Vincent Collet, c'est l'entraîneur emblématique de l'équipe de France de basket. En poste de 2009 à 2024, le Normand a connu la génération dorée portée par Tony Parker, Boris Diaw, ou encore Nicolas Batum. Avec elle, le sélectionneur remporte le premier titre majeur de l'histoire des Bleus à l'EuroBasket 2013. Mais selon lui, le déclic s'est fait deux ans plus tôt, comme il l'explique au micro de Nicolas Lang.
"Il fallait construire une équipe avec une mentalité de gagnants, et ça prend du temps. Pour moi, la compétition qui a été le déclencheur c'est [l'Euro] 2011. À partir de cette compétition-là, on est toujours partis avec l'intention de finir sur le podium."
Une ambition renforcée au début des années 2020 par l'avènement d'un phénomène, aujourd'hui connu dans le monde entier, du nom de Victor Wembanyama. Alors qu'il songe à quitter le club des Metropolitans 92, Vincent Collet est contacté par l'Alien et Bouna Ndiaye, son agent, qui parviennent à le convaincre de rester pour prendre Wemby sous ses ordres.
"J'avais une clause dans mon contrat pour devenir exclusif à l'équipe de France. Mais Victor et Bouna m'ont contacté pour travailler avec moi, on ne peut pas refuser ça. [...] Au début avec lui, j'ai avalé des couleuvres. Son premier match, il prend 28 tirs, la moitié c'était n'importe quoi. Avec un autre joueur, je lui aurais dit que ce n'était pas possible. Là, j'ai pris sur moi pour garder cette créativité qui était l'un de ses points forts, et plutôt améliorer sa prise de décisions. [...] Mais là où il était le plus dominant, c'était en défense. Il a fait de notre équipe une machine dans ce secteur."
Avec son nouveau prodige en tête d'affiche, Vincent Collet est tout proche de décrocher le Graal avec l'équipe de France lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Opposés aux Avengers de Team USA en finale, les Bleus ont fait mieux que de tenir le coup, et étaient même en position de remporter la rencontre à l'entrée du money time. Du moins, avant que Stephen Curry ne réalise une séquence surréaliste de réussite qui hante encore tout un pays.
"Stephen Curry, on a essayé de lui faire lâcher la balle, mais elle lui est revenue. On l'a trappé sur les deux derniers paniers, donc il a lâché la balle, mais ses coéquipiers avaient tellement confiance en lui qu'ils lui ont redonné. Et bon, il y a un shoot où il a Nicolas Batum devant lui, je ne sais même pas s'il voit le panier et il marque. Ce qui s'est passé avec lui à la fin, c'est la très très grande classe."
