Les Villeurbannais ont livré un brave combat contre l'Anadolu Efes. Mais déterminée à se corriger en Euroleague, la formation turque s'en sort finalement 89-90.
Cinq jours après avoir décroché sa première Leaders Cup de son histoire, l'ASVEL retrouvait son Astroballe pour un match de gala. Lors de la réception du double-tenant du titre, les Villeurbannais n'ont pas démérité mais c'est l'équipe en mission "top 8" qui repart avec la victoire.
Vêtus de leur tunique noire, en solidarité pour les victimes du tremblement de terre, Rodrigue Beaubois et ses coéquipiers se sont faits très peurs. Dans un match crucial pour leur survie en Euroleague - le sort de l'ASVEL étant déjà compromis - les turcs ont pu compter sur le talent de ses leaders, Will Clyburn en tête avec 20 points, pour gagner.
Le match s'est joué jusqu'à l'ultime seconde. Sans grand enjeu, et sans pression non plus, l'ASVEL a tenu tête aux hommes d'Ergin Ataman. Mené de cinq points à trois minutes du terme, Retin Obasohan relançait la rencontre après une contre-attaque transformée en and-one. Nando De Colo, encore sur jeu rapide, égalisait par la suite au score (82-82, 37e). Repartis vers l'avant, comme lors du deuxième quart-temps, les Villeurbannais passaient devant. Dee Bost, derrière l'arc, leur permettait de prendre trois-points d'avance (89-86, 39e).
Un scénario renversant tant Efes semblait maitriser son sujet (61-72, 30e). Un scénario surtout renversé puisqu'à quelques secondes de la fin, Dee Bost commettait une faute décisive, envoyant Clyburn sur la ligne des lancers. L'ailier d'expérience ne tremblait pas, un point d'avance et cinq secondes à jouer. Entre cafouillage et contact litigieux sur Nando De Colo puis Dee Bost, l'ultime action ne donne rien pour les Villeurbannais. L'Anadolu Efes est miraculé.
Un nouveau visage pour l'ASVEL ?
La victoire n'est peut-être pas là mais les Villeurbannais ont confirmé leur bon en avant, une semaine après un week-end de champions. Sans Charles Kahudi ni Amine Noua, la densité physique a sans doute manqué à l'ASVEL pour se défaire, quand elle le pouvait, des Stambouliotes.
Malgré un début à l'avantage d'Efes et du show Rodrigue Beaubois, Lyon-Villeurbanne n'a pas démérité à l'entame du deuxième quart-temps. Il a d'ailleurs pu compter sur son jeune et très actif Zaccharie Risacher pour redonner confiance aux siens, en attaque mais surtout en défense ! Après un buzzer beater de Retin Obasohan, l'ASVEL rentrait aux vestiaires avec quatre points d'avance (49-45, 20e).
Après la pause, les difficultés ont recommencé. Moins inspirés balle en mains lorsque Nando De Colo n'était plus sur le terrain, les Villeurbannais prennaient également l'eau sur leur panier. Mais, avec le coeur et surtout grâce à bien plus de rigueur que par le passé, la formation française s'est offerte un money time dantesque, conté plus tôt dans ce papier.
"Il y a eu beaucoup de bonnes choses, c'est dommage que ça se termine comme cela. Un match ça se joue en 40 minutes, on n'a pas lâché comme nos supporters derrière nous. Il y a des points positifs à retenir."
Youssoupha Fall, après la rencontre au micro de Skweek.tv
En ce week-end de fenêtre internationale, l'ASVEL est au repos. Lors de la prochaine journée d'Euroleague, les hommes de T.J. Parker recevront le Real Madrid.
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Photo : Euroleague