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Finale Coupe du monde U19 : Et à la fin, c'est toujours l'Espagne qui gagne...

L'équipe de France a échoué en prolongation contre l'Espagne lors de la finale de la Coupe du monde U19 (69-73) après une superbe production défensive et beaucoup trop de ballons perdus.

Il s'agit du deuxième triomphe espagnol avec celui de 1999. Mais face à une équipe qui avait jusque-là tout brûlé sur son passage, les Français ont appris de leur lourde défaite (69-88) en phase de groupe et sorti le grand jeu défensif. Ils ont maintenu une pression infernale de bout en bout et ils ont pu compter sur un Zacharie Perrin phénoménal au rebond (20 prises et 14 points), et un Melvin Ajinça (21 points) qui a assuré comme un chef à la finition.

Une sacrée performance que cette deuxième médaille d'argent après celle de 2021, surtout que les Bleuets ont été dans le temps règlementaire à quelques secondes du bonheur. Ce qui leur a manqué ? De prendre davantage soin du ballon : 28 balles perdues, c'est catastrophique surtout que les Espagnols n'ont fauté que 7 fois. Cela en dit long aussi sur leurs prouesses défensives pour compenser pareille gabegie. Bravo à ces Bleuets et sachant qu'il manquait à l'appel Victor Wembanyama, Rayan Rupert, Sidy Cissoko, et Bilal Coulibaly, on peut dire que c'est une très, très belle génération.

La patte gauche de Melvin Ajinça

Dès la 18e seconde Izan Almansa inscrivait un premier panier très technique, et un deuxième sur l'action suivante. Mais les Français effectuaient une grosse pression défensive dans un début de match haché, avec beaucoup de fautes sifflées. Jordi Rodriguez (10 points dans le quart-temps) démontrait toute sa classe balle en mains et le gaucher de Saint-Quentin Melvin Ajinça (8 points) faisait apprécier son adresse derrière l'arc. Les deux équipes étaient collées l'une à l'autre au score jusqu'à ce que l'Espagne mène d'un point (18-19) à la fin du premier quart-temps. Les cinq balles perdues coûtaient chères aux Bleuets. Autre ombre au tableau, les deux fautes personnelles de l'indispensable Zacharie Perrin, qui permettait de tenir le choc à l'intérieur.

Zacharie Perrin gobe tout au rebond

Ab Sediq Garuba et Alex Sarr nous gratifiaient de quelques contres de très haut niveau dans un affrontement aussi aérien que lors de la demi-finale face aux Etats-Unis. Quel panier à trois-points en step back et en déséquilibre de Melvin Ajinça, quelle défense de Zaccharie Risacher ! Les Espagnols ne parvenaient pas à développer leur jeu offensif comme les autres soirs et Zacharie Perrin (2,07 m) moissonnait au rebond (14 prises en première mi-temps !). Après avoir mené de 5 points (29-24), les Français voyaient leur avance raccourcie à la mi-temps (29-28) suite à quelques bêtises, notamment un nombre trop important de balles perdues (11 contre 5 aux Espagnols) alors que les deux équipes tremblaient sur la ligne des lancers-francs (4/8 pour la France et 7/16 pour l'Espagne).

Photo : Alexandre Bouzidi (FIBA)

Quelle(s) défense(s) !

Chaque action était durement contestée avec toujours les muscles dehors. Aïe ! Melvin Ajinça commettait une troisième faute. Les Bleuets tenaient bon grâce à leur défense XXL. Un exemple : ce contre suivi d'une contre-attaque ponctuée d'un dunk de Zacharie Perrin, et la France reprenait un peu ses aises (39-34). Seulement ce même Perrin écopait d'une troisième faute prématurée. Et puis les Espagnols montaient en puissance défensivement et les arrières français perdaient une foultitude de ballons sur leurs prises à deux en raison d'un abus de dribbles. Malgré tout, la France menait encore à la 30e minute, 43-41.

Photo : Alexandre Sarr (FIBA)

Le coup passa si près...

Et le quatrième quart-temps débutait sur une 4e faute d'Alex Sarr. Quelle intensité ! Un moment, la France a mené de sept points, 53-46 à 5'45 de la fin, mais les Espagnols revenaient très vite à un point. Alexandre Bouzidi et Alexandre Sarr dans le corner ont mis alors des trois-points précieux. Les Bleuets retrouvaient encore un peu d'espace, à 60-56 à 2'31, mais Papa Miller et Jordi Rodriguez ont annulé tout ça alors que Zacharie Perrin commettait une cinquième faute stupide. C'est ainsi que l'on est arrivé à égalité à la fin du temps réglementaire, 63-63.

D'une sérénité parfaite, Melvin Ajinça maintenait l'équipe de France à flots en prolongations. Quand s'est joué cette finale ? Sur les deux lancers manqués de Noah Penda ? Sur le marché d'Alex Sarr ? Surtout sur plusieurs mauvais choix. Sur aussi la science du jeu des Espagnols, qui se transmet de génération en génération. Melvin Ajinça a raté le trois-points de la survie et les Bleuets peuvent avoir des regrets éternels mais aussi être fiers d'eux.

La boxscore est ICI.

Photo : Zacharie Perrin (FIBA)

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