Yannis Morin a été comme à son habitude productif (19 points et 9 rebonds), tout comme DJ Cooper (15 passes) voire Sekou Doumbouya (17 points mais à 1/7 à trois-points), mais on ne peut pas en dire autant des autres étrangers de la Chorale : 5 points pour Jordan Tucker, 4 points pour Cyril Langevine, et aucun pour Kellan Grady, qui est sorti du terrain avec une ligne de stats totalement vierge sinon une interception et une balle perdue. Cela tranche avec les 40 points du trio du BCM Chris Babb, Landry Nnoko, Johnny Berhanemeskel.
« On a manqué de concentration, estime Yannis Morin. Déjà sur le premier quart-temps, il y avait une grosse différence (15-26), on encaisse trop de paniers. Une fois sur deux ou une fois sur trois, on s’oublie en défense. A chaque fois quelqu’un s’oublie, on n’a pas encore montré que l’on est régulier dans ce que l’on fait. On a affronté aujourd’hui une équipe de Gravelines très adroite, très physique et l’à-peu près n’a pas suffi contre eux. Ces erreurs que l’on fait les remet dans le rythme et nous brise dans notre situation. On se bat pour revenir mais à la fin on n’a pas eu ce côté revanchard où il faut tout donner au bon moment et Gravelines a su bien enfoncer le couteau dans la plaie et nous mettre à mal dans cette fin de match. On revient à -2 et c’est à ce moment-là où c’est très mental. Le coach en face (Jean-Christophe Prat) a pris un temps-mort qui a bien coupé le rythme. C’est professionnel, c’est très bien de sa part. Il a bien joué."
Yannis Morin met aussi le doigt sur le manque de réussite dans les tirs de loin.
"Mais moi le premier, j’ai manqué de lucidité défensive. J’aurais pu à certains moments sortir sur Babb, qui met des très gros tirs à trois-points. D’ailleurs, nous, on manque d’adresse. On tire à 20% (à trois-points). On est en première division française, c’est trop peu. On rate beaucoup de tirs ouverts qui auraient pu changer la donne sur le match. 5/24, c’est trop peu. On met 10 paniers à trois-points, ça change le match. Le coach n’a pas manqué de le dire à la mi-temps, qu’il y avait trop de tirs précipités, on ne construit pas. Moi le premier. Il fallait poser son jeu et c’est justement ce que voulait Gravelines, que l’on se précipite. Il faut faire une différence entre précipitation et un tir rapide. Là, c’était trop sous le feu."
La Chorale est aujourd'hui figée à la 16e place (8 victoires, 16 défaites) alors que Gravelines (9-15) a sorti sa tête de l'eau, mais les Roannais possèdent un match en retard sur son adversaire direct et sur Blois.
"Il nous reste encore à faire un match contre Gravelines (le 20 avril). Le basket c’est un sport où tout peut se jouer jusqu’à la dernière journée. On l’a déjà vu sur des saisons précédentes. Il faut garder l’espoir, la tête haute et continuer de travailler pour remporter le prochain match. A nous de montrer que l’on peut réagir et faire maintenant une série de victoires. C’est ce dont la Chorale a besoin."
La question a été posée à Yannis Morin sur les perturbations en interne en raison de l'éviction du coach Jean-Denys Choulet remplacé par son adjoint Marc Berjoan.
"Aujourd’hui, on est dans une situation où pour nous, les joueurs, ça a été très difficile. Tous ensemble, en tant qu’équipe, on se concentre sur ce que l’on a à faire. Notre boulot est de travailler sur le terrain. On n’a pas à participer aux choix du staff par rapport à ce qui se passe. On reste cadré sur ce que l’on a à faire, remporter les victoires. Nous sommes aussi responsables de ces défaites et au lieu de pointer les doigts vers quelqu’un, c’est à l’équipe de travailler ensemble pour aller vers le même chemin."