Ce mercredi soir, David Cozette commentera avec Isabelle Yacoubou le match aller de la finale de l’Eurocup entre l’ASVEL et Galatasaray (prise d’antenne à 19h30). L’occasion de passer en revue l’actualité du commentateur vedette de Skweek en trois questions.
Vous avez repris il y a quelques années un hôtel à côté de Toulon. Comment arrivez-vous à concilier votre rôle de commentateur et celui de gérant d’un hôtel ?
« Je mène effectivement une double vie… professionnelle, je précise (sourires). Ça fait vraiment de grosses amplitudes. Ma chance, comme c’est un hôtel avec une plage privée et au bord de la mer, c’est que c’est entre juin et septembre qu’il faut que je sois sur place en permanence. C’est à cette période que c’est lourd et chronophage, où il faut arriver à gérer 25 salariés. Quand on est chef d’entreprise, c’est simple, on n’a que des emmerdes à gérer du matin au soir. Mais c’est aussi à cette période que les saisons de basket s’arrêtent. Donc les deux saisons se superposent pas mal… même s’il arrive que les deux se croisent, notamment au mois d’avril-mai où ce sont les phases finales de toutes les compétitions de basket. C’est éprouvant mais j’adore ça. Commenter des matches, je le prends plus comme une récréation, tout simplement. Et même, ça m’aère et ça m’évite de finir en dépression quand je dois gérer trop d’emmerdes. Pouvoir parfois m’échapper une journée, ça me régénère et, finalement, me redonne un équilibre plutôt sympa.
Combien de temps vous prend la télé par semaine, y compris la préparation des matches ?
Ce qui est facile, entre guillemets, c’est que ce sont toujours les mêmes équipes qui reviennent en Euroleague. Donc, une fois que j’ai préparé ma fiche à l’année, je prends juste une heure et demie avant le match pour réactualiser les stats, le contexte. Là où ça me demande plus de temps, c’est quand je commente des matches dans des compétitions que je ne commente pas toute l’année, comme par exemple la finale de l’Eurocup féminine que j’ai préparée depuis l’hôtel pendant une grosse demi-journée. Et puis, il y a aussi les voyages qui prennent du temps. Heureusement, j’ai une capacité à m’endormir partout, que ce soit dans le train ou l’avion. Ça m’aide. En tout cas, c’est vrai que chaque minute de mon emploi du temps est chronométrée… Mais je préfère ça que de tourner en rond et m’emmerder.
Plus globalement, que regard portez-vous sur l’investissement de Skweek dans l’offre télévisuelle basket (Euroleague et Eurocup, féminine et masculine, cette année) ?
C’est formidable. L’offre est d’une richesse incomparable par rapport au passé. Et j’incite vraiment tous les amateurs de basket à récompenser l’investissement de Skweek parce qu’on a tellement entendu, pendant des années, le discours que le basket n’est pas bien traité, que ça change tout le temps de diffuseur, que ça fait du bien… Là, on a la chance d’avoir des gens qui misent vraiment sur le basket. Ce n’est pas comme les autres chaînes qui achetaient des droits et qui mettaient le basket dans le coin, en traitant le truc mais sans plus. Là, c’est leur bébé. Leur but, c’est de réunir tous les baskets. Je sais qu’ils sont motivés pour récupérer les droits du championnat de France, qu’ils sont autant intéressés par le basket masculin que féminin, qu’ils veulent toutes les compétitions. Ils font des efforts monumentaux pour que la production soit top, que ce soit très riche au niveau éditorial.
Tout ce que je souhaite aujourd’hui, c’est qu’il y ait suffisamment d’abonnés pour que le système puisse perdurer. Car si jamais, au bout de quelques années, Fedcom (NDLR : qui est à l’origine du lancement de Skweek) se dit « on a essayé de faire quelque chose de qualité, personne ne nous a suivi, on arrête tout », et bien tout le monde sera malheureux et on continuera d’entendre des commentaires sur les réseaux sociaux. Alors, quand on aime le basket, on ne pas pas à chaque fois critiquer. Il y a un projet, qui est cohérent. Et puis c’est une offre qui est anecdotique financièrement quand on voit qu’on paie 7 euros par mois. Ça équivaut à une poignée de centimes pour chaque match. Je ne peux qu’inciter les gens à accompagner le projet pour qu’on puisse se dire « on aime tous le basket, on a un produit bien mis en valeur, on s’abonne tous et tout le monde est content. »
https://www.basketeurope.com/livenews-fr/660206/eurocup-loeil-de-david-cozette-et-isabelle-yacoubou-skweek-sur-la-finale-entre-asvel-et-galatasaray/
Photo : David Cozette (AS Monaco Basket)