Villeneuve d’Ascq sacré champion de France pour la deuxième fois !

Les Guerrières ont gardé le meilleur pour la fin. Finalistes de l’Euroleague et leaders de la saison régulière de Ligue Féminine, les joueuses de Rachid Meziane avaient besoin d’un titre pour valider leur excellente saison. Vainqueur du match 1 à Mont-de-Marsan, Villeneuve d’Ascq avait potentiellement deux occasions de conclure à domicile face à Basket Landes. La première n’a souffert d’aucune contestation, avec un record de points à la clé.

Sous les yeux de Jean-Aimé Toupane, au lendemain de l’annonce d’une pré-sélection olympique sans Sandrine Gruda, le rouleau-compresseur villeneuvois a écrasé des Landaises sans réponse, la tête sous l’eau, asphyxiées dès le 14-0 inaugural. En lévitation durant toute la partie, l’ESBVA s’est offert le plus haut score jamais atteint dans une finale de Ligue Féminine (114-88), un record offensif jusqu’ici détenu par Challes-les-Eaux (110 points contre Mirande en 1991, sous l'appellation Nationale féminine 1A).

C’est tout un collectif qui a brillé, sublimé par des pourcentages d’adresse irréels (45 % à 3-points, 28/34 aux lancers-francs) et ses incroyables individualités : la MVP de la finale Kariata Diaby (20 points, 9 rebonds) mais aussi Kamiah Smalls (24 points, 6 passes), Shavonte Zellous (24 points, 6 rebonds), Caroline Hériaud (16 points, 6 passes) ou encore une Janelle Salaün en double-double (12 points, 11 rebonds). Le tout devant son public et sans sa MVP de la saison régulière, Kennedy Burke, partie en WNBA il y a quelques semaines.

Sept ans après son premier titre, en 2017, Villeneuve d’Ascq retrouve ainsi la couronne de champion de France LFB. C’est un sacre bluffant, conclu en beauté, pour un collectif exceptionnel en fin de cycle et qui risque d’être parsemé à la rentrée prochaine.

Une finale à sens unique

Déjà dos au mur après la perte du match 1, les Landaises ont sombré dès les premiers instants de la rencontre. Amorphes devant la justesse des leaders du collectif nordiste, les joueuses de Julie Barennes ont pris une première gifle en trois minutes chrono (14-0). Malgré une tentative de réaction, la deuxième ne s’est pas fait attendre. Survoltées, et archi dominatrices dans tous les secteurs, les Guerrières ont assommé leurs adversaires dès le premier quart-temps. Elles avaient déjà 20 points d’avance après 8 minutes (26-6, 8e) !

Sous pression dans un Palacium plein à craquer (2 200 spectateurs), les coéquipières d’Alexis Peterson et Sixtine Macquet ne se sont jamais relevées de ce départ catastrophique. Abattues, en manque flagrant de confiance, elles n’ont jamais trouvé la recette pour tenter de désamorcer le rouleau-compresseur guidé par Rachid Meziane (60-31, 18e) et formidablement bien emmené par une Kariata Diaby déchaînée (15 points à 100% aux tirs, 7 rebonds, 23 d’éval à la pause). 

Même après un léger regain d’énergie juste avant la pause, l’écart était encore de 23 longueurs à mi-parcours (64-41). Villeneuve d’Ascq était jusqu’alors à 57 % aux tirs (8/18 à 3-points) - et surtout un incroyable 18/18 aux lancers-francs - tandis que Basket Landes n’était qu’à 35 % tout en étant dominé au rebond et dans les pertes de balles. La photo était en noir et blanc, à l’image d’une évaluation collective à sens unique (83 à 36).

Au micro de Skweek, Alexis Peterson gardait évidemment l’espoir d’une remontée “possession par possession” au retour des vestiaires. Il n’en a rien été. Quand l’audacieuse Caroline Hériaud a planté un tir très longue distance donnant 30 points d’avance aux Villeneuvoises alors même qu’il restait encore 17 minutes à jouer (73-43, 23e), l’affaire était déjà pliée. La démonstration de la meilleure attaque de la saison n’a jamais cessé (89-51, 27e). 

La barre des 100 points était franchie à 6 minutes du terme. Irréel ! Rachid Meziane a pu ouvrir son banc et faire participer les jeunes. Un joli clin d'œil pour conclure une saison fantastique, où tout le monde a pu apporter sa pierre à l’édifice.

Boxscore Villeneuve d’Ascq - Basket Landes (match 2)