Dans une situation normale, avec 16 victoires acquises sur le terrain en 32 matches, Limoges serait en position de disputer les playoffs et d'obtenir une qualification européenne pour la saison prochaine. Mais jusqu'à mercredi et la large victoire du CSP contre Gravelines (88-63), la principale préoccupation de l'équipe entrainée par Jean-Marc Dupraz était plutôt d'assurer le maintien du club en Betclic Elite. La faute à la sanction de deux matches de pénalité infligée par la LNB aux Limougeauds pour des irrégularités financières il y a quelques mois.
Si cette sanction les privera vraisemblablement de playoffs, les Limougeauds sont au moins sûrs de ne pas terminer dans les trois derniers du classement. Ce qui n'écarte pas les interrogations sur l'avenir du club. Mercredi, Le Populaire du Centre faisait le point sur la situation du CSP, dont la direction est brouillée avec les collectivités locales et va devoir présenter ses nouveaux investisseurs aux instances de la LNB dans moins de trois semaines :
"Ni la municipalité limougeaude ni le Département ne savent ce qu'il se trame au CSP. La lettre du conseil départemental envoyée au début du mois à Céline Forte est même restée sans réponse. Pas de fils, pas d'image. Une attitude qui a le don de crisper les élus de tous bords. Émile Roger Lombertie (maire de Limoges) s'est d'ailleurs fendu d'un discours expéditif, pour ne pas dire laconique, mardi avant le début du match", écrit le quotidien régional.
"Dans trois semaines expirera l’ultimatum du conseil supérieur de gestion. Pourtant, en coulisses, le clan Forte ne semble absolument pas inquiet. Une posture qui contraste fortement avec celle de nombreux observateurs du club limougeaud. Car le voile n'est absolument pas levé sur l'identité des investisseurs promis début mars par Céline Forte".
Dans cet horizon flou, le journal confirme tout de même la volonté de Lionel Peluhet d'investir pour soutenir le club. Mais ce dernier ferait toujours face au refus de la propriétaire, Céline Forte.
L'incertitude est donc toujours de mise au CSP, qui voit l'étau se resserrer dans cette fin de saison. L'ultimatum du 15 mai fixé au club par la DNCCG devrait permettre d'éclaircir une partie du mystère dans les prochaines semaines.
