Pour son numéro 7, le mensuel Basket a réalisé un dossier sur l’ASVEL avec une interview de son président, Tony Parker.
T.P. évoque notamment le changement de condition lorsqu’il délaisse le maillot des Spurs pour prendre le costume du chef d’entreprise.
« Il faut faire ses preuves ! Parce que oui, ils respectent Tony Parker le joueur, mais Tony Parker le businessman, j’ai toutes mes preuves à faire. Il fallait que je gagne leur confiance. Quand tu fais venir des actionnaires, qui mettent quand même beaucoup d’argent, ils te font confiance et personne n’aime perdre un euro. Donc quand tu as deux jeunes qui arrivent – à l’époque on avait 32 ans – et que tu parles avec des businessmen qui ont 45, 50, 60 ans, c’est à toi de faire tes preuves. Le joueur n’a plus rien à voir dans le monde du businessman. C’est là que j’ai tout à apprendre. »
Le journaliste demande au président villeurbannais si le budget visé de 10 M€ sera suffisant pour devenir un grand d’Europe.
« Déjà, si on arrive un jour à ce chiffre, ça serait une grosse étape, ça serait génial. On a encore de la route. C’est un objectif réaliste. Plus haut, je ne pense pas que ça soit possible On est un club français, on a des taxes, des trucs comme ça que d’autres pays n’ont pas, donc on ne pourra jamais avoir les mêmes budgets que les autres clubs. Mais avec ce chiffre on pourra rivaliser sur le terrain. »
A ce propos, le président délégué Gaëtan Muller est un peu plus optimiste :
«10 M€, c’est le minimum pour exister en Euroleague. Et à 12-13 M€, tu dois pouvoir commencer à en embêter quelques-uns et te dire que tu peux atteindre régulièrement ce Top 8», estime-t-il, songeant aux potentiels 2 M€ de droits TV de la compétition et aux 37 000 € par victoire qui forment un cumul supérieur à 500 000 € lorsqu’un club équilibre son bilan sportif.
Tony Parker vient de prendre en mains le club féminin de Lyon Basket qui va disputer les playdown pour conserver sa place en Ligue Féminine. Voici son plan rêvé :
« En 2021, on joue dans la nouvelle salle, on joue l’Euroleague, le club fille marche super bien, joue à l’Astroballe – pour un club féminin c’est énorme de jouer devant 6 000 personnes –, les deux clubs sont sains, nos actionnaires contents et on vit une super aventure humaine. Ça serait l’idéal. »
Egalement au sommaire :
Amara Sy, Nicolas De Jong, Chorale de Roanne, Andreï Kirilenko, Etoile Rouge de Belgrade, les frères Ball, Pierre Seillant, Killian Tillie et Marko Arapovic.