Ce vendredi, l'AS Monaco reçoit Valence avec l'intention de consolider sa place dans le top 4 de l'Euroleague. Pour Matthew Strazel (1,82 m, 20 ans), peu importe si son rôle est davantage réduit en Euroleague.
Les hommes de Sasa Obradovic sont invaincus depuis 9 rencontres toutes compétitions confondues. Leur dernière défaite remonte à fin février sur le parquet du FC Barcelone, et ils ont enchaîné 4 succès marquants en Euroleague face au Maccabi Tel Aviv, au Panathinaikos, à Baskonia Vitoria et la Virtus Bologne. Ils sont bien installés à la 4e place du classement, avec 2 victoires d’avance sur Fenerbahçe – qui vient de perdre son match en retard de la 24e journée contre Milan (80-70). Ainsi, la Roca Team est en ballotage favorable pour terminer la saison régulière dans le top 4 et obtenir, de facto, l’avantage du terrain en playoffs.
Mais gare à cette équipe de Valencia qui vise, elle, le top 8. Actuellement 10e avec un bilan de 14 victoires pour 15 défaites, le club espagnol n’est qu’à un succès de la 8e place et tout reste possible pour les hommes d’Alex Mumbru à 5 journées de la fin. Au match aller, en novembre, Valence avait pratiqué un superbe jeu collectif et avait dominé la Roca Team, 89-84. Côté valencien, il faudra essentiellement surveiller le meneur US Chris Jones, ancien joueur de l’ASVEL, qui avait marqué 27 points au match aller et qui tourne à 14,2 points et 4,6 passes décisives de moyenne cette saison.
« Ça va être un match déterminant pour nous. On est sur une bonne dynamique et on continue notre course de qualification pour les playoffs. Les feux sont au vert et on a notre destin entre les mains. Il y a une osmose, une joie entre nous, que ce soit sûr ou en dehors du terrain. On prend du plaisir à se passer la balle et à voir un autre briller et ça c’est la marque des belles équipes », a confié le capitaine Yakuba Ouattara à l’issue de la victoire face au Portel.
« Valence a encore une chance d’être en playoffs et ils la joueront à fond. On se souvient qu’ils nous ont battus sèchement à l’aller. Ils ont donc de la qualité à chaque poste et je m’attends à un match très compliqué. De notre côté, nous sommes sur un bon rythme malgré le calendrier très chargé de ces dernières semaines. Mais je sens mes joueurs impliqués et prêts pour cette rencontre capitale. Nous continuons à prendre les matches les uns après les autres, sans rien calculer », a affirmé le coach Sasa Obradovic.
Le meneur Matthew Strazel s'exprime davantage dans les compétitions nationales. Il était dans le cinq de départ lors du weekend coupe de France à Trélazé comme face au Portel.
« C’est vrai que c’est surtout depuis quelques matches que j’ai l’opportunité de débuter, confirme t-il sur le site du club. C’est toujours très bien d’être responsabilisé sur des matchs à enjeux, j'ai été lancé sur des rencontres importantes. Cela m’a permis d’engranger beaucoup de confiance. Je me suis senti bien et j’ai été plutôt bon pour l’équipe. Face au Portel, il y avait eu un peu de fatigue de mon côté, un petit manque de lucidité parfois. J’ai tout de même réussi à impliquer mes coéquipiers (8 passes décisives), et on a réussi à aller chercher la victoire. »
Le jeune meneur affirme ne pas être frustré par une implication moindre en Euroleague (moins de 7 minutes de temps de jeu sur 18 matches).
« C’est justement à ce niveau-là que j’ai eu une vraie progression. A l’ASVEL, j’étais un peu frustré quand je ne jouais pas, et que je pensais mériter de jouer plus. Ici, à Monaco, ça a été clair dès le début. On savait que l’Euroleague, ce n’était que du plus. D’entrée, je connaissais le rôle que j’allais avoir, avec des différences sur la scène européenne ou en championnat et Coupe de France. Dès le départ, c’était clair pour moi, alors je savais à quoi m’attendre. Je savais quand ce serait à moi de prendre mes responsabilités, faire jouer les autres… Aucune frustration de ce côté pour moi cette saison. J’ai mûri à ce niveau-là. »
Photo : Matthew Strazel (Thomas Savoja)