Après une saison quasi morte aux New York Knicks, Evan Fournier (2,01 m) espère revivre cet été avec les Bleus et la Coupe du monde. Il s'est livré comme d'habitude avec franchise au quotidien L'Equipe.
Ses statistiques en NBA se sont effondrées d'une saison à l'autre. Il n'a joué que 27 matches et pas plus de 17 minutes en moyenne. Un responsable : son coach, Tom Thibodeau. Ce qui lui fait dire : "Je serais très surpris d’être un Knick l’an prochain. Ils me paient 18 millions, ils n’ont pas intérêt à me garder. (...) Si je restais, ce serait une catastrophe, sportivement, pour ma carrière ,tout."
Il a aussi évoqué largement l'avenir immédiat avec l'équipe de France et la Coupe du monde. Il commence par une plaisanterie :
"Je suis content d’en faire partie, je ne m’y attendais pas (il rit). Sérieusement, je suis impatient de rejouer, excité à l’idée de retrouver cette équipe, l’ambiance, notre QG à Pau, l’entraînement, d’avoir un objectif. Je n’en avais pas cette année, c’était la première fois et ça faisait bizarre. J’étais dans un groupe sans y être. Je veux revivre des moments forts, me sentir à nouveau moi-même. L’équipe de France, c’est important dans ma carrière."
Après avoir affirmé qu'il a été "dégoûté" par la défaite en finale de l'Euro 2022 contre l'Espagne, il revient sur sa prestation individuelle moins flambante vis à vis des compétitions précédentes.
"J’ai moins bien joué, été moins dominant. Après, je reste le meilleur scoreur de l’équipe vice-championne, je ne peux pas dire que j’ai fait un mauvais Euro. J’étais plus ciblé. En finale, on me prend à deux systématiquement. J’adore Andrew (Albicy), Terry (Tarpey), et je peux ajouter Rudy (Gobert),mais à l’entre-deux, avec moi, il y a trois éléments qui ne représentent pas une véritable menace offensive. Pour la défense, c’est plus facile, c’était Thomas (Heurtel) et moi à la création. Les autres années, je pouvais me faire oublier, laisser Nando (De Colo) et Nico (Batum) créer et être le receveur, le finisseur. D’où un rendement inférieur, ce qui ne m’a pas empêché d’avoir des passages, contre la Lituanie en poules, l’Italie en quarts. J’ai fait une bonne finale. Je ne vais jamais me cacher dans les moments décisifs. Fatigué ? Peut-être, après deux ans sans break, entre la bulle post-Covid (la saison NBA 2020 s’était achevée à Orlando, du 30 juillet au 11 octobre), les deux saisons NBA, lesJO et l’Euro. Mais dur à affirmer. On verra cet été (sourire)."
Photo : FIBA