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Eric Bartecheky expulsé pour son dernier match avec Le Mans: « C’est l’accumulation de ce qui s’est passé sur les derniers matches »

Cela s’est passé à 2’14 de la fin du match… Jusque-là ce match retour de quart-de-finale de playoffs avait âpre et disputé. Dans une véritable ambiance de playoffs pas comme à l’Astroballe pour la manche aller où c’était davantage celle d’un salon de thé. Cinq milliers de Manceaux majoritairement en

Cela s’est passé à 2’14 de la fin du match…

Jusque-là ce match retour de quart-de-finale de playoffs avait âpre et disputé. Dans une véritable ambiance de playoffs pas comme à l’Astroballe pour la manche aller où c’était davantage celle d’un salon de thé. Cinq milliers de Manceaux majoritairement en orange étaient revanchards après la finale de la Coupe de France où pour eux ils avaient été grugés par l’arbitrage. C’est pourquoi ils avaient dans leur cœur un sentiment d’injustice et qu’ils ont sifflé les Villeurbannais à chaque fois qu’ils avaient la balle, ce qui n’est pas à Antarès une tradition. On a entendu hier soir des « Villeurbanne protégé », le même refrain qu’à Bercy pour la finale de la Coupe. D’autant que les arbitres ont pris pas mal de décisions douteuses.

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Zvzedan Mitrovic, dans la contestation permanente -ce qui n’est pas nouveau-, avait écopé d’une technique. Et aussi Eric Bartecheky dans le deuxième quart-temps.

Privé de Cameron Clark, dont le bilan au Mans est globalement négatif étant donné la réputation qu’il avait depuis sa saison de feu à Chalon et de Jonathan Tabu, le MSB a attaqué ce match retour à huit joueurs alors que Zvzedan Mitrovic en a utilisé onze et avait encore Sofiane Briki sous le coude. L’ASVEL a été appliquée et très tranchante tout au long du match. Elle a provoqué un premier écart (14-25, 14e) avec sa triplette d’intérieurs Miro Bilan (7 points, 5 rebonds et 2 passes à ce moment-là), Amine Noua et Adreian Payne et une forte domination au rebond (15-22 à la mi-temps).

Une deuxième fois, elle a semblé prendre le large (44-52) suite à trois shoots dont deux à trois-points de très grande classe de son meneur international lituanien Mantas Kalnietis.

A chaque fois, le MSB est revenu. Déjà parce que son pivot américano-macédonien Richard Hendrix, auteur de deux contres majestueux et d’un double double (11 points et 11 rebonds) a fait preuve d’une détermination rarement observée cette saison. Les Manceaux ont pu compter aussi sur un Kendrick Ray (16 points) au JUMP shoot insaisissable. Et sur un Wilfried Yeguete qui ne sait pas ce qu’est un économiseur d’énergie, ce qui en fait un joueur majeur sur le marché des transferts puisqu’il est en fin de contrat.

Le MSB est même passé en tête à 3’19 de la fin sur un trois-points de… Richard Hendrix qui a levé son poing de rage. Le si sage public d’Antarès en saison régulière était debout, au taquet, applaudissant à tout rompre, sur le mode des playoffs 2018.

Et… bing… Les arbitres ont alors décidé du sort du match sifflant une deuxième faute technique à Eric Bartecheky, qui est sorti du terrain en diagonale, sa plaquette à la main, visiblement en les maudissant. Une drôle de sortie de scène pour un coach qui a emmené le MSB au titre de champion de France en 2018 et qui, quelques minutes plus tard, a confirmé sa signature pour trois ans à Gravelines.

Car les Manceaux sans leur chef, mais aussi usés par ce combat titanesque, ont lâché prise pour finir à sept points (63-70). Aucun doute : Villeurbanne, emmené par un Mantas Kalnietis de gala (8 points, 7 rebonds, 7 passes) mérite sa qualification en demi-finale mais un sentiment de malaise a parcouru les gradins d’Antarès comme, il y a quelques semaines, ceux de Bercy.

« A la finale de la Coupe de France, Mitrovic qui dit « fuck you ! » à l’arbitre et il n’a rien après avoir pris une technique »

Eric Bartecheky, quel bilan faites-vous de cette soirée ?

Je suis un peu partagé. L’équipe a montré un visage séduisant dans la combativité alors que l’on était amoindri avec Cameron (Clark) et Jo (Tabu) en moins. A huit contre une équipe qui dispose de tous ses joueurs et qui est physique, qui pose des problèmes, ce n’est pas facile d’attaquer. On marque 63 points. Même si nous sur la série on ne prend pas beaucoup de points. On est là à 70 et le match d’avant à 73. Arriver à les stopper c’est déjà une vraie satisfaction. Maintenant, ce n’est pas facile de trouver des solutions, on a été un peu mieux que le match d’avant. Forcément déçu d’être éliminé et de finir sur les deux matches si prêt. On est à la fois fier d’avoir vraiment résisté et déçu de sortir.

Est-ce ça vous est déjà arrivé d’avoir deux fautes techniques et d’être ainsi expulsé ?

Non ! Jamais. Je crois que c’est à un moment donné l’accumulation de ce qui s’est passé sur les derniers matches. A savoir, à la finale de la Coupe de France, Mitrovic qui dit « fuck you ! » à l’arbitre et il n’a rien après avoir pris une technique. (Laurent) Legname (NDLR : coach de Dijon), qui fait son cinéma à la mi-temps et qui n’a rien. Là, il y a un marché de Miro Bilan en début de match qui n’est pas sifflé quand il est trappé sous le cercle. Il y a des fautes qui ne sont pas sifflés sur Valentin (Bigote). C’est plein de petites choses comme ça et à un moment donné, il y en a marre.

Avez-vous l’impression qu’il y a une forme d’indulgence pour l’ASVEL comme l’ont crié ce soir les supporters comme déjà en finale de Coupe de France ?

Je me suis emporté mais je n’irai pas dans des scénarios comme ça en disant qu’ils sont protégés. C’est juste qu’à un moment donné, il y a des calls qui ne sont pas sifflés.

On a entendu exactement la même chose lors de la finale féminine entre Montpellier et Lyon ASVEL. C’est l’effet Tony Parker ?

Il faut se poser des questions si tout le monde dit la même chose. Je ne sais pas mais ça été le cas à plusieurs reprises, la finale (NDLR : de la Coupe de France), là. Je ne veux pas aller dans des raisonnements comme ça mais je constate juste que sur le match pour moi il y a des calls qui ne sont pas sifflés et ça nous pénalise. Le match est tendu sur chaque possession. Chaque possession a son importance, ça fait basculer le match d’un côté ou de l’autre. Quand il y a le truc avec Wil (Yeguete), on est à égalité et au lieu d’avoir une action qui nous fait passer du bon côté, on se prend deux points de Slaughter. Quand (Mantas) Kalnietis lors de la finale fait une faute au milieu du terrain qui n’est pas sifflé, on est à égalité.

Sur l’ensemble de la saison, il y a eu des hauts et des bas, des blessures, des changements dans l’effectif. Considérez-vous être allé le plus loin possible avec cette équipe ou pouviez-vous espérer beaucoup mieux ?

Dans ces playoffs, on était présent, conquérants, on a tout fait pour passer le tour et on n’était pas très loin. Il y a le sentiment d’avoir en face une équipe qui est forte et nous il nous a manqué à chaque fois un petit quelque chose pour passer. Même en étant bon lors de la première mi-temps à l’ASVEL sur le premier match, on n’est qu’à +3. Là, on n’est qu’à 39% de réussite. C’est un peu le même scénario sur tous les matches avec un pourcentage plus élevé en première mi-temps et avec l’usure physique, on a des pourcentage qui finissent à 39%. On est un peu limité pour poser des problèmes en attaque. Il y a la défense adverse mais aussi notre petite limite pour aller plus loin.

Cette équipe manquait de joueurs de talent offensif ?

Non. On a quand même des joueurs de talent mais c’est un ensemble. Si on prend les exemples de switchs sur les écrans, on n’a pas énormément de joueurs capables de faire la différence en iso sur les grands. On a Kendrik (Ray). A l’intérieur, des joueurs qui vont venir pénaliser quand il y a Kalnietis ou un petit qui défend dans la raquette pour aller chercher des ballons, on n’a pas forcément ces atouts-là. On a je pense des limites par rapport au profil de l’équipe. Après, il faut rendre aux joueurs ce qu’ils ont fait sur la fin de saison. On était quand même très mal embarqué quand on est allé à Gravelines et que l’on a commencé à faire une série de cinq victoires. Si on avait fait que 3/5 ou 4/5, on ne passait pas en playoffs. C’est cette série de cinq qui nous a permis de revenir et de passer au dernier moment à la huitième place. Depuis ce moment-là, l’équipe a montré un autre visage. Il y a eu le retour de Terry (Tarpey), le retour de Wil en 4, on a un peu modifié les choses. Ce n’est pas évident d’avoir des hauts et des bas dans une saison, d’être dans le ventre mou, et d’être capable de se re-mobiliser pour aller chercher une place en playoffs. A la huitième place certes mais à égalité avec Strasbourg et Limoges qui étaient à 20 victoires comme nous. Par rapport à l’année dernière, on n’a qu’une victoire de moins et on se retrouve huitième alors que l’année dernière, on était troisième.

La saison dernière lors de la série avec l’ASVEL en quarts-de-finale, c’était Amine Noua qui était absent. Cette fois, c’est vous qui aviez deux absents. Les blessures sont un facteur très important en playoffs. Etre à huit contre onze c’est pénalisant ?

Oui. Pour parler de Noua, il a été bon. Il a mis les trois-points à chaque fois. On avait effectivement un secteur intérieur à trois en utilisant un peu Terry sur le poste 4 au premier match mais pas beaucoup car il a mis Kahudi à un moment sur le poste 4. On a joué effectivement à trois et physiquement on s’use, on tire sur les gars. Et on a à la base le talent de Cameron (Clark) dans le secteur intérieur qui nous manque par rapport à ces défenses où ça change. On a fait un match à seulement huit alors qu’on a fait un match il y a deux jours. Encore une fois, on est déçu mais on est aussi fier d’avoir montré un visage conquérant. Les joueurs se sont battus.

Etait-ce votre dernier match avec le MSB ?

Oui c’était mon dernier match avec le MSB. Vous le saviez plus ou moins tous.

Donc vous serez à  Gravelines la prochaine saison ?

Oui. Vous savez déjà tout. C’était important de ne pas en parler car il y a un respect par rapport à l’équipe, au club, au fait d’avoir une détermination intacte pour passer le tour même si malheureusement on n’y est pas arrivé (…) Je veux remercier le club pour m’avoir donné le job il y a deux ans. Ces deux années se soldent quand même par un titre l’année dernière et deux années de playoffs. Cette année on se fait éliminer au premier tour mais on a quand même réussi à se mettre dans les playoffs in-extremis. On a joué trois finales avec celle de Leaders Cup l’année dernière et une de Coupe de France. Je voudrais aussi remercier mon staff, Antoine (Mathieu), Dounia (Issa), Alex (Bertrand, le préparateur physique) qui ont été d’un soutien sérieux et irréprochable, et tout le club, tous les salariés. Ces deux années au MSB sont une expérience de plus pour moi pour encore grandir dans ma fonction.

Qu’est-ce qui vous a fait basculer alors que vous pouviez encore rester au Mans ? L’envie d’un autre challenge ?

Il y a effectivement l’envie d’un challenge à relever et puis pour le dire franchement… Si dans votre fonction, on part du principe que vous êtes en CDD avec un an de contrat et que l’on vous en propose trois ailleurs, qu’est-ce que vous faites ? Je crois que quand on est coach -et il n’y a aucune animosité de ma part- il faut gérer une équipe et avoir les meilleurs résultats possibles et aussi voir quelles sont les perspectives du club, les intentions, les personnes en présence. Il faut faire des choix et j’ai fait celui-ci.

Fallait-il passer le cap de Villeurbanne pour que le MSB soit assuré de faire une Coupe d’Europe l’année prochaine ?

On en a parlé et on se disait que la huitième place normalement ne donne pas accès à la BCL ou l’Eurocup et que souvent c’est la FIBA Cup qui est proposée. Mais comme il y a l’ASVEL avec l’Euroleague, peut-être que oui… Je ne sais pas du tout.

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Cela s’est passé à 2’14 de la fin du match…

Jusque-là ce match avait âpre et disputé. Dans une véritable ambiance de playoffs pas comme à l’Astroballe pour la manche aller où c’était davantage celle d’un salon de thé. Cinq milliers de Manceaux majoritairement en orange étaient revanchards après la finale de la Coupe de France où pour eux ils avaient été grugés par l’arbitrage. C’est pourquoi ils avaient dans leur cœur un sentiment d’injustice et qu’ils ont sifflé les Villeurbannais à chaque fois qu’ils avaient la balle, ce qui n’est pas à Antarès une tradition. On a entendu hier soir des « Villeurbanne protégé », le même refrain qu’à Bercy pour la finale de la Coupe. D’autant que les arbitres ont pris pas mal de décisions douteuses.

Zvzedan Mitrovic, dans la contestation permanente -ce qui n’est pas nouveau-, avait écopé d’une technique. Et aussi Eric Bartecheky dans le deuxième quart-temps.

Privé de Cameron Clark, dont le bilan au Mans est globalement négatif étant donné la réputation qu’il avait depuis sa saison de feu à Chalon et de Jonathan Tabu, le MSB a attaqué ce match retour à huit joueurs alors que Zvzedan Mitrovic en a utilisé onze et avait encore Sofiane Briki sous le coude. L’ASVEL a été appliquée et très tranchante tout au long du match. Elle a provoqué un premier écart (14-25, 14e) avec sa triplette d’intérieurs Miro Bilan (7 points, 5 rebonds et 2 passes à ce moment-là), Amine Noua et Adreian Payne et une forte domination au rebond (15-22 à la mi-temps).

Une deuxième fois, elle a semblé prendre le large (44-52) suite à trois shoots dont deux à trois-points de très grande classe de son meneur international lituanien Mantas Kalnietis.

A chaque fois, le MSB est revenu. Déjà parce que son pivot américano-macédonien Richard Hendrix, auteur de deux contres majestueux et d’un double double (11 points et 11 rebonds) a fait preuve d’une détermination rarement observée cette saison. Les Manceaux ont pu compter aussi sur un Kendrick Ray (16 points) au JUMP shoot insaisissable. Et à un Wilfried Yeguete qui ne sait pas ce qu’est un économiseur d’énergie, ce qui en fait un joueur majeur sur le marché des transferts puisqu’il est en fin de contrat.

Le MSB est même passé en tête à 3’19 de la fin sur un trois-points de… Richard Hendrix qui a levé son poing de rage. Le si sage public d’Antarès en saison régulière était debout, au taquet, applaudissant à tout rompre, sur le mode des playoffs 2018.

Et… bing… Les arbitres ont alors décidé du sort du match sifflant une deuxième faute technique à Eric Bartecheky, qui est sorti du terrain en diagonale, sa plaquette à la main, visiblement en les maudissant. Une drôle de sortie de scène pour un coach qui a emmené le MSB au titre de champion de France en 2018 et qui, quelques minutes plus tard, a confirmé sa signature pour trois ans à Gravelines.

Car les Manceaux sans leur chef, mais aussi usés par ce combat titanesque, ont lâché prise pour finir à sept points (63-70). Aucun doute : Villeurbanne, emmené par un Mantas Kalnietis de gala (8 points, 7 rebonds, 7 passes) mérite sa qualification en demi-finale mais un sentiment de malaise a parcouru les gradins d’Antarès comme, il y a quelques semaines, ceux de Bercy.

« A la finale de la Coupe de France, Mitrovic qui dit « fuck you ! » à l’arbitre et il n’a rien après avoir pris une technique »

Eric Bartecheky, quel bilan faites-vous de cette soirée ?

Je suis un peu partagé. L’équipe a montré un visage séduisant dans la combativité alors que l’on était amoindri avec Cameron (Clark) et Jo (Tabu) en moins. A huit contre une équipe qui dispose de tous ses joueurs et qui est physique, qui pose des problèmes, ce n’est pas facile d’attaquer. On marque 63 points. Même si nous sur la série on ne prend pas beaucoup de points. On est là à 70 et le match d’avant à 73. Arriver à les stopper c’est déjà une vraie satisfaction. Maintenant, ce n’est pas facile de trouver des solutions, on a été un peu mieux que le match d’avant. Forcément déçu d’être éliminé et de finir sur les deux matches si prêt. On est à la fois fier d’avoir vraiment résisté et déçu de sortir.

Est-ce ça vous est déjà arrivé d’avoir deux fautes techniques et d’être ainsi expulsé ?

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Photos: MSB et Kendrick Ray (FIBA)

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