La finale aller de la FIBA Europe Cup entre Chalon et Nanterre va se jouer demain au Colisée à guichets fermés. Les 5 000 places sont parties en une heure trente et le club estime qu’il aurait pu en vendre le double. Même si l’Elan a organisé le Final Four de la C3 la saison dernière, cette finale fratricide est un réel événement en Bourgogne.
Il y a un Chalonnais qui est dans une position spéciale, c’est Jérémy Nzeulie (1,88m, 26 ans), qui a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle à la JSF Nanterre. Il y a deux ans, le natif de Choisy-le-Roi a gagné l’EuroChallenge avec Pascal Donnadieu et sa bande et en cas de récidive, il sera l’un des très rares Français à avoir deux Coupes d’Europe à son palmarès.
Dans Le Journal de Saône et Loire, il confirme qu’avoir pour cette première manche le public chalonnais dans son dos est un atout majeur:
« Le Colisée me surprend toujours un peu plus. À chaque fois, je me dis “c’était très chaud”. Et puis là, contre Ostende, on a encore atteint le niveau supérieur. L’ambiance était vraiment énorme. L’impression que ça me donne, c’est que le public se met clairement au diapason des rendez-vous. Quand c’est important, l’intensité monte dans les tribunes. Donc pour la finale ça risque de s’enflammer. »
L’Elan Chalon dispose d’un atout non négligeable dans cette double confrontation: il n’est pas qualifié pour la finale de la Coupe de France qui est programmée entre les deux rendez-vous européens, samedi à l’AccorHôtel Arena de Paris. Au contraire de Nanterre 92 qui y affrontera Le Mans et qui compte bien s’imposer sur les deux tableaux.
« Peut-être que si on gagne la Coupe de France, on sera démobilisé derrière. Ou si l’on perd, il y aura une décompression. Mais ça, vous ne maîtrisez pas. On a tellement de facteurs à gérer », estime Pascal Donnadieu, le coach francilien. « Je peux juste vous dire qu’à partir de mardi soir et jusqu’à samedi, on ne va pas s’occuper de Chalon. Donc c’est un avantage pour eux. »
Photo: Jérémy Nzeulie (Chalon)