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Tony Parker sur Gianmarco Pozzecco : "Je pense même que c'est de sa faute si Nando s'est blessé"

Dans une longue interview à L'Equipe, le président de l'ASVEL, Tony Parker a fait un point de la situation après qu'il ait évincé le coach Gianmarco Pozzecco remplacé par Pierric Poupet.

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La première annonce est que Vincent Collet, Freddy Fauthoux et Sergio Scariolo sont sur ses tablettes pour la saison prochaine. Tony Parker revient par ailleurs évidemment sur le départ du coach italien, qui s'est fait en lui accordant une année de contrat.

"On a dû prendre un coach par défaut, parce qu'il n'y avait pas grand monde sur le marché. Alors, quand au bout de deux semaines, il te dit qu'il veut un effectif resserré, à onze, douze, que huit ou neuf vont vraiment jouer, et que Nando (De Colo) fera tous les matches de Championnat, je savais que cela ne fonctionnerait pas, que ça finirait comme ça. Aucun club en Euroleague ne joue comme ça. C'est irréaliste et simplement impossible de jouer trois matches par semaine à neuf (...) On a essayé de couper la poire en deux, en nous séparant de Frank Jackson, qui pour moi était talentueux, qu'il fallait faire progresser mais dont le coach ne voulait plus. Tu essaies d'aller un peu dans son sens. En revanche, après, il a voulu couper Boris Dallo. Là, j'ai dit non. Si Nando, Charles (Kahudi) ou quelqu'un se blessait, alors qu'on était déjà l'équipe la plus vieille d'Euroleague, ce n'était pas possible."

Tony Parker estime que Gianmarco Pozzecco avait du mal à la fin à motiver ses joueurs, qu'il était très préjudiciable pour le club que les jeunes n'aient pas de minutes et au contraire dangereux pour ses cadres de trop jouer.

"J'avais peur qu'ils se blessent. Nando, Joffrey (Lauvergne), je les appelais tous les jours. On était d'accord que si on continuait comme ça, on allait droit dans le mur. Je pense même que c'est de sa faute (à Pozzecco) si Nando s'est blessé (à un mollet). On l'a surutilisé, beaucoup trop tôt dans la saison."

Le président de l'ASVEL ne veut pas pour autant faire une croix sur la saison en cours.

"Loin de là ! Ou on n'aurait pas signé DeShaun Thomas. On ne veut pas finir derniers en Euroleague, et on veut être compétitifs en Championnat, jouer au moins la finale et accrocher un trophée, comme la Leaders Cup l'an passé, ou la Coupe. On y croit, et si on trouve un Casper Ware ou un Adreian Payne comme en 2016 et 2019... Ils nous avaient boostés et menés au titre. Les résultats sont décevants, et je suis le premier énervé de voir la tournure que les choses ont prise, mais cela ne m'empêche pas d'être enthousiaste pour l'avenir. L'Asvel, c'est mon bébé, je veux qu'on gagne. Mais jamais qu'on se brûle les ailes. Il y a des étapes à respecter. »

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