Ce dimanche, l'ESSM a remporté sur le fil l'Opalico face à Gravelines (77-83 en prolongation) et se retrouve à la 7e place (15 victoires et 13 défaites) au classement de la Betclic Elite, un positionnement que personne n'imaginait sur la ligne de départ. Le club possède le 17e budget et la 18e masse salariale du championnat. A la question de la Voix du Nord de savoir si les difficultés financières de FedCom/Skweek impactent son club, voici ce que répond Yann Rivoal :
« Non car les clubs reçoivent... zéro euro de droits TV ! On ne connaît pas le contrat, on parle de 2,5 millions d’euros allant crescendo jusqu’en 2030. Nous, on ne touche rien mais on subit les impacts négatifs des nouveaux horaires. On perd sur deux tableaux. Il faudra m’expliquer aussi comment un diffuseur peut promettre autant d’argent à deux clubs et rien du tout aux seize autres. C’est un équilibre un peu scabreux. C’est un contrat signé sous l’ère du président précédent. On n’arrive pas à avoir de contrat TV, on est loin derrière le football et le rugby, c’est dommage. L’éclairage en clair sur L’Équipe ? Certes, mais Le Portel n’intéresse personne, on le voit bien. On n’a jamais été diffusé sur le créneau du dimanche 19 heures. On sert toujours les mêmes menus, les mêmes équipes qui passent et après, on s’étonne que le basket a du mal à se lancer. Tout le monde a une histoire à raconter plutôt que de toujours voir Monaco, Strasbourg, l’ASVEL, Bourg, ça commence à être fatigant. »
Yann Rivoal fait également partie de l'opposition au passage de 18 à 16 clubs en Betclic Elite :
« Les clubs avaient mis au placard les seize clubs. Mais la Fédération a mis la pression pour placer son basket 3x3, entre autres. Ils ont inventé une société commerciale qui devait ramener des dizaines de millions, on attend toujours. Il y a eu beaucoup de lobbying sur certains clubs et le vote est repassé en faveur des seize (plutôt que dix-huit) en raison, il faut être clair, d’une menace de la Fédération de ne pas resigner la convention avec la Ligue nationale. C’est mortifère, ça n’a aucun sens, ça permet juste d’alléger un calendrier (des clubs européens). Il y a quelques années, on nous avait pourtant dit que ce n’était pas l’Euroleague qui allait gérer le calendrier français mais, finalement, oui. Alors que c’est une ligue fermée. Si les Metropolitans 92 avaient été champions l’an passé, ils n’auraient pas participé à l’Euroleague. On est une majorité à être contre les seize clubs, Le Portel a toujours été contre, c’est la mort des petits clubs. Et pourquoi pas quatorze ! »