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Evan Fournier : "Les jeunes ne sont pas amoureux de l'équipe de France"

Evan Fournier (2,01 m, 31 ans) parle de son attente d'être transféré, de l'équipe de France, de Frank Ntilikina, des jeunes Français et comme à son ordinaire, c'est sans détours.

©FIBA

C'est pour le site BasketUSA que l'international a fait quelques confidences. Evidemment, il piaffe d'impatience de voir un autre ciel que celui de New York pour jouer de nouveau. Il n'a d'ailleurs eu aucune explication de la part du staff des Knicks du fait qu'il soit inemployé -il est entré une seule fois en jeu cette saison. Il affirme s'entraîner dur pour être prêt quand on fera appel à lui.

A propos de l'équipe de France, il se dit satisfait de la venue de Kenny Atkinson comme assistant de Vincent Collet chez les Bleus, et il apporte son point de vue sur trois points importants.

La "Fournier dépendance"

[Il souffle] "Tu sais, quand tu perds, c’est là que les gens vont se réveiller [et te tomber dessus]. Mais ce sont les mêmes personnes qui ne disaient rien quand on était vice-champions olympiques et vice-champions d’Europe. Ça fait partie du jeu. Quand tu es leader d’une équipe, d’un groupe, c’est toi que l’on met en avant quand on gagne et, quand tu perds, c’est forcément toi qui paies les pots cassés. C’est le jeu, c’est normal, c’est le revers de la médaille. Moi, je trouve que ce sont des critiques valables. Quand je vois que les choses ne se passent pas bien, que l’équipe a du mal, je ne suis pas le type de joueur qui s’efface, qui va fuir ses responsabilités. J’essaie de débloquer les situations. Est-ce que je le fais de la meilleure des manières ? Non. Je suis prêt à en discuter. Mais je me bats, je joue avec mes tripes, je veux essayer de gagner. Tu peux m’en vouloir si tu veux, mais c’est comme ça que je suis et que j’ai toujours été. Je ne m’en cache pas."

Frank Ntilikina :

"Ça fait très longtemps que je le dis. Pour moi, Frank doit être le meneur titulaire de cette équipe. Je le pense depuis la [Coupe du monde 2019 en] Chine. Aux JO, il se blesse. À l’Euro, il se re-blesse. Cet été, il se blesse encore. Je ne sais pas ce qu’il doit faire. Il doit peut-être changer sa préparation, il doit changer quelque chose, parce que ce garçon, il a tout ! J’en parlais à [Steve] Clifford (le coach des Charlotte Hornets) il n’y a pas longtemps et il me disait qu’il adorait Frank. Dès qu’il revient de blessure, il sera leur meneur remplaçant. Pour moi, Frank a tout pour réussir. J’espère qu’il va réussir à corriger tout ça."

La possibilité de voir Killian Hayes en équipe de France :

"Ça, je ne sais pas, et ce n’est pas mon boulot. Est-ce qu’il peut intégrer le groupe ? Oui, il pourrait. Après, là où pour moi les jeunes déconnent, c’est qu’ils ne sont pas amoureux de l’équipe de France. Je n’ai évidemment pas envie de mal parler d’eux, mais je sais que Killian a refusé les moins de 18 ans. Il n’a pas voulu être dans le groupe élargi. Ousmane [Dieng] a eu l’occasion de venir l’année dernière et il n’est pas venu… Ce sont des choses qui s’accumulent. Puis, [l’équipe de France], c’est un processus. Ce n’est pas comme si tu pouvais arriver et on te met dans les 12 direct, à jouer 30 minutes. Non, ça se fait progressivement, parce qu’il y a toujours une grosse concurrence. C’est quelque chose que je ne comprends pas, parce que je ne suis pas comme ça et ce n’est pas ce que nous ont transmis les anciens. C’est pour ça que c’est important d’intégrer le groupe très jeune. Comme ça, tu prends un peu la température et tu peux comprendre comment ça marche. Je souhaite qu’ils viennent, pour les voir, voir ce qu’ils valent et ce qu’ils ont en eux, ce qu’ils peuvent apporter au groupe France en général."

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