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Frédéric Jouve (ex-PDG d’Antibes) : « Nous avons fait des miracles depuis trois ans »

La saison 2017-2018 des Sharks d’Antibes n’aura pas vraiment été un long fleuve tranquille. La formation dirigée par Julien Espinosa s’en est plutôt bien tirée jusque là, même si les deux récentes défaites contre Nanterre (89-70) et au Mans (93-62) ont rapproché le club azuréen de la zone rouge, (15

La saison 2017-2018 des Sharks d’Antibes n’aura pas vraiment été un long fleuve tranquille. La formation dirigée par Julien Espinosa s’en est plutôt bien tirée jusque là, même si les deux récentes défaites contre Nanterre (89-70) et au Mans (93-62) ont rapproché le club azuréen de la zone rouge, (15e, 9v-13d) et alors que le prochain match à domicile se disputera vendredi face à leurs redoutables voisins monégasques.

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C’est surtout en coulisses que les Sharks ont connu les pires péripéties, entre le forfait pour la saison de l’espoir Isaïa Cordinier cet été, contraint de soigner des tendinites récurrentes au genou, l’épisode Ali Traoré, relancé sous le maillot antibois fin novembre avant de s’engager pour Monaco début janvier, sans oublier le malaise ayant entraîné une paralysie partielle du capitaine emblématique du club, Tim Blue, toujours en convalescence. Puis mi-février, avant la trêve, c’est le président directeur général, Frédéric Jouve, en place depuis quatre ans (comme directeur général puis PDG) qui a annoncé son départ, d’un commun accord avec l’actionnaire principal du club, Freddy Tacheny.

Trois semaines après ce nouveau coup de théâtre qui a été récemment accompagné par son lot de mauvaises nouvelles (Max Kouguère touché au péroné, Paul Rigot victime d’une fracture de fatigue au pied), BasketEurope est allé prendre des nouvelles de Frédéric Jouve. Homme de médias passé par la prestigieuse Harvard Business School, il a notamment été directeur des programmes de RTL, membre fondateur et ex-dirigeant du réseau national RTL2 à la fin des années 2000. Aujourd’hui Frédéric Jouve est resté président de Kissthesea Productions (production de films et documentaires) et Kissthesea Organisation (transport maritime de passagers, formations à la navigation, services liés au nautisme, location de skippers, préparation à la grande croisière et au grand voyage) sociétés fondées par ses soins en 2011. Comme l’avait annoncé le communiqué publié le 22 février dernier sur le site du club, Frédéric Jouve entend à présent « reprendre sa carrière de dirigeant média ».

Frédéric Jouve, pour quelles raisons avez vous quitté la direction des Sharks en cours de saison de façon assez inattendue ?

C’était un moment propice car il y avait une fenêtre de compétitions internationales et une longue période sans jouer. Le moment était opportun pour éviter de déstabiliser le staff sportif et les joueurs. Ensuite, cela laisse le temps au staff de pouvoir se ré-étalonner pour la saison à venir. A partir du moment où la conviction du maintien était fondée, il était important que l’équipe puisse travailler au futur du club avec un laps de temps plus confortable plutôt qu’en fin de saison. Puis comme cela a été dit, il s’agit d’une décision commune et réfléchie entre l’actionnaire et moi. Nous avons estimé que la mission était remplie.

Quel bilan tirez vous de votre passage à Antibes ?

La feuille de route « SHARKS 2020 » que j’ai présentée au Conseil d’administration en 2014 à été scrupuleusement suivie et réalisée. Mes objectifs étaient de pérenniser un projet sportif en Jeep Élite – Pro A et si possible dans les dix premiers du classement. Ce qui était le cas lorsque j’ai annoncé mon départ. Je laisse un club structuré, avec une vision de développement, un positionnement média d’un club ou le basket n’est qu’un prétexte à passer un bon moment entre amis, en famille, des solutions innovantes pour capter l’attention du grand public et des entreprises, un club labelisé Bronze par la LNB récompensant tous ces efforts, une remontée en Pro A, une Leaders Cup Pro B, une demi-finale de Coupe de France, deux joueurs du Centre de formation draftés en NBA (Isaia Cordinier et Timothé Luwawu-Cabarrot), une augmentation du chiffre d’affaires, un ancrage puissant avec l’éco-système de la Côte d’Azur, et enfin une belle marque du basket français. J’ai le sentiment sincère d’avoir donné mes meilleures heures à ce club, je suis fier de ce bilan et je pourrais toujours me retourner sur ce passé avec plaisir car je n’y ait que de bons souvenirs et des grands moments.

Avez vous éprouvé un sentiment d’usure après quatre ans de présidence ?

Diriger un Club de haut niveau demande beaucoup d’énergie et un engagement total mais je ne me suis pas senti « usé » par la fonction.

Avez vous été affecté par les péripéties « sportives » que le club a pu connaître cette saison ?

Jamais. J’ai toujours travaillé dans le sens où le club devait pouvoir assumer aussi des défaites sans que cela n’affecte la fréquentation de l’AzurArena ou la baisse des investissements des partenaires. Nous avons fait des miracles depuis trois ans en évoluant dans le ventre mou du championnat avec la dernière ou l’avant dernière masse salariale sportive de la division. C’est une fierté qui démontre aussi un savoir faire de l’ensemble des équipes. On ne réussit jamais seul.

C’est aussi pour ça que votre départ surprend, dans la mesure où le club a su gérer ces événements et qu’il semblait toujours dans une dynamique de progression après avoir vu naître une Arena toute neuve, retrouvé la Pro A et épuré ses dettes…

C’était mon rôle, je suis venu pour ça, pour sortir ce club de ses ennuis sportifs et financiers et le placer sur une rampe de lancement pour les années à venir en terme de fréquentation, d’innovations et de progression sportive tout en créant un outil efficace répondant aux besoins d’un public des entreprises.

« Je ne suis pas remplacé car c’est l’actionnaire qui reprend le titre de Président à titre bénévole. J’ai toute confiance en Freddy Tacheny »

Par ailleurs,votre dernier tweet sur une nouvelle vision de la segmentation des ventes de places avec la mention #thinkdisruptive laissait pourtant à penser que vous étiez toujours investi à 100% dans votre mission de développement et de progression du club. Or vous vous apprêtiez à quitter sa présidence quelques jours plus tard. Vous comprenez que ça puisse interroger ?

Je suis toujours très actif, curieux et ouvert aux méthodes disruptives. Mon départ ne signifie pas l’arrêt de quelque chose mais le début d’une autre. Je n’ai jamais cessé d’observer l’évolution de l’industrie du Sport Business ou des Médias.

Quelle est la plus grande fierté de votre mandat ?

D’avoir assuré le maintient de ce club dans l’élite du Basket français pendant toutes ces années. Et puis bien sûr la remontée en Jeep Élite-ProA et la progression du club dans tous ses aspects : sportifs, administratifs, marketing, communication, financier ainsi que le Centre de formation. Je suis aussi très fier de l’équipe qui m’a entourée pendant ce mandat de quatre ans. J’ai vu, au sein du club,  des personnalités s’affirmer et s’engager pour le bien de cette « entreprise ». Des gens heureux autour de moi. La principale richesse de ce club sont ces hommes et ces femmes. Et puis aussi la confiance que l’on m’a accordée, de toutes parts, de tous les univers.

Votre plus grand échec, ou un point sur lequel vous auriez aimé un meilleur résultat ?

Il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des expériences et puis nous avons remporté chaque année des trophées qu’ils soient sportifs ou des administratifs, chaque saison le club a toujours été récompensé d’une façon ou d’une autre.

Avez-vous une idée de la façon dont s’est organisé le club depuis votre départ et sur les personnes qui s’acquitteront de vos tâches à l’avenir ?

L’équipe en place est solide, expérimentée et impliquée. Je ne suis pas remplacé car c’est l’actionnaire qui reprend le titre de Président à titre bénévole. J’ai toute confiance en Freddy Tacheny. Comme il l’a dit, nous sommes issus du même moule.

Qu’avez vous prévu de faire à présent ?

Il est encore un peu tôt pour en parler mais ce qui est certain c’est que je vais  continuer à faire ce que je sais faire le mieux, fabriquer des contenus attractifs et pérennes. Créer des formats innovants.  Fédérer des équipes pour faire en sorte qu’elles donnent le meilleur d’elles mêmes en étant heureuses de faire ce qu’elles font pour qu’elles le fassent encore mieux. Etre connecté et à l’écoute de ce monde, de son évolution et de ses besoins et le traduire de façon efficace et partagée. J’ai besoin d’une connexion grand public, le champs des possibles est large.

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C’est surtout en coulisses que les Sharks ont connu les pires péripéties, entre le forfait pour la saison de l’espoir Isaïa Cordinier cet été, contraint de soigner des tendinites récurrentes au genou, l’épisode Ali Traoré, relancé sous le maillot antibois fin novembre avant de s’engager pour Monaco début janvier, sans oublier le malaise ayant entraîné une paralysie partielle du capitaine emblématique du club, Tim Blue, toujours en convalescence. Puis mi-février, avant la trêve, c’est le président directeur général, Frédéric Jouve, en place depuis quatre ans (comme directeur général puis PDG) qui a annoncé son départ, d’un commun accord avec l’actionnaire principal du club, Freddy Tacheny.

Trois semaines après ce nouveau coup de théâtre qui a été récemment accompagné par son lot de mauvaises nouvelles (Max Kouguère touché au péroné, Paul Rigot victime d’une fracture de fatigue au pied), BasketEurope est allé prendre des nouvelles de Frédéric Jouve. Homme de médias passé par la prestigieuse Harvard Business School, il a notamment été directeur des programmes de RTL, membre fondateur et ex-dirigeant du réseau national RTL2 à la fin des années 2000. Aujourd’hui Frédéric Jouve est resté président de Kissthesea Productions (production de films et documentaires) et Kissthesea Organisation (transport maritime de passagers, formations à la navigation, services liés au nautisme, location de skippers, préparation à la grande croisière et au grand voyage) sociétés fondées par ses soins en 2011. Comme l’avait annoncé le communiqué publié le 22 février dernier sur le site du club, Frédéric Jouve entend à présent « reprendre sa carrière de dirigeant média ».

Frédéric Jouve, pour quelles raisons avez vous quitté la direction des Sharks en cours de saison de façon assez inattendue ?

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