Samedi, Céline Dumerc, désormais sous le maillot de Basket Landes, va revenir au Prado de Bourges, un club où elle a passé la majorité de sa carrière, soit onze saisons. Un événement local et national.
Le quotidien Le Berry a interrogé la meneuse internationale.
« Je me dis, du moins pendant la présentation, que je vais être plutôt applaudie. Après, pendant le match, en fonction de l’évolution du score, peut-être que les gens me siffleront. Mais c’est quelque chose à laquelle je suis habituée. Étant Tarbaise, quand je suis revenu jouer au Quai de l’Adour à Tarbes, je me suis retrouvée face à cette situation, et ça n’a gêné que ma famille, moi non car je comprends. Peut-être qu’à un moment donné, le public me titillera, mais ce ne sera jamais malsain. »
Outre l’aspect sentimental, ce match est très important dans l’attribution des rangs pour les playoffs puisque Basket Landes est 4e et Bourges 5e, à une victoire.
« L’avantage du terrain?? Ça me fait doucement sourire car le mieux classé reçoit le premier match et, dans un tel contexte, tu n’es pas à l’abri de passer au travers et du coup te retrouver dos au mur. Tout est nouveau cette année avec ces play-off. Il ne va pas falloir trop cogiter, il va simplement falloir jouer et c’est la meilleure équipe à l’instant T qui ira le plus loin. Et le problème pour nous, c’est que Bourges se reconstruit avec les retours de Jo [Leedham], qui est pour moi la pièce maîtresse de l’équipe, et Diandra [Tchatchouang]. »
Céline se présente au Prado avec des stats qu’elle n’a jamais obtenu avec les Tango à l’effectif évidemment plus consistant : 14,2 pts, 39,0 à trois-points, 6,8 pts et 4,2 rbds.
« Non, je ne regrette en rien mon choix, je suis très heureuse et épanouie. C’est une autre vie. En plus, on a assez vite été éliminé en Coupe d’Europe, donc je me retrouve à faire un match par semaine et pour mon grand âge, ça ne me fait pas de mal (rires)(…) À titre personnel, je suis satisfaite, j’ai des lignes de stats de folie que je n’avais jamais eues. C’est un autre groupe, un autre basket et je prends plus de responsabilités, notamment offensives. Mais quand je marque des paniers, je ne défends pas trop bien. Il y a donc du bon et du moins bon. Mais physiquement, après mon été tronqué, je n’ai aucune séquelle et j’ai la pêche pour enchaîner les matchs. »