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Allemagne : Une pénurie d'entraîneurs nationaux

Dans la Bundesliga, il y a seulement trois entraîneurs allemands pour quinze étrangers contre deux tiers de Français en Betclic Elite.

Les trois coaches allemands en BBL sont Christian Held (Rostock), Benka Barloschky (Hambourg) et Anton Gavel Ulm). Le plus fort contingent est ainsi représenté par l'Espagne avec 4 coaches. Il y a aussi trois Finlandais, deux Américains, deux Belges, un Israélien, un Argentin, un Slovène et un Serbe. Stefan Koch, qui fut longtemps entraîneur en BBL, témoigne à Sport Bild :

"En Allemagne, contrairement à d'autres pays, il n'y a pas de cheminement de carrière prédéterminé. Quand je regarde les nations traditionnelles du basket-ball, je constate que les bons entraîneurs de jeunes deviennent automatiquement entraîneurs adjoints des professionnels. Si l’entraîneur principal part ensuite, son entraîneur adjoint sera au moins considéré comme son successeur."

Benka Barloschky de Hambourg est du même avis :

"Pour l'instant, il n'y a pas encore de cheminement de carrière clair en tant qu'entraîneur, du niveau débutant à head coach d'un club de Bundesliga." Il appelle à davantage d'efforts en matière de formation : "Il s'agit avant tout de savoir ce qui est proposé. Combien de jeunes formateurs allemands sont désormais disponibles et postulent pour les emplois ? En Allemagne, nous ne sommes tout simplement pas aussi avancés en termes de formation d’entraîneurs que dans le football. Nous sommes au sommet en Europe et nous avons encore du retard à rattraper en ce qui concerne les entraîneurs afin d’envoyer davantage de candidats dans la course."

Il faut savoir que Dirk Bauermann, 65 ans, est le dernier entraîneur allemand à avoir remporté le titre national avec Bamberg en 2007. Aujourd'hui, Bauermann s'occupe des jeunes talents à la fédération et déclare :

"Nous avons d'excellents entraîneurs étrangers dans la ligue. Mais il y a aussi des personnalités de premier plan en Allemagne. Ils voient que la fenêtre pour se glisser dans le BBL est très petite. Et ils préféreraient devenir enseignants, médecins ou avocats." Sa suggestion : "Dans d'autres pays, des obstacles très élevés sont imposés aux entraîneurs étrangers. Par exemple, vous devez avoir entraîné une équipe nationale ou avoir été actif en Euroleague pendant plusieurs années. Pourquoi ne faisons-nous pas ça aussi ?"

Photo : Israel Gonzalez, le coach espagnol de l'Alba Berlin.

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