Comme il a été écarté du banc de la Virtus Bologne lors de la pré-saison, Sergio Scariolo, 62 ans, peut se consacrer entièrement à l'équipe nationale espagnole, à l'image de Vincent Collet en France, et s'ouvrir aux différentes compétitions.
"Oui, je regarde beaucoup de basket, avec des contenus plus variés, explique t-il à Marca. Quand on participe à une saison avec deux compétitions, il est très difficile de lever les yeux pour voir d'autres matchs. Hormis l'Euroleague, que je suis avec un intérêt prioritaire, je regarde certains championnats nationaux, les matchs de G-League. Je peux varier davantage mon point de vue sans l’urgence de voir un adversaire pour préparer un match."
L'Espagne n'a pas assuré sa qualification directe aux Jeux Olympiques de Paris lors de la Coupe du monde et se retrouve dans l'obligation de forcer le passage lors du TQO. Il aura deux avantages majeurs : 1) Le sien se tiendra à Valence, 2) Il est dans un groupe totalement à sa portée avec la Finlande et la Pologne comme adversaires majeurs.
"C’est un défi. Notre tradition est négative à cause des choses que nous avons fait à la maison auparavant. Et puis les pré-olympiques punissent généralement les équipes locales. Il faut savoir se concentrer sur le plan mental. Nous ne devons pas trop nous inquiéter et essayer de maximiser l'aide que les supporters de Valence peuvent nous apporter dans les moments difficiles du match... Si vous avez un objectif et que vous ne l’atteignez pas, c’est toujours un problème, toujours, mais je ne pense jamais à ce qui se passera s’il n’est pas atteint, ajoute t-il. Cela ne m'inquiète pas. Participer serait un grand résultat, une réussite. Maintenir une présence aux Jeux est très difficile, seuls les États-Unis le font."
Evidemment se pose la question de savoir si l'Italien sera toujours à la tête de la sélection espagnole après l'été.
"L’idée est de continuer avec une seule équipe, club ou sélection. Au niveau du cœur, la première pensée est la sélection, mais il y a ensuite des éléments importants comme la carrière, les contrats, les accords de chacun. Il est difficile de prédire à l’heure actuelle. Le cerveau décidera de mon avenir, mais il écoutera le cœur. S’il y a un accord, nous continuerons et s’il n’y en a pas, nous ferons le maximum jusqu’à la dernière seconde dans tous les sens."
Scariolo, qui a été assistant-coach aux Toroton Raptors, a forcément encore un oeil tourné vers la NBA.
"Il s’agit de la compétition maximale à laquelle un athlète de basket-ball peut participer. Une autre chose est de savoir comment. Le comment est très variable pour les joueurs et les entraîneurs. Après l'avoir vécu, je peux avoir plus d'informations pour savoir comment cela peut continuer à m'attirer et comment cela ne m'attire certainement pas."
