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Finale Euro U20 : Daniel Wolf, l'arme secrète américaine d'Israël face à la France

17,8 points, 11,3 rebonds, 22,5 d'évaluation. Israël doit pour beaucoup à son pivot Daniel Wolf (2,11 m) de se retrouver en finale de l'EuroBasket U20 ce dimanche soir contre la France. Celui-ci est... Américain.

Le big man né dans l'Illinois, qui joue pour l'université de Yale, est d'origine juive et c'est ce qui lui permet de jouer comme naturalisé. En fait, son arrivée en Terre Sainte ne date que d'il y a quelques semaines.

"Je suis très excité et très reconnaissant de l'opportunité qui m'a été présentée, expliquait-il avant de partir en Grèce pour l'Euro au Jerusalem Post. "Les entraîneurs m'ont contacté l'été dernier pour jouer dans l'équipe U18, mais malheureusement cela n'a pas fonctionné car c'était à la toute dernière minute. Plus tôt cette année, un de mes meilleurs amis m'a mis en contact avec certains des entraîneurs et d'autres gars en Israël. Nous avons ensuite commencé une relation et elle est devenue stagnante et je ne pensais pas que cela arriverait. Mais fin avril, j'ai décidé que c'était ce que je voulais faire et j'ai pensé que ce serait une expérience formidable. Nous avons fait tous les papiers et j'ai fait mon alyah (NDLR : l'acte d'immigration en Terre d'Israël puis en Israël pour juif) il y a un mois et maintenant je suis là.. "

La sincérité de Daniel Wolf dans son engagement avec l'équipe israélienne n'est pas à remettre en cause.

"Quand j'ai grandi, j'ai toujours tenu sur mes épaules le fait que je savais que j'avais une très forte croyance dans le judaïsme et j'ai utilisé cela à mon avantage dans la vie. Le judaïsme a joué un rôle important dans la façon dont j'ai été élevé et dans la façon dont je me comporte aujourd'hui", assure t-il.

Bien qu'il ait visité Israël à plusieurs reprises dans le passé, Daniel Wolf a dû s'acclimater à un nouvel environnement.

« J'étais inquiet au début parce que je ne savais vraiment pas dans quoi je m'embarquais, surtout avec la barrière de la langue car je ne parle pas vraiment l'hébreu. Mais des gars comme Noam Yaacov et Ariel Isaak ont ​​​​été deux des grands gars qui m'ont vraiment aidé à m'acclimater à tout ce qui s'est passé le mois dernier. Tout le monde a été formidable et ils m'ont aidé lorsque l'entraîneur parle en hébreu. Ils  traduisent pour moi et ils m'ont guidé à travers des plays qu'ils ont jouées pendant des années et qui sont nouveaux pour moi. J'apprends un peu ici et là et quand j'aurai plus de temps, je veux vraiment parler couramment l'hébreu, ce qui est mon objectif. Mais j'ai besoin de plus de temps pour vraiment faire ça."

Non seulement Daniel Wolf est le meilleur marqueur et rebondeur de son équipe, mais aussi le 2e passeur.

« Ma taille est un avantage et je suis un joueur polyvalent et je peux créer pour les autres. C'est mon plus grand point fort, passer et pouvoir améliorer mes coéquipiers. Mon tir est assez bon et je peux assez bien shooter pour ma taille. Je dois absolument devenir beaucoup plus fort et plus athlétique. Si je peux faire ce saut cette année, je peux devenir un bien meilleur joueur. Sur le plan défensif, je veux devenir plus rapide latéralement et dans les situations de pick-and-roll. Mais je pense que ma polyvalence est la meilleure partie de mon jeu, créer pour les autres tout en obtenant mes propres shoots. Je veux améliorer mon jeu et améliorer mes faiblesses et simplement aider notre équipe à avoir le plus de succès possible et, espérons-le, à remporter une médaille d'or. Aussi pour pouvoir apprendre un tas de choses que je pourrai ramener à Yale et, espérons-le, à l'avenir en Israël si je reviens jouer l'été prochain ou dans le futur. Être capable d'apprendre autant que possible et de l'assimiler. Je veux aider l'équipe autant que possible."

Le face à face entre Daniel Wolf et Maxime Raynaud (2,15 m) va être l'une des clés de cette finale. L'un est de Yale et l'autre de Stanford. Deux des universités les plus prestigieuses au monde sur le plan académique.

Photo : FIBA

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