant au regard de ses 17 ans, et donc de son salaire. Parmi les moins bonnes, on peut nommer Parker Jackson-Cartwright, censé être le relais de De Colo – et par conséquent remercié à l’amiable ce mardi – à la mène et bloqué à 5,4 points et 2,2 passes par match en Euroleague ou encore Antoine Diot, 6e salaire de l’équipe mais à peine 12 minutes de moyenne sur la scène européenne.

Au-delà des individualités, il faut souligner que la qualification villeurbannaise pour la Leaders Cup acquise lors de la dernière journée de la phase aller et le chiffre de 21 défaites en 36 matches toutes compétitions confondues posent question. Cela a sans doute pesé dans le choix de garnir davantage les lignes extérieures avec l’arrivée de Dee Bost, censé apporter du leadership à une équipe qui en manque cruellement.

La revalorisation salariale de T.J. Parker

T.J. Parker © Infinity Nine Media

Notons enfin l’augmentation progressive du coach T.J. Parker, initialement en fin de contrat à l’été 2023, et prolongé jusqu’en 2026 en juillet dernier. Le double champion de France en titre n’est pas loin d’avoir doublé son salaire (de 150 à 250 000 euros cette saison). Une belle revalorisation, même s’il reste loin des émoluments des meilleurs entraîneurs européens.

Si l’ASVEL reste loin des finances sans limites de la Roca Team, un gouffre s’est toutefois creusé avec le reste de ses concurrents hexagonaux. Son premier poursuivant, Boulogne-Levallois pointe à 7,3 millions d’euros de budget global, soit même pas la moitié de l’enveloppe villeurbannaise. D’autant qu’il risque de grandir un peu plus dans un futur proche tandis que l’ASVEL, grâce notamment à l’arrivée de sa nouvelle salle, se rapproche doucement des 20 millions d’euros de budget, que le club souhaite atteindre d’ici trois à cinq ans.

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Les salaires sont en net annuel et en euros. La marge d’erreur est de + ou – 10 %.

*est notée ci-dessus la masse salariale annoncée à la Ligue Nationale de Basket en début de saison

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Sur le papier, l’ASVEL n’était pas censée bâtir une équipe aussi compétitive avant la sortie de terre de la future LDLC Arena, prévue pour le dernier trimestre 2023. Mais le rêve d’un quadruplé sur la scène française, que seul Mulhouse a réussi entre 1928 et 1931 – combiné à la montée en puissance de Monaco – a engagé les dirigeants villeurbannais à miser aussi sur cette saison et ainsi convaincre ses sponsors de mettre plus d’argent sur la table. La moitié du budget est désormais assurée par ses partenaires, à savoir 8 des 15,8 millions d’euros – par ailleurs le montant le plus épais de l’histoire du club, le deuxième de l’histoire de la ligue derrière… le budget actuel de Monaco (20,7 millions d’euros). Ce qui place le club de Tony Parker parmi les tout meilleurs d’Europe sur la partie sponsoring.

C’est avec cette donnée que s’explique l’augmentation des finances du club, qui a très sensiblement gonflé sa masse salariale par rapport à la saison dernière. Jamais l’ASVEL n’aurait pu s’offrir des joueurs du calibre de Nando De Colo, payé à hauteur de…

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Photo : Nando De Colo (Infinity Nine Media, montage Basket Europe)

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