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Eurobasket féminin: La France retrouve SA Marine Johannès et se qualifie pour la finale !

Toutes les statistiques présentes mais aussi du passé (9 victoires en 10 rencontres depuis 1968) plaidaient en faveur des Bleues mais dans une Arena de Belgrade bien trop grande pour cette demi-finale -comme beaucoup de public les Serbes ne s’intéressent qu’à leur équipe- heureusement animée par la

Toutes les statistiques présentes mais aussi du passé (9 victoires en 10 rencontres depuis 1968) plaidaient en faveur des Bleues mais dans une Arena de Belgrade bien trop grande pour cette demi-finale -comme beaucoup de public les Serbes ne s’intéressent qu’à leur équipe- heureusement animée par la cohorte de supporters français, les Britanniques n’ont jamais hissé le drapeau blanc. Le score final (63-56) atteste de leur résistance.

Pour obtenir la délivrance, les Bleues ont su défendre leur terrain pied à pied avec une Olivia Epoupa dont l’évaluation (11) ne traduit absolument pas la hargne carnassière. Marine Johannès est sortie de sa boîte au bon moment nous offrant quelques moments de grâce et surtout une belle efficacité (20 points à 9/18 aux tirs, 5 passes, 25 d’éval). Endy Miyem (16 points, 6 rebonds) a fait un gros taf alors que Sandrine Gruda, même si elle a loupé quelques ballons tout cuit -la fatigue, probablement- finissant avec un 3/14 aux tirs est tout de même en double double (11 points, 10 rebonds).

Les Françaises ont su limiter le trio Jo Leedham/Karlie Samuelson/Temi Fagbenle à un 8/33 aux shoots et le banc britannique est trop faible pour compenser.

Il s’agit pour la France de la 10e médaille de son histoire et de la quatrième finale consécutive mais les trois précédentes se sont conclues par un échec.

Les Bleues affronteront demain le vainqueur de l’autre demi-finale, Serbie-Espagne. Le match sera retransmis sur W9* en clair et sur Canal+ Sport. Les deux anciennes meneuses de l’équipe de France, Yannick Souvré et Céline Dumerc, sont les consultantes sur ces chaînes.

Un départ très poussif

Valérie Garnier avait de nouveau préféré introduire Bria Hartley dans le cinq de départ plutôt que Marine Johannès, mais mécontente d’un départ poussif de son équipe, elle demandait très vite un temps-mort. Ca ne changeait pas grand chose. Les Bleues pataugeaient devant la défense britannique. Il fallait attendre 5’50 et 11 tirs ratés pour qu’elles marquent leur premier panier hors lancer alors que les Britanniques menaient 2-13 ! Le stress sans doute.

Valérie Garnier choisissait alors de mettre dans le bain Marine Fauthoux, 18 ans, en plus de Sara Chevaugeon et plus tard Ornella Bankole -seules Marième Badiane et Iliana Rupert ne sont pas entrées du match. Alors que Jose Maria Buceta,  le coach espagnol de la Grande-Bretagne, faisait appel à son banc dont on sait qu’il n’est pas à la hauteur du cinq majeur, l’hémorragie était stoppée avec sept points de suite de Marine Johannès qui délivrait en sus une passe lumineuse (17-16, 11e).

La Normande était aussi impliquée en défense et les Britanniques n’avaient globalement plus la partie belle en attaque. Seulement les Françaises retournaient dans un moment faible et la Grande-Bretagne repartait au score, 25-31. Et si les Bleues parvenaient à égalité à 34 à la mi-temps c’est que Sandrine Gruda, moins performante en attaque que face à la Belgique mais impeccable en défense sur Temi Fagbenle, et Marine Johannès (14 points sur ses 12 premières minutes) étaient passées par là.

Photo: Sara Chevaugeon (FIBA)

C’était très tendu

Les Britanniques commençaient à tirer la langue et la France se constituait un petit matelas: 40-34 puis 47-38 (35e) sur le seul panier du match de Bria Hartley venu d’un service de sa future équipière au Liberty, Marine Johannès. Ne croyez pas que les Britanniques lâchaient prise pour autant. C’était le match de leur vie ! Et l’arrière Rachael Vanderwal, 36 ans, le savait mieux que quiconque, elle qui fut avec 12 points la meilleure marqueuse de son équipe de la soirée.

52-46 après trois-quart-temps alors que l’adresse n’était que de 36,1% dont un 2/11 pour Sandrine Gruda visiblement émoussée. Un avantage de huit points se réduisait à trois (54-51) à sept minutes de la fin. C’était TRES tendu même si l’atmosphère de la Belgrade Arena ne le laissait pas supposer. Rien de fluide.

Olivia Epoupa, une énergie surhumaine

Les Bleues menaient 60-53 mais Bria Hartley et Olivia Epoupa avaient récolté quatre fautes. Avec une interception, une contre-attaque à fond conclue par un superbe fouetté de panier, Marine Johannès prouvait qu’elle avait retrouvé toutes ses sensations.

Les Françaises faisaient les efforts défensifs nécessaires boostées par l’énergie surhumaine de Olivia Epoupa et son 1,64m. Avec un avantage de 62-54 à 2’17 de la fin, elle tenait le bon bout et ne le lâchait pas. Ce n’était pas un match inoubliable mais il fallait le gagner. Le reste…

*W9 retransmettra également le tournoi de qualification olympique.

La boxscore est ici.

Photo: Marine Johannès, FIBA

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