Coupé par les New York Knicks, Vincent Poirier se retrouve sans club pour la première fois de sa carrière. Il revient sur son départ précipité de Philadelphie et son avenir à court terme dans une interview au Parisien.
Le médaillé de bronze au Mondial 2019 est amer. Signé pour deux saisons par les Celtics, Vincent Poirier (2,13 m, 27 ans) a vécu deux transferts en quelques mois, pour finalement être coupé par les Knicks dont il ne portera jamais le maillot. Sa priorité : jouer le plus rapidement possible, en NBA ou en Europe, pour se donner une chance d’aller à Tokyo cet été avec les Bleus.
« J’ai dit à mon agent que ma priorité était de participer aux Jeux olympiques cet été et qu’il me fallait des garanties de temps de jeu. J’ai déjà perdu trop de temps. Il faut trouver le meilleur endroit. Il y a deux ou trois pistes en NBA mais je n’en sais pas plus, c’est mon agent qui gère. Si je dois rentrer en Europe, je rentrerai. Je veux simplement jouer. Mais pour l’instant je suis à Philly, j’ai trouvé une salle pour m’entraîner et j’ai un coach que m’a envoyé mon agent. Ce n’est pas du 5 contre 5 mais c’est déjà ça », confesse-t-il dans les colonnes du Parisien.
Il sait que le marché de la NBA est un « business » mais le pivot français aurait aimé un peu d’humanité et d’élégance de la part des Sixers.
« J’aurais aimé que quelqu’un me dise : « On s’est trompé », « Tu ne peux pas jouer avec nous ». J’aime bien quand les choses sont cash, carrées. Le coach ne m’a même pas envoyé un message alors que je sais qu’il en a envoyé à d’autres. Je ne demande pas qu’il me fasse des compliments mais juste un message pour me souhaiter bonne continuation. On n’est pas de la marchandise, on reste des êtres humains. C’est un minimum d’envoyer un message, de dire que la situation était compliquée mais merci pour ton professionnalisme. Un truc bidon, même s’il ne le pense pas vraiment… »
En attendant, le Français s’entraîne dans une salle à Philadelphie, et si rien ne se concrétise, il rentrera en Europe.
Photo : Vincent Poirier (FIBA)