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Emmanuel Brochot, président de Roanne : “Faire revenir Jean-Denys Choulet était une erreur”

Le président de la Chorale de Roanne est revenu sur les raisons de l’éviction de Jean-Denys Choulet dans Le Pays Roannais. Emmanuel Brochot affirme avoir commis un impair en le faisant revenir au club et estime à 300 000 euros les pertes liées à ses “erreurs de casting”.

Jean-Denys Choulet © Tuan Nguyen

C’est une fausse note dont se serait bien passée la Chorale de Roanne. L’éviction de Jean-Denys Choulet fait grand bruit au sein du grand orchestre du basket français. Le désormais ex-coach ligérien et son président, Emmanuel Brochot, ont visiblement des comptes à régler. Ce dernier est revenu pour Le Pays Roannais sur sa décision d’écarter une deuxième fois celui qu’il avait fait revenir il y a de ça quatre saisons, neuf ans après son premier passage entre 2000 et 2011, marqué par un titre de champion de France en 2007. 

“J'ai fait deux erreurs. La première, c'est d'être revenu avec (Jean-Denys) Choulet. C'est lui qui m'a demandé de revenir et je n'aurais jamais dû accepter, lance Emmanuel Brochot. La deuxième ? Je n’ai pas eu le courage de m’en séparer (lors de la trêve internationale en février), j'ai voulu le protéger. Je pensais toujours que c'était l'homme de la situation. J'ai eu beaucoup de sollicitations de la part des dirigeants, des agents, de partenaires, qui m'incitaient à le faire. J'ai voulu aussi protéger certains dirigeants et salariés.”

Selon lui, les erreurs de casting de Jean-Denys Choulet - notamment sur le poste 4 - lui ont coûté “300 000 euros de (sa) poche.” Le président de la Chorale évoque par ailleurs une “goutte d'eau qui a fait déborder le vase" et un manque de relation avec les autres membres de la structure. 

“Quand ça va trop loin, ça va trop loin. Et ces derniers jours, c'est allé trop loin. On ne peut pas faire tout et n'importe quoi. Je pense avoir pris la bonne décision. On n'allait pas dans la bonne voie sportivement. Socialement, on n'allait pas dans la bonne voie non plus et on allait arriver devant de gros problèmes. Aujourd'hui, il était isolé dans le club et il n'avait plus d'échange avec les autres”, affirme le président, qui a par ailleurs défendu son remplaçant par intérim, Marc Berjoan, le coach des Espoirs. “Même si on dit qu'il n'a pas entraîné plus haut qu'en N1, il a quand même remporté la Coupe de France l'an dernier. Et il faut bien commencer un jour (...). Nos joueurs ont le talent pour nous maintenir.”

Toujours selon Le Pays Roannais, Emmanuel Brochot aurait eu plusieurs rendez-vous afin de trouver un successeur à Jean-Denys Choulet alors même que le double champion de France était encore en poste et dirigeait son équipe à Strasbourg. A noter que plusieurs supporters de la Chorale de Roanne s'apprêtent à manifester leur mécontentement face à cette mise à l'écart ce samedi à l'occasion de la réception du Portel.

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