Sans public, les clubs européens tirent la langue, y compris en Euroleague. On connaît les tourments dramatiques du Khimki Moscou, on découvre par la voix de son président Paulius Motiejunas, que le Zalgiris Kaunas creuse ses dettes et a des retards dans le paiement des salaires.
« Le soutien des sponsors diminue également, car les bénéfices de tout le monde diminuent, nous essayons de ne pas les perdre, ce qui est à peu près réussi. Fondamentalement, la situation est telle que nous sommes en retard avec les salaires des joueurs. »
Comme beaucoup de clubs en Europe, le Zalgiris espère avoir des aides de l’Etat.
«Si nous ne recevons pas de compensation, les dettes s’éterniseront et nous réfléchirons à la manière de les rembourser à partir des saisons à venir. La situation est vraiment triste. Nous ne demanderions pas de compensation si nous avions des spectateurs, mais maintenant il n’y a pas de canne à pêche (sic) avec laquelle nous pouvons gagner de l’argent. »
Le Zalgiris a présenté en début de saison un budget prévisionnel de 9,2 millions d’euros et la billetterie devait représenter 2,6M€. Le club a perdu un total de 6M€ en raison de la pandémie. Remigijus Milašius, président de la LKL, la ligue lituanienne, précise de son côté que l’ensemble des clubs ont perdu 13M€.
« Nous avons clairement indiqué où nous perdons de l’argent: les téléspectateurs, pas de revenus publicitaires. Il y a aussi la location des salles. Par exemple, l’arèna de Klaipėda n’est pas la propriété de Neptūnas, toutes les salles sont concédées sur le principe de concessions ou appartiennent à des centres sportifs. »
Photo: Paulius Jankunas (Euroleague)
