Finale Betclic Élite : la révolte de Monaco, qui recolle à 2-1 !

Ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Malmené lors des matches 1 et 2 dans la capitale, et encore ce vendredi soir en première mi-temps (33-45), le double tenant du titre a arraché le match 3 à l’orgueil à Gaston-Médecin (81-78) en renversant la partie sur un 30-15 au troisième quart-temps.

La Roca Team a sonné la révolte en s’appuyant sur son héros du soir Jaron Blossomgame, au four et au moulin, auteur de son record de points (26 unités à 10/17 aux tirs dont 17 dans le seul troisième acte, plus 4 rebonds) en Betclic Elite au meilleur des moments. Un facteur X bien aidé par offensivement par Elie Okobo (17 points à 7/14 aux tirs, 10 passes décisives, 4 rebonds), Jordan Loyd (10 points, 4 rebonds) et Alpha Diallo (8 points, 4 rebonds) dans les moments chauds.

Pour la première fois de cette finale, l’équipe de la capitale a montré des signes de faiblesse. Le collectif parisien (seulement 12 passes décisives) a souffert en deuxième mi-temps, à l’image d’un T.J. Shorts (20 points à 6/18 aux tirs, 6 passes décisives, 2 interceptions mais envoyé au vestiaire sur une 2e faute antisportive à 40 secondes de la fin) bien mieux contenu à mesure que le match avançait.

Les Parisiens restent à une victoire (2-1) de leur premier titre de champion de France et auront une nouvelle chance de conclure ce dimanche 22 juin à 16h30, toujours à Gaston-Médecin.

Paris toujours sur son nuage en première mi-temps

Trois jours après la déculottée subie lors du match 2, Monaco a pourtant débuté le match à l’envers (6 balles perdues et 4/15 aux tirs au premier quart-temps). Tout le contraire du collectif de Tiago Splitter, toujours chaud comme la braise (4/6 à 3-points après 7 minutes, 7/12 à mi-parcours) à l’image de Tyson Ward et Mikael Jantunen, qui ont ouvert la soirée sur un incroyable 13-1 en trois minutes chrono.

Chahutée malgré la tentative audacieuse de boite d’Alpha Diallo sur T.J. Shorts, la Roca Team a mis la moitié d’un quart-temps pour enfin se lancer grâce notamment à une bonne entrée de Terry Tarpey (5-13, 6e). Elle a profité d’un petit moment de flottement parisien, illustré par la maladresse de Nadir Hifi et la domination de Jaiteh au rebond - ce qui a provoqué des remontrances de Tyson Ward à son coéquipier Mathis Dossou-Yovo - pour rester au contact (de 6-19, 7e à 12-19, 9e).

Mais Paris a repris son rythme au retour de T.J. Shorts, toujours aussi dominateur en première mi-temps, pour reprendre plus de 10 longueurs d’avance sans forcer (17-28, 13e). Derrière, la bonne entrée de Nick Calathes n’a pas suffi à combler les largesses défensives des Monégasques, punis par trois tirs primés de suite de Hommes, Herrera et Hifi qui ont obligé Spanoulis à reprendre temps-mort (24-37, 16e). Malgré le regain de forme d’Elie Okobo, la Roca Team ne parvenait pas à changer la donne… jusqu’à mi-parcours (33-45).

Le réveil de Jaron Blossomgame

Mais tout a instantanément changé au retour des vestiaires. En dépit de l’énorme contre de Hayes sur Jaiteh et de l'activité de Yakuba Ouattara, l’équipe de la Principauté a repris l’ascendant psychologique en s’appuyant sur l’adresse de ses lieutenants de luxe Alpha Diallo et surtout Jaron Blossomgame, auteur à lui seul de trois tirs primés en trois minutes (55-55, 26e).

Dans la tempête pour la première fois de la finale, à l’image d’une technique sifflée à Tiago Splitter et du 0/8 de T.J. Shorts sur le troisième quart-temps, Paris voyait Monaco passer devant malgré une certaine maladresse sur la ligne (13/26 au final !). Et Gaston-Médecin - sold out - explosait quelques secondes plus tard sur un tir à 3-points de Jordan Loyd après un séquence à deux rebonds offensifs (59-55, 27e) ! 

Les Parisiens ne s’en sont jamais relevés. Sous les yeux du NBAer Norman Powell, ils ont bien tenté un retour via Jantunen puis Shorts (67-65, 33e) mais l’équipe de la Principauté parvenait à conserver son agressivité notamment grâce au duo Diallo-Calathes (72-68, 35e). Nadir Hifi a un temps remis les deux équipes à égalité (72-72, 36e) mais Jaron Blossomgame et Elie Okobo ont repoussé successivement les assauts des joueurs de la capitale (79-76).

A 1’15 de la fin, le momentum aurait pu basculer lorsque Blossomgame a été sanctionné d’une faute antisportive après une tape maladroite au visage sur T.J. Shorts (79-78). Mais ce dernier a subi le même sort sur l’action suivante, écopant d’une disqualifiante (2e technique) offrant trois lancers francs à Jordan Loyd (81-78).

Paris a eu une toute dernière opportunité d’égalisation mais Nadir Hifi (17 points) et Mikael Jantunen (13 points) ont manqué les tirs à 3-points dans les dernières secondes. La finale 2025 de Betclic Elite aura droit à son match 4 !

Boxscore Monaco - Paris (match 3)