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Vassilis Spanoulis (Monaco) : "c'est une grande réussite et une grande fierté pour le basket français qu'une équipe soit au Final Four"

A trois jours du choc Monaco-Olympiakos au Final Four de l'Euroleague, l'analyse du coach de la Roca Team Vassilis Spanoulis.

Georgios Bartokas (Olympiakos) et Vassilis Spanoulis (Monaco). ©Euroleague

À propos du Final Four : 

« C'est un exploit que l'équipe ait fait preuve d'une telle régularité et soit à nouveau au Final Four, pour la deuxième fois en deux ans. Pour une jeune équipe, réussir un tel exploit est très important et en dit long sur la direction, le président et la culture que nous souhaitons instaurer. C'est le plus important. Tout le mérite revient aux joueurs, ce n'est pas facile d'atteindre un Final Four, c'est très difficile. Nous voyons quelles équipes sont éliminées, de grandes équipes avec une histoire. Je suis très fier de faire partie du succès de cette organisation. Notre prochain objectif est d’y aller et de jouer le meilleur basket-ball possible. Nous sommes à deux victoires du trophée et je tiens à féliciter la direction et les joueurs pour tous ces efforts."

Sur la motivation des joueurs : 

« Si un entraîneur doit motiver ses joueurs lors d'un Final Four, c'est que quelque chose ne va pas. Les joueurs sont très motivés et attendent avec impatience le Final Four après le match contre Barcelone. Nous nous entraînons très bien, mais nous jouons très mal (NDLR: référence à la défaite 90-65 de samedi à Chalon). Nous pensons avant tout au Final Four et non aux matchs de championnat. Je comprends mes joueurs. Ils sont extrêmement motivés et heureux de pouvoir remporter le titre. Nous devons jouer avec joie et exécuter notre plan avec confiance. »

Mike James. ©Euroleague
"On ne peut pas être à ce niveau, gagner autant de millions en faisant son hobby et ressentir la pression"

Sur la pression que Mike James pourrait subir : 

« James est formidable, comme tous les autres joueurs. Il n'a aucune pression. C'est l'objectif de sa carrière. Il doit se concentrer et jouer avec motivation, il n'a pas besoin de se dépasser, le basket est un sport d'équipe. Nous devons tous faire le nécessaire pour atteindre notre objectif. »

Sur le fait d'affronter son club de coeur :

 « Si je joue au tennis de table avec mon fils, que je le bats et qu'il pleure, je le dirai comme ça : "la vie est une histoire de victoires et de défaites". C'est pareil avec mon frère, si on joue ensemble, j'ai envie de le tuer, mais je l'aime à mourir. Quand on est un prétendant au titre et qu'on représente une équipe, comme Monaco, je mourrai pour mes joueurs, je donnerai tout pour eux, que l'on perde ou que l'on gagne. Nous sommes ensemble dans la victoire comme dans la défaite. Nous donnerons tout pendant 40 minutes, pour notre fierté. »

Sur l'Olympiakos :

   « Je pense que toutes les équipes sont très fortes. Elles ont toutes des chances de remporter l'Euroleague. Les différences cette année ne sont pas si importantes. Bien sûr, on peut dire que l'Olympiacos a terminé premier de la saison régulière, ce qui les place peut-être un peu devant les autres équipes. J'ai eu une carrière fantastique à l'Olympiakos et j'en garde de très bons souvenirs. L’amour de tous là-bas est indéniable et il est réciproque des deux côtés. Cela ne changera jamais. Cela fait partie de ma vie. Mais maintenant je suis l'entraîneur de Monaco et je représente Monaco. Je ferai tout pour que Monaco gagne et ensuite les choses redeviendront comme avant. »

Sur la pression d'être coach vis à vis d'être joueur :

 « Pour moi, il n'y a aucune pression dans les deux cas. Je ne ressens aucune pression pour le basket. La pression a fait de moi le joueur que j'étais et fera de moi l'entraîneur que je serai. J'adore la pression et, à chaque entraînement, j'essaie de montrer à mes joueurs comment être bons malgré elle. On ne peut pas être à ce niveau, gagner autant de millions en faisant son hobby et ressentir la pression. Pour moi, c'est un plaisir et quoi qu'il arrive, il faut être très fort mentalement pour accepter la pression, prendre ses responsabilités et avancer. La vie et le basket ne se résument pas à la victoire. Je dis toujours à mes enfants et à mes joueurs que j’ai une devise : le basket-ball et le sport connaissent de nombreux échecs et très peu de grandes victoires. Nous passons toute notre vie à nous battre pour ces grandes victoires. Il faut être très fort mentalement pour se battre pour ces grandes victoires toute sa vie. Je tiens à dire, quelle que soit la question, que c'est une grande réussite et une grande fierté pour le basket français qu'une équipe soit au Final Four. Nous avons des internationaux français dans notre effectif et c'est un grand moment pour le basket français, pour Monaco et pour les gens qui travaillent pour l'équipe. »

À propos du duo de pivots Daniel Theis-Georgios Papagiannis : 

« Daniel est un joueur de très haut niveau. Il a accompli de nombreuses choses au cours de sa carrière, notamment avec l'équipe nationale allemande. Il est champion du monde et a joué sept ans en NBA. Le fait qu'il soit arrivé ici est une grande réussite pour l'organisation. Mais c'est avant tout un joueur extraordinaire. C'est un gagnant, il ne se soucie pas des statistiques, il veut juste gagner, et j'adore ce genre de joueurs. Papagiannis était prêt pour le match 5 (NDLR : contre Barcelone) et je lui tire mon chapeau. Il n'avait pas joué depuis un mois ou deux et il était prêt. C'est ce que j'attends de mes joueurs. Ce sont des professionnels et ils doivent être prêts à tout moment à intervenir. Il l'a fait pour nous et je pense que tous nos joueurs seront prêts pour ce Final Four. »

# Spécial Final Four : Vassilis Spanoulis, légende de l’Olympiakos
La demi-finale du Final Four de l’Euroleague offre à l’AS Monaco un affrontement contre la meilleure équipe de la saison régulière, l’Olympiakos Le Pirée, le club qui a fait de son coach Vasilis Spanoulis une légende.

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