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Claude Bergeaud (Boulazac) : « Un jour, il faudra la gagner ! « 

Au-delà de sa défaite en finale face à Strasbourg (62-82), le Boulazac Basket Dordogne peut être satisfait de son parcours en Coupe de France qui illumine une saison en championnat qui risque fortement de marquer le retour du club en Pro B.

Au-delà de sa défaite en finale face à Strasbourg (62-82), le Boulazac Basket Dordogne peut être satisfait de son parcours en Coupe de France qui illumine une saison en championnat qui risque fortement de marquer le retour du club en Pro B.

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Claude, le résultat final ne reflète pas la rencontre. Qu’aurait-il fallu faire différemment ?

Ce qui nous manque évidemment, c’est un jeu intérieur plus performant tant dans les situations défensives que dans l’efficacité offensive, on a vu que l’on tire beaucoup ce soir dans la raquette et que l’on est à 7/30. C’est un secteur dans lequel on est vraiment très dominé. Pour marquer des paniers, il ne faut pas que des tirs à trois points. La deuxième chose, c’est que sur le secteur défensif, on a ramassé. Certes, on s’y attendait… Je pense que l’on a eu une bonne attitude tout au long du match. Quand on dérape dans le deuxième quart-temps, ce n’est pas lié à un manque d’envie, à une mauvaise attitude. C’est lié au fait que sur la pression défensive, au lieu de multiplier le jeu de passes par la largeur du jeu, on s’entête à dribbler sur la pression pour pouvoir percuter parce qu’on voit que ça presse, ça presse… Quand on revient, ils remontent en forte pression, on se remet à dribbler, à dribbler et non pas à s’échanger le ballon, à l’envoyer d’un côté à l’autre. Ce qui veut dire que leur défense a été dominante et que l’esprit du jeu est plus méritant du côté de la SIG que de Boulazac. Par contre, je le répète : l’attitude des joueurs est irréprochable, tout le monde a essayé avec ses moyens. On a rien à regretter. Combien de mecs, d’équipes -du moins j’ose l’espérer- toutes celles qui ont démarré la compétition, voudraient être ici (NDLR : Il tient sa médaille). Le fait d’y être c’est déjà chouette. C’était un très, très beau week-end.

D’après vous, qu’est-ce qui restera pour le club dans cinq, dix ans de cette aventure en coupe de France, de cette participation à la finale, ce qui est son plus beau fait d’armes ?

Il y a eu aussi une finale en Pro B. Matcher des clubs de Pro A, c’est évidemment beaucoup plus flatteur. Il y a eu une première, des pionniers, et la suite devra être mieux que la première. Un jour, il faudra la gagner ! Le sport est fait de symboles et de symboliques, c’en est une. C’est le début d’une petite histoire. J’avais dit que ça pourrait être un moment important dans les fondations du club. Le club est vraiment en train de travailler pour devenir un grand club. Ça ne se fait pas comme ça. Ceux qui sont montés vertigineusement, à coups d’argent, sont redescendus aussi vite. Là, il y a pas mal de sagesse et il faut des « choses sportives », ça en en était une.

« Tout donner pour gagner des matchs, c’est ce que l’on va s’attacher à faire »

Le club de Boulazac a pris la décision avant ce match de ne pas aligner Ebi Ndudi. Pourquoi ?

On a souhaité établir une cohésion qui n’était là pas avec lui. C’est pour ça que l’on a choisi de ne pas le prendre de façon assez collective, c’est-à-dire le club. De mon côté, sur la partie technique, on n’arrivait pas à le faire jouer sur une discipline. C’est un garçon qui sur le plan humain ne pose pas de problèmes particuliers puisqu’il ne parle pas, il n’échange avec personne. Mais vous savez que la non communication est une communication. Est-ce qu’on le fait chier ? Est-ce qu’il se fait chier ? Suite à l’entretien que l’on a eu, je ne crois pas. Ça lui était égale de ne pas venir. Nous, on en a tiré les conséquences. La suite, on la donnera lundi puisqu’on va le rencontrer et on verra ce que l’on fait. Mais l’idée de départ, c’est de maintenir une cohésion d’équipe. Nous voulons finir dans la sérénité. On ne veut pas que la saison parte en travers.

La cohésion démontrée dans le premier quart-temps est l’exemple de ce qu’il faut faire jusqu’à a fin de saison ?

Oui. La cohésion, on l’a vu tout au long du match. La cohésion technique beaucoup moins dans le deuxième quart-temps. Mais tout au long du match, il y a eu une volonté de rester ensemble, de ne pas baisser les bras, de continuer à défendre, chacun avec ses moyens, sa vitesse de jambe, avec son amplitude de bras, avec la possibilité de résister avec le poids, la force qu’il a dans les jambes. Quand on présente une attitude comme ça, on est irréprochable de ce côté-là. Après, ce que je viens de dire aux joueurs, c’est que je regrette trois pertes de balle, de ne pas faire les efforts sur les remises en jeu. Il faut faire d’énormes efforts sur des démarquages simples. Il n’y a pas besoin de stratégie pour faire du démarquage et on perd quand même trois ballons… C’est pratiquement le seul regret à avoir sur le match.

Dans quel état d’esprit allez-vous recevoir Nanterre mardi ?

Il faut se remobiliser pour jouer Nanterre. C’est un autre basket. La clé du switch, c’est de vite s’adapter. Nanterre, c’est une défense moins forte que celle de Strasbourg, moins agressive sur le porteur du ballon et c’est une équipe qui prend 50% de ses tirs à trois-points. Il ne va pas falloir bailler, dire « à toi !… Ah ! trop tard ». Il va falloir se remobiliser par rapport à un autre style de jeu.

Boulazac est fortement menacé par la relégation en Pro B, comment envisagez-vous la réaction de vos joueurs ? Craignez-vous une démobilisation ?

Je pense qu’il faut faire le compte à rebours de la fin de saison. Il reste cinq matches. Que doit-on faire de chaque journée ? Veut-on bien vivre ensemble ? Et pour bien vivre ensemble, il faut de toute façon en aller chercher quelques-unes car comme souvent dans la vie, ce que l’on retient ce sont les derniers événements. Si malgré la descente nous gagnons des matchs en fin de saison, je crois qu’il y aura la fameuse sérénité que l’on recherche, qui est une des valeurs du sport co. Tout donner pour gagner des matchs, c’est ce que l’on va s’attacher à faire. Jour par jour, ici et maintenant.

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Claude, le résultat final ne reflète pas la rencontre. Qu’aurait-il fallu faire différemment ?

Ce qui nous manque évidemment, c’est un jeu intérieur plus performant tant dans les situations défensives que dans l’efficacité offensive, on a vu que l’on tire beaucoup ce soir dans la raquette et que l’on est à 7/30. C’est un secteur dans lequel on est vraiment très dominé. Pour marquer des paniers, il ne faut pas que des tirs à trois-points. La deuxième chose, c’est que sur le secteur défensif, on a ramassé. Certes, on s’y attendait… Je pense que l’on a eu une bonne attitude tout au long du match. Quand on dérape dans le deuxième quart-temps, ce n’est pas lié à un manque d’envie, à une mauvaise attitude. C’est lié au fait que sur la pression défensive, au lieu de multiplier le jeu de passes par la largeur du jeu, on s’entête à dribbler sur la pression pour pouvoir percuter parce qu’on voit que ça presse, ça presse… Quand on revient, ils remontent en forte pression, on se remet à dribbler, à dribbler et non pas à s’échanger le ballon, à l’envoyer d’un côté à l’autre. Ce qui veut dire que leur défense a été dominante et que l’esprit du jeu est plus méritant du côté de la SIG que de Boulazac. Par contre, je le répète : l’attitude des joueurs est irréprochable, tout le monde a essayé avec ses moyens. On a rien à regretter. Combien de mecs, d’équipes -du moins j’ose l’espérer- toutes celles qui ont démarré la compétition, voudraient être ici (NDLR : Il tient sa médaille). Le fait d’y être c’est déjà chouette. C’était un très, très beau week-end.

D’après vous, qu’est-ce qui restera pour le club dans cinq, dix ans de cette aventure en coupe de France, de cette participation à la finale, ce qui est son plus beau fait d’armes ?

Il y a eu aussi une finale en Pro B. Matcher des clubs de Pro A, c’est évidemment beaucoup plus flatteur.

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Photo: Quincy Diggs (Boulazac – Hervé Bellenger, FFBB)

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