Très convoité depuis de long mois, le premier choix de la Draft 2023 vient d'être attribué aux Spurs de San Antonio par la loterie NBA. Alors qu'elle a de grandes chances d'accueillir Victor Wembanyama la saison prochaine, voici quelques éléments à retenir au sujet de la franchise texane.
Une franchise mythique de la NBA
De l'autre côté de l'Atlantique, les Spurs de San Antonio sont une véritable institution du basket depuis plusieurs décennies. Apparue en 1967 - sous le nom de Dallas Chaparrals dans l'American Basketball Association-, la franchise du sud des Etats-Unis possède pas moins de 5 titres de champion à son palmarès et a décroché plusieurs records de régularité au plus haut niveau depuis les années 90 : 18 saisons consécutives à plus de 50 victoires (entre 1999 et 2017), 22 participations de suite aux playoffs (entre 1997 et 2019)...
Une légende du coaching comme mentor
Si les San Antonio Spurs ont pu se bâtir une telle renommée, il le doivent en grande partie à un homme : Gregg Popovich. Depuis sa prise de fonction en 1996, le légendaire coach de 74 ans a été de toutes les conquêtes de l'équipe texane, ramenant les 5 titres de champion NBA inscrits à son palmarès. Alors que les années passent et qu'on ne sait toujours pas quand "Pop" se retirera définitivement des bancs, la perspective de développer l'un des prospects les plus attendus de l'histoire de la NBA pourrait le pousser à prolonger l'aventure un peu plus longtemps. De son côté, Victor Wembanyama ne pourrait pas être mieux encadré pour sa première expérience dans la ligue américaine.
Une tradition française perpétuée
Voir Victor Wembanyama évoluer sous le maillot des Spurs représenterait également une certaine continuité dans l'histoire d'amour entre San Antonio et la France. Après Nando De Colo, Boris Diaw, Joffrey Lauvergne, Ian Mahinmi et évidemment Tony Parker, "Wemby" pourrait devenir le sixième Tricolore à jouer pour la franchise. Il marcherait alors dans les pas de son illustre ainé TP, qui a écrit sa légende à San Antonio jusqu'à être intégré au pretigieux Hall of Fame de la NBA et voir son maillot accroché au plafond de l'AT&T Center. Ce parcours pourrait inspirer la pépite française, qui arriverait en terrain conquis dans le Texas.
Un environnement favorable aux joueurs "internationaux"
Présents au plus haut niveau de la NBA pendant plus de deux décennies, les Spurs ont notamment connu le succès grâce à un ingrédient qu'ils ont ajouté à leur recette avant les autres équipes : l'intégration et l'utilisation de talents venus du monde entier. De Manu Ginobili à Tony Parker, en passant par Marco Bellinelli ou plus récemment Patty Mills, Gregg Popovich et son staff ont souvent su s'appuyer sur leurs joueurs "internationaux" lors de leurs grandes saisons. Si la NBA s'est ouverte aux joueurs de toutes nationalités au cours des dernières années, Victor Wembanyama sait que la franchise possède un certain savoir-faire pour tirer le meilleur du potentiel de ses joueurs, d'où qu'ils viennent.
De glorieux prédécesseurs
Si elles n'auront sans doute pas d'influence sur la trajectoire du jeune Français, les carrières des deux précédents joueurs choisis comme numéros 1 de leur Draft par les Spurs incitent à l'optimisme. Invités à sélectionner un joueur en première position en 1987 et 1997, les dirigeants de San Antonio s'était montrés inspirés en choisissant David Robinson puis Tim Duncan. Des paris gagnants, puisque Robinson les deux joueurs rapporteront plusieurs titres à la franchise qui leur a fait confiance et seront honorés par le Hall of Fame après la fin de leur carrière. Avec des prédécesseurs de ce calibre, Wembanyama peut être confiant pour la suite.
Un "petit marché", idéal pour prendre ses marques dans la ligue américaine
On le sait, le contexte joue un rôle important dans la capacité d'un basketteur professionnel à s'épanouir. Même s'il montre jour après jour une imperméabilité quasi totale à la pression, Wembanyama va complètement changer de dimension en termes de médiatisation en arrivant aux Etats-Unis. Un poids qui aurait pu être encore plus lourd à porter s'il rejoignait l'équipe d'une grande ville américaine. Avec une population estimée à environ 1 400 000 habitants, San Antonio reste un "marché" de taille raisonnable, dans lequel l'intérieur pourra évoluer dans un environnement plus serein qu'à New York ou Los Angeles.
Des responsabilités dès son arrivée en NBA
Enfin, et c'est peut-être l'un des points les plus importants de cette liste : Victor Wembanyama devrait rapidement être responsabilisé dans cette équipe des Spurs. Lancée dans un processus de reconstruction depuis sa dernière apparition en playoffs en 2019, la franchise de San Antonio compte surtout sur le développement de ses jeunes joueurs pour retrouver le haut du classement à moyen terme. Cette saison, les joueurs qui possédaient les plus gros temps de jeu étaient Keldon Johnson (23 ans) et Devin Vassell (22 ans). Au sein d'une équipe qui place aussi de gros espoirs en Jeremy Sochan (20 ans dans trois jours), "Wemby" pourrait rapidement bénéficier de responsabilités importantes, un élément nécessaire pour progresser rapidement.
Photo : Après Tony Parker, Victor Wembanyama va tenter de faire perdurer l'héritage français à San Antonio.
