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Tuomas Iisalo (coach de Paris) : "J’aimerais qu’on joue le basket du futur"

Après Bonn avec qui il a gagné la BCL, le coach finlandais Tuomas Iisalo est en train de se bâtir une réputation d'excellence au Paris Basketball avec un basket intensif et extrêmement rigoureux.

©Thomas Savoja

C'est dans la dernière livraison de Basket Le Mag que le Finlandais s'exprime notamment sur ses débuts dans le basket et ses liens avec son frère lui-même coach en Allemagne, à Heidelberg.

"Mon père a joué en junior, il a remporté le championnat finlandais en U18. J’ai toujours eu ça en tête. Ensuite, j’ai vu mes premières NBA Finals en 1992, Portland-Chicago, j’ai commencé à suivre les Bulls, et il y a eu les Jeux de Barcelone. Mes amis ont commencé à jouer, je suis allé avec eux et je n’ai plus quitté la salle. J’étais en CE2, aujourd’hui j’ai pu transformer mon passe-temps en travail, vivre ma vie professionnelle dans le basket, ce qui est rare en Finlande."

Surtout donc que son frère cadet Joonas est lui-même coach à haut niveau.

"C’est très, très rare. On est complètement fous de sport. On était des enfants très indépendants, et toujours comme des meilleurs amis, à discuter de plein de choses au sujet du basket. On a eu cette motiva- tion commune. Mais Joonas a un parcours différent, il a arrêté de jouer à 18 ans et est devenu entraîneur. Moi, j’ai continué comme joueur, je suis devenu international, mais j’étais vrai- ment moyen. (57 sélections, dont une victoire face à la France à l’été 2008 en amical.)

A propos du jeu qu'il prône, qualifié parfois de "moderne", voici ce qu'il en dit :

"J’adorerais que ce ne soit pas du basket moderne, parce que moderne veut dire que c’est de l’époque actuelle. J’aimerais qu’on joue le basket du futur, et ne pas être les meilleurs là-de-dans mais les seuls à le faire. Quand je pense à beaucoup de sports collectifs, comment évolue le jeu, dans quelle direction, il y a trois composantes : ça va de plus en plus vite, les équipes sont de mieux en mieux organisées, les joueurs travaillent bien. Ces trois composantes seront les mêmes dans dix ans. Personne ne dira : «J’aimerais qu’on joue plus lentement, qu’on soit moins bien organisé et que les gens ne travaillent pas si dur...» C’est comme Amazon, Jeff Bezos s’est dit : «Ce que les clients voudront toujours, c’est obtenir ce qu’ils souhaitent à moindre coût et plus rapidement». C’est la même idée ici : quels sont les aspects dont nous pensons qu’ils ne changeront pas. Il y a très peu de choses que nous avons inventées, mais nous avons créé des combinaisons qui n’existaient peut-être pas ou que des équipes n’utilisaient pas avec notre régularité. Ce sont des choses simples. Faire très bien des choses simples, c’est la clé. Mais le plus simple n’est pas facile ! (Il rit)"

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