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Eurocup: Une analyse par groupe et sur les clubs et les joueurs français

Les trois premières journées d’Eurocup se sont déroulées depuis le début du mois d’octobre. L’occasion de faire un premier point sur les prestations des diverses équipes en compétition.

Les trois premières journées d’Eurocup se sont déroulées depuis le début du mois d’octobre. L’occasion de faire un premier point sur les prestations des diverses équipes en compétition.

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Groupe A

Milos Teodosic (Virtus Bologne) – Photo : Eurocup

Dans ce premier groupe, la Virtus Bologne se promène : elle a battu ses trois premiers opposants de près de 16 points en moyenne. Avec un Stefan Markovic brillant, un Vince Hunter à 17,0 d’évaluation (en 18 minutes de moyenne !), un Julian Gamble à un niveau qu’il n’a que rarement montré à Nanterre (12,0 points à 75 % aux tirs, 5,3 rebonds, 1,7 contre, 18,7 d’éval), la star de l’équipe Milos Teodosic n’a même pas besoin de forcer son talent, se « contentant » de 13,0 points (50 % à deux-points, 37,5 % à trois-points) et 6,0 passes (13,5 d’éval) sur deux matchs. L’équipe de Sasa Djordjevic semble bien partie.

Derrière, le Promitheas Patras a profité de rencontrer les deux équipes présumées les plus faibles du groupe – Maccabi Rishon LeZion et Ratiopharm Ulm – pour engranger deux belles victoires à l’extérieur (+33 en Israël !). Mais la défaite à domicile face à Monaco a montré les limites du groupe. À égalité avec Patras à 2 victoires-1 défaite, la Roca Team a bien démarré sa saison par une belle victoire face à Andorre puis un succès à l’extérieur à Patras avant de se prendre les pieds dans le tapis à Rishon LeZion, en se montrant coupable de suffisance.

Dans ce groupe, la déception vient d’Andorre, le Morabanc ne semblant pas parti pour reproduire sa très belle dernière saison (demi-finaliste de la compétition). Jeremy Senglin et Clevin Hannah ne font pour l’instant pas oublier Andrew Albicy ou Dylan Ennis…

Quant à Rishon LeZion et Ulm, qui ne figuraient pas vraiment parmi les épouvantails de la compétition, il n’est guère surprenant de les retrouver en fin de classement, le club israélien pouvant se satisfaire du fait que Monaco l’avait sous-estimé pour décrocher une victoire inattendue. Et à Ulm, Zoran Dragic (13,3 d’évaluation) et l’ailier-fort Derek Willis (19,0 d’éval) ne peuvent combler les lacunes du groupe à eux deux.

L’équipe française

AS Monaco

Paul Lacombe – Photo : Eurocup

Sur le papier, Monaco est certainement l’équipe la plus à même de contester la suprématie de Bologne dans ce groupe. L’ASM l’a démontré lors de ses deux premières prestations. Mais la Roca Team a aussi compris qu’aucun adversaire ne pouvait être négligé, Rishon LeZion s’est chargé de le rappeler aux joueurs de Sasa Obradovic. À voir si la leçon sera retenue…

Les joueurs français

Killian Hayes

Photo : Eurocup

Parti jouer une coupe d’Europe à Ulm, Killian Hayes fait des débuts contrastés dans la compétition. Titulaire lors des trois rencontres disputées, il a eu droit à plus de 26 minutes par match, principalement rentabilisées par des passes décisives : 6,3 de moyenne avec une pointe à 9 contre Bologne. À l’inverse, l’ex-Choletais ne brille pas par son adresse (30,8 % à deux-points, 35,7 % à trois-points) et égare beaucoup de ballons : 3,3 balles perdues (6 face à Patras). Au total, Hayes combine 8,7 points, 1,7 rebond, 6,3 passes, 3,3 balles perdues et 2,3 interceptions pour 9,7 d’évaluation. Ce qui n’est quand même pas rien pour un « gamin » de 18 ans.

Bandja Sy

Photo : Eurocup

Le « petit » frère d’Amara fait son trou en Europe. Après deux saisons partagées entre la Grèce (AEK Athènes) et la Serbie (Partizan Belgrade), il a rejoint Andorre, où il est titulaire, passant près de 22 minutes par match sur le parquet. Sans briller, il assume les tâches défensives qui lui sont confiées et apporte son écot en attaque, malgré une adresse suspecte : 5,3 points (42,9 % à deux-points, 27,3 % à trois-points, 50,0 % aux lancers francs). Il y ajoute du rebond (5,3) et du contre (1,0), pour une évaluation de 5,0. Le parfait joueur de l’ombre.

Groupe B

Nemanja Gordic (Partizan Belgrade) – Photo : Eurocup

Grand favori du groupe B, le Lokomotiv Kuban s’est fait surprendre lors de la première journée par Vilnius et son ailier Eimantas Bendzius (27 points à 6/11 à trois-points). L’équipe de Mantas Kalnietis, Will Cummings, Vitaly Fridzon, Dmitry Kulagin et autres John O’Bryant laisse ainsi la première place du classement à un Partizan Belgrade qui a réussi un début de saison parfait, remportant ses trois matchs, dont deux à l’extérieur (à Venise et Vilnius). La grande force de l’équipe dirigée par Andrea Trinchieri est de pouvoir s’appuyer sur divers joueurs capables de se mettre en avant successivement, Rade Zagorac (35 d’éval contre Tofas Bursa), Torrian Walden, Novica Velickovic, Nemanja Gordic, Rashawn Thomas, William Mosley ou Marcus Paige.

Derrière ces deux ténors, les quatre autres équipes du groupe présentent le même bilan de 1 victoire pour 2 défaites. Après deux défaites face aux ogres du groupe, Venise s’est rattrapé contre Tofas Bursa, qui pour sa part a battu Limoges, alors que Vilnius a dû céder à Limoges et face au Partizan.

Derrière les deux équipes actuellement en tête – et qui semblent bien parties pour le rester –, la situation est loin d’être décantée. Et les quatre équipes devront sans doute batailler jusqu’à la fin de la phase de groupe pour décrocher une place au Top 16.

L’équipe française

Limoges CSP

Jerry Boutsiele – Photo : Eurocup

L’équipe d’Alfred Julbe fait souffler le chaud et le froid en ce début de campagne d’Eurocup. Capable d’infliger une correction au Rytas Vilnius (82-61), le CSP s’est aussi montré impuissant à juguler le cinq majeur de Tofas Bursa (76 des 84 points de l’équipe) avant de logiquement plier à Krasnodar contre le Lokomotiv Kuban. Trois joueurs se distinguent dans cette première partie de saison : le meneur Semaj Christon (20,3 points à 57,6 % à deux-points mais 28,6 % à trois-points, 5,3 passes, 22,0 d’évaluation), l’arrière Vee Sanford (17,0 points, 56,5 % à deux-points, 72,7 % (!) à trois-points – 8/11 –, 4,7 rebonds, 16,3 d’éval) et le pivot Jerry Boutsiele (11,3 points à 57,7 % aux tirs, 6,7 rebonds, 2,7 passes, 1,0 contre, 19,0 d’éval). Hormis Hugo Invernizzi (8,7 points à 44,4 % à trois-points, 6,0 d’éval), le reste de l’effectif a du mal à exister à ce niveau de la compétition, en particulier le contingent étranger (Atoumane Diagne, Marcus Ginyard, Benoît Mbala, Ovidijus Varanauskas).

Groupe C

Kenny Chery (Nanterre) et Sinan Guler (Darussafaka) – Photo : Eurocup

Pour le moment, il s’agit du groupe le plus disputé : quatre équipes (Darussafaka, Joventud Badalone, Unics Kazan et Germani Brescia) affichent le même bilan de 2 victoires et 1 défaite. Favori désigné du groupe, le club russe de Kazan s’est fait surprendre lors de la première journée par le Brescia des anciens du championnat de France Tyler Cain et Ken Horton. Mais l’ancien Limougeaud Jamar Smith (22,3 points à 65,0 % à deux-points et 66,7 % à trois-points, 4,3 passes, 24,7 d’éval) et ses coéquipiers ont bien redressé la barre contre le Cedevita Olimpija Ljulbjana et Nanterre.

Sans un incroyable panier de Klemen Prepelic à la dernière seconde, Darussafaka présenterait sans doute un bilan immaculé à ce moment de la compétition, porté principalement par son pivot Johnathan Hamilton (13,3 points à 71,4 % aux tirs, 8,7 rebonds, 2,3 contres, 19,3 d’évaluation) et un collectif abouti. De son côté, Badalone a souffert de nombreuses absences sur blessure (seuls sept joueurs ont disputé les trois rencontres, quatorze sont entrés en jeu), expliquant en partie la défaite à Nanterre.

Derrière ce quatuor, Nanterre fait bonne figure, n’ayant perdu qu’à Istanbul contre le Darussafaka et à domicile au terme d’un final controversé contre Kazan. Quant au club issu de la fusion du Cedevita Zagreb croate et de l’Olimpija Ljubljana slovène, le Cedevita Olimpija Ljubljana, il semble montrer que la greffe n’a pas encore pris malgré la présence dans l’effectif de joueurs cotés comme Marko Simonovic (serbe), Andrija Stipanovic (croate) ou Jaka Blazic (slovène).

Il faudra sans doute encore quelques journées avant qu’une véritable hiérarchie se dégage dans ce groupe.

L’équipe française

Nanterre 92

Isaïa Cordinier et Youssou Ndoye – Photo : Eurocup

Mi-figue mi-raisin, le début de campagne européenne du club de Pascal Donnadieu laisse quelques regrets. Après une victoire sans trop de frayeurs face à un Badalone diminué, le club francilien a enregistré deux défaites qui n’ont rien d’infâmant face aux deux gros calibres du groupe, Darussafaka et Kazan. Et encore ce dernier match s’est-il fini de manière discutée en matière d’arbitrage… Du côté des joueurs, le meneur Kenny Chery se montre très efficace (17,7 points à 44,4 % à deux-points comme à trois-points, 5,0 passes et 19,3 d’éval) alors qu’Isaïa Cordinier a fait oublier son match effrayant contre Darussafaka (0/9 aux tirs, -15 d’éval !) par une belle prestation à Kazan (17 points à 7/11, 23 d’éval). Pour le reste, Dallas Moore artille (16,3 points à 61,1 % à trois-points, 12,3 d’éval), Damien Bouquet prend de l’importance dans l’effectif (32 minutes face à Kazan, 6 points et 7 passes) alors que les deux pivots, Taylor Smith et Youssou Ndoye, montent en puissance.

Groupe D

Deon Thompson (Malaga) – Photo : Eurocup

Dans ce dernier groupe, une hiérarchie commence déjà à se dessiner : Unicaja Malaga devant, Buducnost Podgorica et Ewe Oldenburg loin derrière (0-3 pour les deux). Entre ces deux extrémités, trois équipes émargent à 2-1 : Galatasaray, Trente et Gdynia.

Sans écraser la concurrence, Malaga s’appuie sur la variété de ses armes pour s’imposer, avec en fer de lance le pivot Deon Thompson (13,0 points, 3,7 rebonds, 14,3 d’évaluation).

Derrière, le Galatasaray ne s’est incliné (que de cinq points, 88-83) contre Malaga. En s’appuyant sur la paire Zach Auguste (13,7 points, 7,3 rebonds, 18,7 d’éval)-Aaron Harrison (19,0 points, 5,7 passes, 21,3 d’éval), le club turc a dominé sans trembler Trente et Oldenburg. Pour sa part, Trente a battu les deux « petits » du groupe (Podgorica et Oldenburg), tout comme Gdynia, les deux perdant en revanche contre les favoris du groupe, Galatasaray et Malaga. À noter, pour les deux clubs, c’est un ancien de Jeep Élite qui présente la meilleure évaluation : Aaron Craft à Trente (7,3 points, 7,3 passes, 17,0 d’éval) et Josh Bostic à Gdynia (16,0 points, 5,0 rebonds, 5,7 passes, 17,3 d’éval).

Du côté de Podgorica, la belle aventure de l’an dernier en Euroleague n’a pas eu de suite et l’effectif a été grandement bouleversé. Adieu les Norris Cole, Edwin Jackson, Goga Bitadze ou Earl Clark, bienvenue à Justin Cobbs ou Scott Wood (blessé pour le moment). Une baisse de standing qui se traduit par trois défaites, dont deux à la maison, l’ancien meneur gravelinois et manceau Justin Cobbs étant l’un des rares à surnager (16,0 points, 6,7 passes, 21,3 d’éval). Quant à Oldenburg, l’équipe perd sans être jamais réellement débordée, mais l’équipe manque de profondeur d’effectif derrière ses deux joueurs majeurs, le pivot australien Rasid Mahalbasic (12,7 points, 6,7 rebonds, 5,7 passes, 18,0 d’éval) et l’inusable (37 ans dans quelques jours) ailier passé par Villeurbanne et Gravelines Rickey Paulding, qui entame sa treizième saison en Allemagne en produisant 15,0 points, 3,0 rebonds et 13,0 d’évaluation !

Dans ce groupe, les quatre qualifiés pour le Top 16 semblent déjà se dégager, avec Malaga en fer de lance.

Le joueur français

Axel Toupane

Photo : Eurocup

Engagé par l’Unicaja Malaga pour pallier à la blessure longue durée de Dragan Miloslavljevic, le récent médaillé de bronze à la Coupe du monde n’a participé qu’à une seule rencontre avec son nouveau club. Pour une prestation haut de gamme : 22 points (1/3 à deux-points, 5/8 à trois-points), 3 rebonds, 3 interceptions, 22 d’éval en 23 minutes. Propre !

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Groupe A

Dans ce premier groupe, la Virtus Bologne se promène : elle a battu ses trois premiers opposants de près de 16 points en moyenne. Avec un Stefan Markovic brillant, un Vince Hunter à 17,0 d’évaluation (en 18 minutes de moyenne !), un Julian Gamble à un niveau qu’il n’a que rarement montré à Nanterre (12,0 points à 75 % aux tirs, 5,3 rebonds, 1,7 contre, 18,7 d’éval), la star de l’équipe Milos Teodosic n’a même pas besoin de forcer son talent, se « contentant » de 13,0 points (50 % à deux-points, 37,5 % à trois-points) et 6,0 passes (13,5 d’éval) sur deux matchs. L’équipe de Sasa Djordjevic semble bien partie.

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Photo d’ouverture : Jerry Boutsiele, Limoges CSP, Eurocup

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