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Français(es) de l'étranger - Pierre Pelos (Gran Canaria) : "J'ai envie de rejouer ici l'année prochaine"

Après une dizaine d'années passées en France, Pierre Pelos s'est exilé en Espagne, à Gran Canaria. Suite à une première année d'adaptation, l'ancien burgien a trouvé son rythme cette saison, et est revenu sur son expérience à l'étranger pour Basket Europe.

Pierre Pelos © Eurocup

Qu'est-ce qui vous a motivé à partir pour l'étranger, à Gran Canaria, après avoir passé les dix premières années de votre carrière en France ?
C'était le challenge qui m'a motivé. J'aimais bien être en France parce qu'on avait notre routine avec ma famille. Ma femme travaillait, c'était bien. Mais quelque part, j'avais un peu fait le tour. Je ne me voyais pas partir dans un autre club français que Bourg à ce moment-là. J'étais bien là-bas, on jouait quand même le haut de tableau chaque saison, l'Eurocup etc. On jouait toujours les mêmes équipes, les mêmes joueurs, donc j'avais envie d'une nouvelle bouffée d'oxygène, mais surtout d'un nouveau challenge, qui me motivait énormément pour encore repousser mes limites.

Que connaissiez-vous du championnat espagnol avant de vous y engager ?
Quand j'étais en France, je regardais beaucoup le championnat français, nos futurs adversaires surtout. Ce que je connaissais du championnat espagnol, c'était juste les équipes qu'on allait jouer en Eurocup, mais ça n'a rien à voir avec le fait d'y jouer, parce que beaucoup de choses sont différentes entre la Liga ACB et l'Eurocup. Les clubs que je connaissais vraiment, comme tout le monde, c'est le Barça, le Real, Valence, et Baskonia, parce qu'il y a des joueurs français et ça joue l'Euroleague. A part ces quatre clubs que tu peux facilement voir à la télé, je ne connaissais rien du tout avant de venir ici. Et aujourd'hui, le fait d'y jouer, franchement, ça change tout. Chaque week-end du championnat, tous les matchs sont durs. Qu'on joue le Real Madrid, le Barça ou les derniers, comme Granada qui vont descendre ou Coruña, aucun match n'a été facile. Chaque week-end, c'est la guerre. C'est vraiment excitant. Tu n'as pas de moment où tu peux te reposer.

Vous avez rejoint un autre Français à Gran Canaria, Andrew Albicy, a-t-il joué un rôle dans votre venue et votre intégration au club ?
Surtout dans ma venue. Comme ils ont fait quand Mehdy [Ngouama] a fini ici, ils ont demandé [à Andrew] comment était le joueur avant que j'arrive. Il m'a aussi aidé dans mon intégration. Parce que moi, j'arrive ici, je ne dis pas un mot d'espagnol à part "hola". [rires] Mon anglais était très mauvais quand je suis arrivé. Ça m'a beaucoup aidé. Maintenant, l'anglais, c'est bon, l'espagnol, c'est beaucoup mieux aussi. Je parle un petit peu, mais au début, quand tu arrives, il y a la barrière de la langue, et même pour s'adapter à un nouvel environnement, c'est compliqué. Donc Andrew, entre guillemets, j'ai eu de la chance parce qu'il n'était pas au Mondial, donc dès que je suis arrivé à la préparation, il était avec moi. Franchement, ça a été un gros plus. Après, le président, il est Sénégalais, il parle français. Lui aussi m'a un peu aidé quand je suis arrivé. Donc à ma venue, je n'étais pas tout seul. Le fait d'arriver et pouvoir un peu parler ta langue natale, c'est un peu plus facile. La mentalité, dès que je suis arrivé, elle était très bien parce que j'avais des coéquipiers comme Miquel Salvo qui est venu me parler. Tout le monde est venu me saluer, me parler, me dire bonjour, essayer de discuter avec moi... Donc c'était très facile de s'intégrer.

Pierre Pelos sous le maillot de la JL Bourg © Eurocup

Le fait d'être un joueur étranger vous a-t-il accordé un statut particulier en Espagne ?
Franchement, la grosse différence du fait d'être étranger en Espagne, ça a été le respect que j'ai en plus par rapport à avant. Parce qu'en France, quand tu es Français, tu dois te débrouiller. Ici, on m'a pas mal aidé pour que, je sois performant sur le terrain le plus rapidement possible. Ils ont tout fait pour m'aider au maximum, et que je n'ai qu'a penser au terrain. Donc ça, c'était un gros plus par rapport à la France, c'est sûr. Mais bon, après, ici en Espagne, que tu sois Espagnol, Français, Américain, d'où tu viens dans le monde, ils s'en foutent. Tu es sur le terrain et tu es bon, tu joues, tu n'es pas bon, tu ne joues pas. C'est aussi une mentalité qui me plaît beaucoup.

Comment est la vie aux îles Canaries ?
La vie est très bien. Parce que la première année, quand tu arrives, tu fais l'entraînement le matin, et l'après-midi, tu es à la plage. [rires] Tu n'as qu'un entraînement par jour, tu as le temps de profiter, de visiter un peu l'île, de voir des choses. Après, c'est sûr, en deux ans que j'ai fait le tour de l'île, j'ai quasiment tout vu. Et puis il y a aussi le fait d'avoir Andrew qui m'a dit "il faut aller à tel endroit ou tel endroit pour ta famille, pour visiter, pour profiter". C'est bien de vivre aux Canaries, pour le soleil, pour tout ça. On n'a pas d'hiver, on est tout le temps en printemps, c'est génial. Le soleil, ça donne le sourire, c'est sûr que c'est bien. Par contre, on est loin de tout, on voyage énormément, donc il y a des inconvénients. Mais bon, c'est un gros détail, on fait avec.

"C'est sûr que c'est un avantage pour les étrangers d'être ici"

Au niveau de la distance (3h de vol entre Madrid et Las Palmas), comment s'y prend le club pour rendre les déplacements plus agréables pour les joueurs ?
En général, on part en déplacement toute la semaine. Quand on avait l'Eurocup et le championnat, on avait le match d'Eurocup à l'extérieur et le week-end, on jouait aussi à l'extérieur. On partait entre cinq et sept jours. Cette année, le plus qu'on a fait, c'était parce qu'on jouait la finale d'Eurocup (contre l'Hapoël Tel-Aviv) et qu'on jouait à l'extérieur le premier match. On est partis quasiment dix jours. Mais le club s'organise, en général, on reste plusieurs jours à Barcelone ou à Madrid pour avoir un vol après pour repartir jouer en Eurocup. Cette année, comme on avait beaucoup de matchs autour de Madrid et de Barcelone, on a été énormément à Barcelone pour prendre l'avion, se déplacer, et beaucoup de choses. Ça fait deux ans que c'est comme ça, on part entre cinq et six jours à chaque fois pour chaque déplacement.

Avez-vous été mieux loti en Espagne qu'en France financièrement ?
Oui, bien sûr, étant étranger, financièrement, c'est mieux parce que je ne payais pas d'impôts en Espagne. Donc, c'est sûr que c'est un avantage pour les étrangers d'être ici, surtout la première année. Après en deuxième année, il y a les impôts, mais ça reste bénéfique.

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué sur le plan du basket à votre arrivée en Espagne ?
Ce qui m'a le plus marqué, c'est que ça court énormément. Le jeu est très peu arrêté. Ça joue physique. C'est moins athlétique que la France, c'est sûr que ça va moins haut. Mais par contre, ça court partout. Le ballon ne s'arrête jamais. C'est un jeu qui me plaît beaucoup. Les arbitres essaient énormément de jouer. Il y a un gros QI basket. C'est une approche différente du basket par rapport à la France. Au début, c'est impressionnant. Mais après, quand on s'y fait, qu'on prend le rythme, ça va. Mais c'est vrai que je prends du plaisir à jouer chaque match. Parce que le ballon bouge, ça défend collectivement. Pour notre part, le scouting, il est pointilleux. Quand j'arrive sur le terrain, je connais tous les joueurs, ce qu'ils font, et leur système le plus important. Franchement, le côté staff, pour que le joueur sache le plus possible, c'est détaillé au maximum. Et nous, sur le terrain, on n'a pas le temps de réfléchir. Tu vas mettre un panier, tu veux célébrer, la remise en jeu est déjà faite, et ton adversaire est déjà en train de mettre un lay-up à l'opposé. Personnellement, j'adore le jeu espagnol, on ne fait pas mieux.

Donc, en termes de niveau, vous placez le championnat espagnol devant le championnat français ?
Oui. Vraiment au-dessus. Après la France, il y a Paris, Monaco, l'ASVEL, ou Bourg qui sont là. Mais ici, il y a des équipes comme Madrid qui vont perdre à Coruña, qui a eu 7 victoires cette année, et dans ces 7 victoires, ils ont battu Barcelone et Madrid à la maison. En France, par exemple, je n'ai pas vu Paris ou Monaco perdre face à La Rochelle. Le niveau est plus élevé ici. Après, c'est différent. Des joueurs qui jouent en Espagne et qui vont en France, ils peuvent avoir du mal parce que c'est très athlétique. Comme les joueurs très athlétiques en France, ils pourront avoir du mal ici. C'est différent. C'est une autre approche du jeu. Ici, les postes 5 sont très grands. Mais par exemple, [Marcelino] Huertas, il est MVP en Liga ACB, mais en France, avec l'aspect physique, je ne sais pas s'il arriverait à peser autant. C'est deux approches du basket différentes mais pour moi, l'Espagne est au-dessus de la France.

Que pouvez-vous nous dire sur l'atmosphère qui entoure le basket aux îles Canaries ?
Ici, on a quand même une très grande salle de 12 000 places. Après même s'il y a le stade de foot juste à côté, qui est le sport numéro 1 en Espagne, il y a une vraie ambiance dans la salle, avec autour de 6 000 et 8 000 personnes par match. Ça fait du bruit, ça pousse. C'est génial. En Espagne, les ambiances, c'est des vrais supporters. Et nous, à Gran Canaria aussi, on a quand même une vraie ferveur. Ça change des habitudes, cette année, on a eu la Copa del Rey à domicile. C'était vraiment quelque chose de génial.

Après deux ans, ils doivent bien vous connaître, quels rapports entretenez-vous avec les supporters ?
Il y a toujours quelques supporters qui nous approchent, qui me parlent après les matchs. Avec eux, il faut que je parle espagnol, parce qu'ils ne parlent pas tous anglais. Souvent, je comprends quand même ce qu'ils veulent me dire. L'année dernière, en fin de saison, quand le club m'a prolongé, j'ai été énormément critiqué sur les réseaux sociaux en me disant que je n'avais pas le niveau, que je n'était pas prêt à jouer en Espagne. C'était ma première année, et les gens ne laissaient pas forcément le droit à l'erreur. Par contre, cette année, j'ai eu plein de messages en retour en me disant : "je m'excuse d'avoir dit ça. Je suis content que tu aies été gardé. On a besoin de toi. Tu es un guerrier. Tu es toujours à 100 %". Il y a des vrais amateurs de basket. C'est les premiers à te critiquer, mais c'est aussi les premiers à s'excuser et à dire que tu es un bon joueur.

Quels objectifs vous ont été présentés sur le plan sportif à votre arrivée au club ?
Quand je suis arrivé, le premier objectif c'était de jouer la Copa del Rey. À l'époque, c'était à Malaga. Après, l'objectif était d'être en playoffs de Liga ACB et d'Eurocup. Essayer d'aller au bout. On n'a pas parlé entre nous. Le club n'a pas dit clairement qu'on voulait la regagner. L'objectif, c'était d'aller le plus loin possible sur la scène européenne, et de gagner cette compétition. On a pitoyablement échoué en perdant en 8e finale contre Besiktas cette année-là. L'objectif, c'est de voir haut et grand. D'essayer de gagner un titre. Mais ce n'est pas facile de gagner un titre ici en Espagne.

"Côté basket, ça a été un régal"

Par rapport à l'Eurocup, vous avez atteint la finale de la compétition cette année. Pouvez-vous nous raconter votre parcours, avec la déception qui a dû suivre à l'arrivée ?
C'était compliqué cette année, parce qu'avec l'enchaînement des déplacements et des matchs, on en a laissé filer quelques uns qu'on aurait pu et dû gagner parce que ça nous aurait permis un meilleur classement à l'arrivée. Au final, on finit troisième. Ça a fait qu'on n'avait pas l'avantage du terrain en playoffs. On s'est un peu tiré une balle dans le pied parce qu'on a lâché des matchs qu'on n'aurait pas dû lâcher. On sort Venise en huitième, Jérusalem, qui était deuxième du groupe opposé, en quart, et on sort Bahcesehir en demi, qui était un gros morceau. Et puis en finale, face à l'Hapoël, le match-up était un peu compliqué avec eux, parce que physiquement, ils étaient au-dessus.

Sur un plan plus personnel, qu'avez-vous pensé de votre deuxième saison à Gran Canaria ?
Ça a été beaucoup mieux parce que je connaissais le championnat, comment ça marche. On gagne en expérience, on comprend mieux ce que veut le coach, ce qu'il demande sur les matchs. Donc la seconde année a été, en quelques sortes, facile. Surtout que l'effectif n'a pas énormément changé, on a gardé six ou sept joueurs, et on en a ajouté des nouveaux. Quand tu gardes des joueurs, au niveau de l'adaptation, c'est beaucoup plus facile. Malgré qu'on ait fait énormément de déplacements, que ça a été long par rapport à ça, j'ai trouvé qu'elle est passée encore plus vite que la première. Les deux années passées ici, j'ai l'impression qu'elles ont duré six mois. Quand tu fais le scouting, première journée de championnat, tu te dis comment "ça va être trop long". Quand tu arrives en vidéo, tu vois que c'est la 34ème journée, le dernier match de la finale de l'Europe Cup, tu te dis que tu n'as même pas vu les choses passer.

Et côté basket, ça a été un régal. Encore plus cette année que lors de la première. J'ai connu la Copa del Rey à la maison. Tout le monde m'a dit que c'était quelque chose d'énorme, parce qu'il y avait du monde partout. J'ai un de mes meilleurs potes qui est venu aussi. Il m'a dit "j'ai bien fait de venir là", ça a été génial. On s'est régalé. En deux ans en Espagne, j'ai connu énormément de choses. Par exemple, quand je parlais avec Andrew qui a fait quasiment dix ans ici, il m'a dit qu'il n'avait jamais connu la Copa del Rey à la maison. C'est énorme. Il a connu des choses en deux ans avec moi qu'il n'avait pas connues en dix ans de carrière ici.

Pierre Pelos © Eurocup

Qu'est-ce qui vous manque le plus ici par rapport à votre ancienne vie en France ?
Ce qui me manque le plus, c'est le pain. [rires] Après, on mange bien, mais c'est sûr que le pain, ça manque un peu. Avec ma compagne, c'était des moments de plaisir. Après moi, je suis du Gers, donc le canard, ça me manque aussi. Évidemment, la famille, les copains, ça manque aussi. Je pars quasiment 10 à 11 mois sans remettre de pied en France. Mais, j'ai ma famille avec moi, ma femme, mes enfants, donc je n'ai pas tellement de choses qui me manquent à l'arrivée. C'est juste deux ou trois petits détails.

Selon vous, qu'est-ce qui mène de plus en plus de joueurs français à s'expatrier à l'étranger ?
Je pense qu'il y a le goût du risque. Moi, franchement, quand je leur ai dit que je partais, j'ai eu peur. Mais vraiment, quand tu prends ce risque et que tu arrives à l'étranger, c'est payant. Parce que déjà, tu voyages, tu vois d'autres pays, d'autres cultures, d'autres basket, bref, plein de choses différentes qui t'apportent tellement à l'arrivée. En plus, nous les Français, franchement, en France, on a un réservoir de joueurs qui est énorme. [...] Beaucoup de clubs regardent la France, ça ouvre des portes à tout le monde pour aller à l'étranger. Surtout, quand je pense à Noa Essengue à Ulm, on nous donne aussi plus facilement notre chance à l'étranger qu'en France. Surtout quand on est jeune. Il y a aussi Joan Beringer, moi, je ne savais pas qui c'était, puis j'ai regardé deux ou trois matchs du Cedevita et je me dis, mais c'est qui ce Français ? J'en avais peu entendu parler en France. Là, il s'est fait une vraie place à Ljubljana. Les joueurs ont envie de partir pour jouer, c'est tout.

"Un jour, je reviendrai en France"

Vous qui avez connu vos premières et dernières sélections en Bleus en 2022, est-ce que l'équipe de France est toujours dans un coin de votre tête ?
Bien sûr, c'est une sorte de reconnaissance des bons résultats qu'on a avec l'équipe. C'est un gros plus. Porter le maillot bleu, représenter son pays, chanter la Marseillaise, c'est au-dessus de tout. J'en parle tout le temps avec Andrew qui a fait deux médailles d'argent au JO, qui a fait la finale à Paris. Des fois, quand il m'en parle, je l'envie un peu. C'est quelque chose que tu as envie de vivre. Pour moi, c'est quelque chose de fort, qui reste dans ma tête.

Pierre Pelos aux championnats d'Europe U20 en 2012 © FIBA

Savez-vous déjà si vous allez continuer avec Gran Canaria l'année prochaine ?
Pour l'instant, j'ai une option dans mon contrat. Normalement, il y a encore un an si les deux parties sont d'accord. Pour l'instant, je suis sous contrat parce qu'ils ne m'ont rien dit. J'ai toujours envie de rester en Espagne, c'est sûr, parce que j'y ai pris mes habitudes. J'ai envie de rester et de jouer ici l'année prochaine. Après, on va voir, on est qu'au début de l'été. Surtout pour les joueurs étrangers, ils arrivent tard dans l'année souvent. À voir ce qu'on peut me proposer ailleurs, je suis ouvert à tout. Mais c'est vrai que rester à Gran Canaria, c'est quand même important.

Est-ce que vous aimeriez faire votre retour en France avant la fin de votre carrière professionnelle ?
Oui bien sûr. L'étranger, c'est bien, mais c'est aussi cool de retourner en France. Après, le jour où je déciderai de revenir en France, ça sera avec un club qui a un vrai projet. Je ne sais pas quand ce sera. Je suppose que ce sera dans un an, deux ans, trois ans, on ne sait rien. Donc oui, je retournerai en France, mais ce sera un club qui me proposera un vrai challenge. Par exemple, un club de Pro B qui a envie de monter, ou un club de Betclic Élite qui veut décrocher les playoffs, ou une place en Coupe d'Europe. Il y a plein de projets, d'idées. Les clubs ont toujours des envies. Je serai ouvert à toutes les propositions qu'on me donnera par rapport à des projets de club ou autre. Je reviendrai. Quand ? Je ne sais pas exactement, mais un jour, je reviendrai jouer en France."

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