Ainsi les Belgian Cats ont écrit à Prague la plus belle histoire du basket belge. Jamais Belges n’étaient montés sur un podium dans une compétition internationale. Cinq victoires en six matches, une médaille de bronze, une participation à la prochaine coupe du Monde, personne n’imaginait pareil parcours. Gloire à elles !
Toutes mettent en exergue le fait que l’équipe est constituée d’un groupe de copines certaines se connaissant depuis l’enfance. Rien n’est jamais spontané. Cette équipe est basée sur la génération des cadettes qui termina quatrième au Mondial 2010 et qui l’année suivante remporta l’or à l’Euro Juniors en battant la France en finale.
L’originalité est d’avoir associé en son sein dans la peinture la vétéran Ann Wauters (1,93m, 36 ans), cinq fois élue Meilleure Joueuse Européenne de l’Année, sur la période 2001-2008, et la jeunesse triomphante avec Emma Meesseman (1,92, 24 ans), fille de Sonja Tankreyélue élue MVP belge en 1983, et elle même MVP belge en 2011 avant de partir gagner sa vie à l’étranger (France, Russie, WNBA).[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »] Wauters a apporté sa science du jeu traduite à l’EuroBasket par 13,3 points et 5,7 rebonds. Meesseman s’est fendue de 17,5 points et 5,2 rebonds, ce qui lui a valu une place réservée dans leur cinq idéal du tournoi. Seules les Espagnoles les ont fait défaillir. On notera aussi la présence des deux soeurs Mestdagh, Kim et Hanne, coachées par leur père Philip.
« J’ai fait ce que j’estimais utile pour l’équipe », a commenté Ann Wauters au Soir. « J’étais là pour calmer mes partenaires dans les moments plus chauds. Je mettais également tout en œuvre pour que nous gardions les pieds sur terre. Cet Euro aura en tout cas permis au groupe de prendre de la bouteille. Et à l’avenir, cela leur sera très utile. D’au tant que ce groupe peut encore réaliser de beaux exploits. »
La participation des Belgian Cats à la Coupe du Monde pousse Ann Wauters a prolongé encore un peu sa présence au sein de la sélection nationale.
« J’espère en tout cas être prête à défendre les couleurs de mon pays. Je joue toujours avec énormément de plaisir et d’envie. Et tant que c’est le cas, et que le physique le permet, je continuerai »
Philip Mestdagh et son assistant Pierre Cornia voient toutefois encore plus loin que l’horizon 2018.
« Ann a choisi de repartir pour un an en Turquie et, forcément, on espère qu’elle aura encore les jambes pour aider ce jeune groupe au Mondial. Son importance est indéniable », estime Pierre Cornia. « Nous travaillons déjà sur l’après Wauters en donnant du temps de jeu aux jeunes Kyara Linskens et Serena- Lynn Geldof. Mais nous avons remarqué que nous manquons cruellement de joueuses de taille. Il est important de travailler les intérieures dès le plus jeune âge et, surtout, de détecter les talents. Nous espérons que les résultats de l’équipe nationale pousseront les clubs à se focaliser sur la formation des jeunes. Et pour grandir à tous les étages, de plus grands moyens sont nécessaires. La France et l’Espagne sont des exemples à suivre. »
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Photo: FIBA Europe